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Philippe Sollers, Centre

Transfuge 119, mai 2018/ L’Infini 143, automne 2018

D 11 octobre 2018     A par Albert Gauvin - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Entretien publié dans le n° 143 de L’Infini (automne 2018).


Philippe Sollers, Transfuge, mai 2018.
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Sollers a raison d’affirmer, et c’est surtout vrai depuis Médium, que ses romans sont « des liaisons de raisonnements » : tout se tient et tient le tout. Chacun d’entre eux est un conte philosophique — voltairien pour sa brièveté et ses paraboles —, dont le dispositif est neuf : « j’entends des voix, je les transcris, ma voix est mêlée à elles ». Attention : Sollers travaille d’évidence à l’oreille, il entend comme personne. Ces voix du passé qui lui parlent éclairent souvent, de façon prémonitoire, l’actualité la plus brûlante. Tiens, voici celle, monstrueuse et centrale, de Freud quand elle résonne aujourd’hui dans notre époque régressive : « L’infériorité intellectuelle de tant de femmes, qui est une réalité indiscutable, doit être attribuée à l’inhibition de la pensée, inhibition requise pour la répression sexuelle ». En contrepoint, écoutons celle de Sollers lui­ même : « Freud veut seulement souligner à quel point la morale sexuelle civilisée, surtout dans l’éducation des filles, est de la démence. Il est le premier à le dire, et c’est capital ».
Sollers entend des voix mais écoute la société. Il procède à des enregistrements précis car c’est encore un merveilleux preneur de son. Voilà : « Les couples hétérosexuels qui parviennent à éviter le cauchemar de la différence sexuelle sont sûrement très rares. Les magazines, pourtant, les montrent toujours radieux, malgré leurs divorces successifs et leurs adoptions hasardeuses. Les couples homosexuels s’en tirent-ils mieux, avec le mariage pour tous et les questions d’adoptions et d’inséminations qui s’ensuivent ? La nouvelle propagande le dit ».
Le narrateur-écrivain de Centre aime Nora, petite brune de 40 ans à « la voix vivante ». C’est une psychanalyste qui sait « pourquoi et comment elle jouit ». Bon, « c’est le rêve ». Cette praticienne a « la troisième oreille ». Tous les deux s’entendent parfaitement et écoutent donc la société déborder et bavarder. Ils constatent que l’hystérie, bien que « recouverte par un océan d ’images », ne cesse pas de parler. D’où l’actualité de Freud. Nous sommes à un tournant de l’Histoire : les femmes peuvent à loisir commander un don de sperme sur Internet et faire le choix du donneur. Une question se pose alors : « Comment transformer des spermatozoïdes en fonction symbolique ? » Nora est effrayée par ce business qui ne cesse pas de s’amplifier mais son compagnon la rassure : « L’espèce humaine, et c’est son charme, est très ancienne. On peut déjà parier que les filles voudront toujours avoir un père (et un enfant de lui, plus ou moins imaginaire), et que les garçons réclameront aussi un père, pour le haïr et le surclasser. »
Sollers veut « déranger la routine », l’inertie. On peut lui faire confiance. Il frappe au centre. Quel tireur d’élite : « La réalité est une passion triste, le désir un réel joyeux ».

Pourquoi Paris, récemment et contre toute attente, est-il redevenu le centre d’un monde secret et nouveau ?

Paris fut ce centre, il ne l’était plus en effet, et il vient, tout récemment, de le redevenir.

De quel centre parlez-vous ?

Du centre de la seule révolution qui ait eu lieu c’est-à-dire la Révolution française — les autres en dépendent de façon plus ou moins falsifiées. Pour qui est un peu réveillé, Paris est de nouveau le centre de tout ce qui se passe. Evidemment, ce n’est pas visible à l’œil nu. Je veux prouver que cela a été annoncé par quelque chose qui suit son cours, pas forcément dans les régions observables, qui suit son cours donc dans la psychanalyse réinventée par Lacan en fonction de son découvreur, Freud.
Lacan, que j’ai bien connu et qui est très présent dans Centre à travers un personnage féminin qui est psychanalyste (Nora), a de plus en plus de choses à nous dire. Non pas du tout sur les lacaniens et les psychanalystes, mais sur le plan philosophique et métaphysique.

