Où en sommes-nous avec le Temps ?


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Paradis a toujours été écrit pour être dit.
Ce qui veut dire qu’au moment même où je l’écrivais, je le vivais, je n’arrêtais pas de le psalmodier, de le chantonner, de le chuchoter. Je continue. L’enregistrement effectué par Michel Gheude et Philippe Berling les 11, 12, 13, 14 et 15 mars 1980, à Paris, est donc la réalisation concrète de mon intention la plus profonde. Il s’agit pour moi de laisser se développer et s’épanouir, dans toutes leurs dimensions, les coïncidences entre le trait et la voix, le geste et l’intonation à l’intérieur même des phrases. Le projet est de raconter le point où en est arrivée l’espèce humaine.
C’est le roman moderne dans la mesure où celui qui vit les aventures d’aujourd’hui est en direct avec tout, sans cesse.
Vous écoutez ici le volume 1 de Paradis. L’ensemble devrait tenir en trois volumes. Si j’en ai le temps et la force.
Je dédie cet enregistrement à Alban Berg, héros de la dramaturgie de notre temps.
Je remercie Michel Gheude et Philippe Berling de leur écoute au moment où la chose s’est faite. Et, en somme, de leur folie qui correspond à la mienne.A bon entendeur, salut.
Philippe SollersLecture
Philippe Sollers

Nos amis de la revue en ligne Ironie ont eu l’idée géniale de nous faire entendre cet enregistrement rarissime dans la nuit du 17 au 18 juin 2011 lors du festival organisé pour les quinze ans de la revue. C’est Michel Gheude qui a présenté, comme il se doit, la performance inouïe que fut la lecture de Sollers en ce mois de mars 1980 et sa programmation en continuité par une radio libre, Radio Micro Climat, un dimanche de juin, de midi à minuit [2].
Étaient présents, ce vendredi 17 juin 2011, outre Philippe Sollers, Jean-Paul Fargier (qui expliqua que c’est cet enregistrement qui lui donna l’idée de réaliser, peu après, « Sollers au Paradis » [3]), et, dans la salle, Marcelin Pleynet, Judith Magre et Josyane Savigneau (pour n’en citer que quelques-uns), et, bien entendu, Sophie Zhang, G. K. Galabov, à la caméra.
Sollers ne fit qu’une brève intervention : « La seule question qui se pose est : où en êtes-vous avec le Temps ? »
Grâce à l’amitié de Michel Gheude et la générosité de Lionel Dax qui, spontanément, dès mon arrivée, me fit cadeau du CD, je suis en mesure de vous présenter cet enregistrement aujourd’hui introuvable. Qu’ils en soient ici remerciés. Infiniment.
A.G., le 14 juillet 2011.
PS : Un seul regret : ne pas pouvoir vous faire entendre les francs éclats de rire du public, ce 17 juin 2011, à l’écoute de certains passages de l’enregistrement. Sans parler du rire de Sollers lui-même...
La lecture de Paradis par Philippe Sollers (durée : 10h30)
Ici l’oeil s’efface dans ce dont se souvient l’oreille. La bouche muette qui a parlé, parle, parlera et reparlera dans les lettres vient se coller au tympan de l’intérieur, directement. Parler à l’oreille, de bouche à oreille, d’une bouche qui n’existe pas, amène les traces écrites à « fleurir » brièvement et à couler, glisser, s’éloigner, comme si elles étaient poussées par le souffle. Il faut mimer la fuite des idées pour faire fuir les idées devant la pensée.Philippe Sollers, « Vers la notion de paradis », Tel Quel 68, hiver 1976.
La lecture de Paradis est un véritable tour de force technique. Ce qui au demeurant ne veut rien dire dans la mesure même où il ne saurait y avoir une technique de ce qu’une telle lecture met en jeu. Le livre est un tour de force, jamais écrivain n’a confronté son talent et sa virtuosité (parce qu’il en faut aussi pour écrire un tel livre) à un aussi complexe réseau de résistances ; la lecture témoigne admirablement du bénéfice vocal de l’entreprise.Marcelin Pleynet, L’Amour, Chroniques du journal ordinaire, P.O.L., 1980.
