Le tableau est exposé à la basilique Sainte Marie-Madeleine à Saint Maximin (Var>
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Le portrait de Marie-Madeleine exposé à la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var)
La folle histoire du tableau
Le chef-d’œuvre perdu de Raphaël acheté sans le savoir sur internet
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Le portrait de Marie-Madeleine exposé à la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var).
Photographie montrant un portrait de Marie-Madeleine du peintre et architecte italien de la Renaissance Raphaël. Le modèle était probablement Chiara Fancelli, épouse du Pérugin, à qui est attribuée la Madeleine du palais Pitti de Florence. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
C’était l’une des grandes découvertes artistiques de l’année 2023, que le public va pouvoir admirer à partir du 20 avril, et pour un mois, dans un lieu unique : la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var).
Peint vers 1505 sur un panneau de bois de peuplier, le superbe Portrait de Marie Madeleine, authentifié le 4 octobre 2023 comme étant de la main de Raphaël (1483–1520), grand maître de la Renaissance italienne,
la basilique Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var)
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Cette basilique varoise du XIIIe siècle, construite sous l’impulsion de Charles II d’Anjou et qui vient tout juste d’être restaurée, est le plus grand édifice de style gothique bâti en Provence. Elle se situe à une vingtaine de kilomètres de la grotte où Marie Madeleine, disciple de Jésus et premier témoin de sa résurrection, aurait passé les trente dernières années de sa vie (un lieu également très visité)
Le Père Florian Racine, recteur de la basilique Sainte Marie-Madeleine à Saint-Maximin, ’invité de Bonsoir le Var (BfMTV) le 28 mars 2024
Le père Florian Racine, recteur de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin (Var), raconte qu’"un propriétaire" l’a simplement "contacté parce qu’il voulait que cette œuvre absolument magnifique, ce tableau représentant le portrait de Marie-Madeleine qui n’a jamais été exposé en public, soit exposé pour la première fois officiellement à la basilique".
"J’ai bondi sur l’occasion en me disant que c’est une belle opportunité, à la fois pour faire connaître ce tableau et puis en même temps pour attirer du monde dans ce beau sanctuaire dédié à cette sainte, vénérée dans le Var et en Provence très solennellement", relate à BFM Toulon Var le recteur de la basilique de Saint-Maximin.
"D’habitude ce genre de tableaux sont présentés dans des grands musées, des expositions temporaires, exceptionnelles que l’on trouve à Paris ou dans les grandes villes", analyse le religieux.
Alors pour Florian Racine, l’opportunité de "le présenter dans une église est quelque chose d’assez original, nouveau et atypique". Et ce même si "l’idée correspond au tableau puisque nous sommes dans le sanctuaire où les gens viennent, soit comme touristes soit comme pèlerins, pour découvrir la sainte Marie-Madeleine".
Le tableau de Marie-Madeleine représente l’épouse du maître de Raphaël, le Pérugin, une certaine Ciara Fancelli, "une femme qui était connue pour être d’une grande beauté, et il a représenté cette femme qu’il a attribuée ensuite pour être ce tableau de Sainte Marie-Madeleine".
Ce tableau est exposé dans la sacristie pendant un mois, du 20 avril au 20 mai 2024, avec des mesures de sécurité établies avec la gendarmerie.
Cette basilique fraîchement restaurée est "considérée comme le troisième tombeau de la chrétienté après Jérusalem et Rome, sépultures reconnues du Christ et de Saint-Pierre", avait souligné la mairie de Saint-Maximin auprès de l’AFP.
Alexis Lalemant
BfMTV
Une fascination jamais démentie pour Marie Madeleine
Cette grotte de la Sainte-Baume abrite dans sa crypte ce que l’Église présente comme les reliques de la sainte Marie Madeleine : son crâne, enchâssé dans un casque d’or et protégé par un globe de verre, ainsi qu’un lambeau de chair enclos dans un tube en cristal.
La folle histoire du tableau
Le chef-d’œuvre perdu de Raphaël acheté sans le savoir sur internet
Par Joséphine Bindé
Beaux arts, le 25 octobre 2023
Raphaêl,, Marie-Madeleine vers 1505
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© Geoffroy van der Hasselt / AFP
Qui d’autre aurait pu peindre ce visage en clair-obscur avec autant de grâce ? Achetée seulement 34 000 euros sur internet par des collectionneurs français à une galerie londonienne, cette belle Marie Madeleine, dont les traits doux et énigmatiques émergent d’un fond noir, vient d’être authentifiée comme un chef-d’œuvre de Raphaël (1483–1520) peint vers 1505, date de la rencontre du fameux maître italien de la Renaissance avec son homologue Léonard de Vinci (1452–1519) !
Tout de suite interpellés par ce petit panneau de peuplier (46 × 33 cm), et encore plus émus lors de sa livraison chez eux, les heureux acheteurs pensent avoir mis la main sur un trésor sous-estimé : une œuvre de l’école de Léonard. Pour en avoir le cœur net, ils consultent l’expert Annalisa Di Maria, membre exécutif pour le Club de l’UNESCO de Florence. Le 4 octobre, au terme de nombreuses analyses, notamment par spectrométrie de fluorescence des rayons X et par réflectographie infrarouge, elle et trois autres spécialistes italiens et français publient leurs conclusions (disponibles en intégralité ici) dans la revue spécialisée ISTE OpenScience.
Raphaël, Portrait de Marie-Madeleine (détails), vers 1505
© Geoffroy van der Hasselt / AFP
Pour eux, aucun doute : ce tableau n’est autre que « la version originale par Raphaël », influencé par Léonard, de la célèbre Marie Madeleine du Pérugin (1500) — qu’ils qualifient de plus rigide et moins harmonieuse —, conservée au palais Pitti de Florence, et dont il existe une copie située à la villa Borghèse. Si aucune estimation n’a été rendue publique, la nouvelle valeur de l’œuvre promet d’être stratosphérique…]
Crédit : beauxarts.com
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