Et maintenant : « voix fleurs lumière écho des lumières cascade jetée dans le noir... »
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Paradis en Belgique
par Jean-Paul Fargier
En Belgique, les radios libres sont presque libres : illégales mais pas brouillées. Entre 100 et 104 mégahertz, on en dénombre plus de soixante qui émettent régulièrement, certaines vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le journal le Soir publie leurs programmes.
Cet hiver, il y a bien eu quelques saisies et des poursuites contre celles qui émettaient au-delà de la fréquence 104, gênant le trafic d’un aéroport. Aussitôt, elles ont trouvé de nouveaux émetteurs, changé de fréquence. Aucune ne s’est tue.
Aujourd’hui, on s’achemine vers une légalisation. Une commission a été créée, où se rencontrent les représentants de l’Association pour la libération des ondes (ALO) et les délégués des pouvoirs intéressés : radio officielle, administration des télécommunications, ministère de la culture. Il s’agit d’abord de définir un statut : on sait déjà que les radios libres autorisées ne pourront ni être commerciales, ni appartenir à un parti politique, ni se grouper en réseau, elles devront rester strictement locales ; puis de répartir des fréquences, en tenant compte des revendications de diverses forces armées et de la R.T.B. qui, pour riposter à la concurrence des radios libres, entend développer un maximum de stations locales.
En attendant la fin de ces discussions âpres et ardues, les radios libres belges ne perdent pas leur temps. Radios de quartier, radios urbaines, radios de tendances, radios de services, toutes affûtent ce qui reste leurs meilleures armes : leurs programmes. Chacune, cherchant à consolider son créneau, à s’attacher un public, se préoccupe surtout de trouver un "son" qui lui soit propre et qu’on reconnaisse dès qu’on ouvre le poste. Pour les uns, ce sera un certain type de débats, pour d’autres, un certain genre de musique, pour d’autres encore, des informations bien particulières.
Le "son" de Radio Microclimat, qui émet à Bruxelles sur 103,6 mégahertz du haut d’une tour de vingt-quatre étages, mixe une musique exclusivement new wave et des informations culturelles (littérature, cinémas, théâtre) sous forme de brefs communiqués se répétant tout au long d’une journée, à la manière des messages publicitaires. Recherche de formes, de rythmes, de durées nouvelles, non soumises aux normes des radios officielles.
Recherche qui conduit un jour, très logiquement, deux animateurs de cette radio, Michel Gheude et Philippe Berling, à proposer aux auditeurs une expérience-limite : la lecture intégrale et sans interruption d’un livre, Paradis, par son auteur, Philippe Sollers. « Vous avez réalisé mon rêve d’écriture, car tout ce que j’ai écrit, je l’ai écrit en pensant que je le lirais un jour », remercie Sollers, venu assister à l’émission hertzienne de son texte, enregistré à Paris quelques semaines plus tôt. Et c’est la lecture. Les 8,2 kilomètres de Paradis magnétique commencent à se débobiner, tandis qu’au pied de l’immeuble une course de " karting " va bientôt démarrer, que le marathon du cent cinquantenaire s’étire et bloque tous les carrefours, et que cinquante-neuf autres radios libres diffusent leurs programmes habituels.
Au début la voix de Sollers prononce le texte d’une manière un peu emphatique, comme ces comédiens qui "disent" des poèmes. Mais bientôt elle change de couleur et de rythme, elle accélère, prend de l’assurance, de la souplesse, de l’aisance, elle met en scène des nuances, des vibrations : là où il n’y avait ni point ni virgule — Paradis est un texte-fleuve sans ponctuation, — apparaissent respirations, pauses, élans, relances. Elle met en scène d’autres voix, qu’elle mime, des voix bien connues, codées, repérables : voix Orly, voix cathédrale, voix Élysée, voix Kremlin, voix Sainte-Anne, voix publicité, voix jardin d’enfants, voix hautes études, voix Bouvard, voix Pécuchet, etc. On a l’impression d’un chœur, Une musique naît, multiple. Un suspense vous retient. Ce texte dans lequel on avait du mal à entrer, ou tout le moins à rester, quand il était sur la page, voici que maintenant il vole sur les ondes. Et cela durera douze heures. Expérience-limite que seule sans doute une radio libre pouvait se permettre. Quelle radio officielle programmerait in extenso un texte aussi monumental, violent, sexuel ? Car si aujourd’hui certains mots peuvent s’écrire sans choquer, ils restent encore imprononçables.
Jean-Paul Fargier, Le Monde du 23.06.1980.
Le 17 juin 2011, à 20h30
et plus tard, dans la soirée...
Pour agrandir, cliquer sur la première image
A gauche : Marcelin Pleynet, Philippe Sollers — A droite : Judith Magre (avec les lunettes)
A gauche : G. K. Galabov, Sophie Zhang, Jean-Paul Fargier — A droite : G. K. Galabov, Jean-Paul Fargier
A gauche : Jean-Paul Fargier — A droite : Michel Gheude, Philippe Berling [4]
A gauche : M. Gheude, Ph. Berling, J.-P. Fargier — A droite : M. Gheude, Anne Deneys-Tunney, Ph. Berling
Photos A. Gauvin, le 17 juin 2011 [5].
Philippe Sollers présente "Paradis"
Bordeaux, 21 janvier 1981. Dans les Entrepôts Lainé, Philippe Sollers fait une lecture publique de son livre Paradis. Dans une interview, il s’explique sur son dernier ouvrage, sur sa conception de l’écriture, la création artistique et son propre itinéraire politique.
Extrait de cette lecture publique de "Paradis" par Philippe Sollers
(France 3, émission « Terroirs », 2 avril 1981, 14’47).

Extraits de l’interview
Annie-Claude Elkaïm : Dans Paradis, on le sait maintenant, il n’y a pas d’alinéa, de ponctuation, il n’y a pas un point, une virgule. Pouvez-vous nous expliquer ce parti pris ?
Philippe Sollers : C’est un parti pris esthétique qui correspond évidemment à une conviction, à savoir que les choses doivent se dire de la façon la plus condensée possible, le plus rapidement possible, avec le maximum d’informations dans le minimum d’espace. C’est comme si vous disiez : « Ah, c’est extraordinaire, vous peignez sans la perspective. » II y a des tas de gens qui ont été surpris quand les peintres ont supprimé la perspective et ont commencé à peindre en aplats... Cézanne, par exemple, étonnait tout le monde, Matisse et Picasso après, le cubisme a impressionné tout le monde parce que ce n’était plus la même façon de concevoir l’espace. En littérature, c’est la même chose. Il y a une histoire de la littérature, comme il y a une histoire de la peinture et comme il y a une histoire de la musique.
A.-C. E. : Pensez-vous que Paradis puisse être lu par monsieur tout le monde ?
Ph. S. : Mais monsieur tout le monde, justement, n’existe pas. Voilà ce qu’il faudrait arriver à faire entrer dans les interviews et dans l’information. Il n’y a pas monsieur tout le monde. Monsieur tout le monde est une invention du pouvoir pour assimiler tous les individus à une sorte de masse indifférenciée qui serait censée penser la même chose, avoir les mêmes sensations, les mêmes besoins et les mêmes désirs. Ça n’existe pas. L’art ne s’adresse jamais à ce monsieur tout le monde qui est monsieur personne, par définition, parce que monsieur tout le monde ne s’intéresse pas forcément à l’art. En revanche, il y a énormément de gens, beaucoup plus qu’on ne le croit, qui dans toutes les couches de la société, quelles que soient leurs pratiques professionnelles, s’intéressent à l’art ou à la littérature. Il y en a très peu parfois dans chaque couche mais toujours beaucoup. Alors, vous voyez, il faudrait dire que ça s’adresse à monsieur singulier qui est beaucoup.
A.-C. E. : Ce manque de ponctuation, qui constitue un système d’écriture, est-ce que vous pensez que les gens, actuellement, ont les clés de ce système ?
Ph. S. : Certains oui, certains non. La grande majorité : non. Mais encore une fois, je reprends la métaphore de la musique ou de la peinture. La clé pour apprécier la peinture moderne n’est pas actuellement en la possession de tout le monde. Le problème n’est pas créé par l’artiste ou par l’écrivain. Le problème est créé par l’information, par l’éducation, par l’école, etc. Or, aujourd’hui, nous sommes dans une période de transition. Nous quittons une culture pour entrer dans une autre qui est entièrement à fabriquer. Nous quittons le règne du livre, ou, comme disait McLuhan, qui vient de mourir, « la galaxie Gutenberg », pour entrer dans une autre galaxie, où il y aura d’autres procédures, d’autres manières d’informer, d’autres manières de voir les choses et de les ressentir. Et nous sommes en ce moment dans cette charnière. Paradis, c’est un livre pour demain, c’est-à-dire un livre qui paraîtra très simple, très facile, dans l’autre galaxie, celle que nous abordons à peine, celle qu’on appelle télématique. Ce sera le monde de l’électronique et des ordinateurs, qui arrive sur nous très profondément, mais qui évidemment va prendre beaucoup de gens de court, parce qu’ils ne seront pas habitués à cette grande révolution technique qui va se produire... de même que l’imprimerie a été une énorme révolution pour le monde.
A.-C. E. : En tout cas, il y a une chose que tout le monde remarquera, c’est la musicalité du texte, et vous avez senti le besoin vous-même de l’enregistrer sur cassettes.
Ph. Sollers : Oui, parce que je pense que justement, maintenant, l’écriture et la voix vont de plus en plus coïncider. C’est-à-dire qu’on aura de plus en plus envie d’écouter la façon dont les choses se disent. Mon rêve, c’est qu’en mettant en circulation des cassettes soit de 40 minutes soit si je le lis entièrement ça dure environ 11 heures (11 heures, c’est très difficile à écouter de bout en bout, encore que ça ne fasse jamais que deux fois un opéra de Wagner), mais 40 minutes, eh bien le lecteur immédiatement comprend comment il faut se le réciter à voix basse ou mentalement, simplement, et donc peut avoir l’accès à ce livre.
A.-C. E. : Mais alors, ça peut paraître comme une lacune du livre. On a l’impression que le livre ne se suffit plus à lui-même.
Ph. S. : Le livre ne se suffit plus à lui-même dans la civilisation dans laquelle nous entrons. Plus personne ne lit des livres comme se suffisant à eux-mêmes. Plus personne ne lit de livres. Les livres sont en train de tomber de nous comme une écorce, une écaille dont nous nous dépouillons. Nous entrons dans une autre galaxie, encore une fois, où il va se passer des choses entre l’œil, l’oreille, la perception, qui ne sont plus l’époque de l’imprimerie qui a duré un certain nombre de siècles. Il faut tout simplement accepter... de même qu’il y a eu l’électricité, les chemins de fer, les avions, tout ce que vous voudrez... il faut accepter ce nouveau monde. Si on le refuse, on est en effet réactionnaire. [...]
Crédit Ironie pour la transcription.
Les commentaires qui ont accompagné la première publication de cet article (cf. ci-dessous ) font allusion à une émission d’Apostrophes du 13 février 1981 dont le lien est obsolète. En voici un extrait.
Apostrophes, 13 février 1981.

Quelques explications supplémentaires.
Paradis, de Philippe Sollers : Le paradis du langage
Par Sylvain Gire
Avec Philippe Sollers (1ère diffusion : 20/12/1990)
Philippe Sollers lit la fin de son ouvrage Paradis II, deuxième volume de Paradis, publié en 1986 (2ème minute). Le paradis du langage serait d’abord une effervescence de la langue ; l’enfer serait la chose figée, le purgatoire une reprise progressive de la vie. Les paradis de : Dante, Tintoret, Proust, Boccace, La Fontaine, Joyce, Sade... La puissance d’un texte réside en la possibilité de "traverser tous les textes". L’éternisation de la jouissance équivaut à la mort, le paradis, c’est l’invention constante. Si lui-même décide que son marasme est un paradis, alors, son marasme deviendra un paradis (21ème).
LE PREMIER VOLUME DE PARADIS SUR PILEFACE
[1] Paradis, Points 879, p. 146.
[2] Une seule interruption fut demandée par les responsables de la radio pour laisser la place, après 5h30, à une émission... turque.
[3] Cf. « Sollers au Paradis », vidéo où Sollers lit une heure de Paradis II. Cf. aussi Fargier, Paradis Video (II) et « la haute méfinition ».
[4] Metteur en scène, aujourd’hui responsable, avec son frère Charles Berling, du Théatre Liberté à Toulon.
[5] De cette soirée, propice aux retrouvailles et aux échanges, je rendrai compte avec la publication d’autres enregistrements vidéos inédits de Jean-Paul Fargier.
7 Messages
Pivot, dans mon souvenir, introduit sa présentation du livre de Sollers en lisant la lettre d’un lecteur enthousiaste qui résume au suprême degré la singularité de Paradis. Dommage que vous n’ayez pas retenu ce passage dans l’extrait d’Apostrophes.
Si Sollers laisse une trace, il le devra vraisemblablement à ce livre. Cette oeuvre (Paradis) aurait méritée d’être poursuivie.On attend toujours Paradis III et l’édition commentée de Paradis.
Merci pour ce lien qui nous permet de revoir ce numéro d’Apostrophe, jamais revu pour ma part depuis 1981, soit maintenant depuis plus de trente ans...
En plus d’entendre Sollers parler de Paradis, il me restait surtout en mémoire cette fameuse lettre enthousiaste lue en fin d’émission par B Pivot qui n’hésitait pas ensuite à inviter son auteur à rejoindre le plateau : un jeune étudiant en lettres d ’Angers, dont je n’avais d’ailleurs pas retenu le nom. Aussi, lorsqu’à Pileface il a pu être évoqué entre nous pour l’année 2011 de marquer le trentième anniversaire de la parution du premier volume de Paradis, avais-je émis l’idée de lancer un "avis de recherche" sur ce jeune homme d’alors... Au delà de l’ anecdotique, que représentait pour lui Paradis, hier ? aujourdhui ?...Et cela ne s’est pas fait...
En revoyant l’émission, il est aisé de noter le nom de l’étudiant en lettres : Joseph Raguin. Mais une rapide recherche nous apprend que devenu journaliste (notamment à La Voix du Nord), il est décédé à 51 ans précisément en juin...2011. "Passionné de littérature", il semble avoir entretenu des contacts avec Philippe Sollers...
Peut-être aurait-il accepté de nous en parler...
Un document étonnant
Tous les vendredis en partenariat avec l’INA, Libélabo propose des documents filmés. Cette semaine, autour du roman et sa diversité, Bernard Pivot reçoit sur son plateau Philippe Sollers pour son livre « Paradis ». (Apostrophes - 13/02/1981 - 1h18mn).
Il y a aussi Jacques Lanzmann, François Régis Bastide, Patrick Modiano, Jean Louis Ezine, Anne Golon et... un étudiant enthousisaste.
Il est question de « Paradis » à partir de la 52e minute. Les réactions de Bastide (« j’ai promis à des amis de ne pas parler du roman de Sollers ») et de Modiano (« ça m’a rappelé la fin des années 50 et... Sacha Distel ») sont étonnantes. Jacques Lanzmann et Jean-Louis Ezine sauvent l’honneur. Quant à Anne Golan, venue parler d’Angélique à Québec ( !), disons qu’elle illustre la... diversité. Cf. Libélabo.
1. La Révolution — Paradis , 16 janvier 2013, 12:39, par Stéphane Marie
Le commentaire entier du livre de F.R. Bastide (autour de la 30è minute) par Sollers est de la plus haute importance pour comprendre quelque chose du trajet de Paradis au Secret. On pourrait appeler ça Opération Ismaël. De la poignée de main de Mitterand à la Vierge noire, c’est limpide.
Quel virtuose !
Voici le document sonore le plus impressionnant et captivant de ce site. Merci.
Merci de votre vigilance. Vous êtes le premier à être parvenu à la séquence 10. L’erreur est rectifiée.
Amicalement
_ A.G.
PS : La séquence 14 ne dépasse pas 1’56.
Merci infiniment de rendre disponible l’enregistrement de cette lecture essentielle.
Je n’ai pu directement écouter les nº 10 à 15, il me semble que les références à ces fichiers oublient un 0 (exemple http://www.pilefacebis.com/media/son/Sollers%20Paradis%2012.mp3 au lieu de http://www.pilefacebis.com/media/son/Sollers%20Paradis%20012.mp3).
Par ailleurs, le fichier http://www.pilefacebis.com/media/son/Sollers%20Paradis%20014.mp3 est tronqué et ne dure que 1’56".
Amicalement,
Pierre Gandolfi