Qu’a-t-il à nous dire, Lacan ?

Il ne faut pas oublier que Lacan a publié très tôt, dans la revue dont il avait la charge, Heidegger. Vous voyez le paysage bouger en profondeur puisque le refoulement, l’inquiétude, l’angoisse portent actuellement sur deux noms — tout semble fait pour ne pas savoir au fond ce qu’il en est : d’abord Céline dont on voit que la publication des pamphlets réexplose sans cesse dans l’opinion, et ensuite Heidegger sur qui il n’y a pas un seul article concernant la philosophie dans lequel il ne reçoive son coup de pied habituel — notamment dans le Monde.
Je saute brusquement dans l’actualité de ce jour où nous parlons et qui, sauf erreur, est le mardi 20 mars 2018. J’ouvre donc ce matin Le Figaro qui, sur une pleine page, me décrit l’intervention d’une féministe, Sophie Chauveau, laquelle publie tout un livre, Picasso, si je mourais (Télémaque), pour montrer à quel point Picasso est « un monstre ». Tout ceci m’interpelle directement. Nous sommes dans l’époque du « Balance ton porc », du « Me Too », et c’est à Paris que cela prend des dimensions beaucoup plus importantes qu’ailleurs même si ça vient d’Amérique et du cinéma. C’est à Paris que l’onde de choc puritaine prend toute sa signification en perspective.

Pourquoi ? Parce que Paris fut la capitale du libertinage ?

Parce que Paris est la capitale du savoir sur la sexualité qui comporte, comme affluent, le libertinage. Mais le savoir, c’est autre chose et c’est la raison pour laquelle j’ai cité Lacan.

Revenons à Sophie Chauveau.

Elle dit qu’elle est fascinée, dès l’âge de 13 ans, par Picasso. Ensuite, elle découvre « le monstre » et elle pense qu’il est devenu psychopathe sexuellement à partir de là. Bref, S. Chauveau nous dit que Picasso s’est très mal comporté avec ses femmes, ses enfants et elle ajoute qu’elle a le plus grand respect pour Françoise Gilot. Ça nous emmène très loin... Je ne vois pas pourquoi Le Figaro ne prendrait pas ça pour du pain béni, puisque ça permet de dégager tout ce qui peut contester fondamentalement la représentation bourgeoise et petite-bourgeoise des corps humains.


Le Bernin, L’enlèvement de Proserpine.
Photo A.G., Rome, Galerie Borghèse, 23 juin 2015.
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Dans cette rafle, il y a aussi, de la part d’un autre auteur cette fois, Jérôme Delaplanche, lequel publie Ravissement (Citadelles & Mazenod), par exemple une attaque du Bernin et de son Enlèvement de Proserpine. Tout ça, comprenez-vous, ce sont des hommes qui parlent aux hommes à travers des corps de femmes sauvagement empoignés. C’est horrible. Cet auteur, par ailleurs, a un nom épatant pour se livrer à cette rafle : Delaplanche n’a jamais pu approcher un corps fluctuant — sauf à faire la planche !

Autre chose. Il faut se demander encore pourquoi tout le monde est incapable de tirer les moindres analyses d’un livre écrit en français et qui paraît ces jours-ci à Paris, livre d’une teneur hautement pornogra­phique signé par un ancien prix Goncourt, Jonathan Littell. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité selon moi, vous avez un narrateur qui est à la fois homme et femme, et qui se trouve dans des situations extraor­dinaires, séquences pornographiques très minutieusement décrites, de plus en plus minutieusement décrites. Pour la première fois, ce qui était séparé — je pense à Juliette et Justine chez Sade, l’une étant l’exact envers de l’autre —, peut être compressé (il suffisait de le penser), n’en faire qu’une ou un, car dans le livre de Littell, Une vieille histoire (Gallimard), il s’agit des aven­tures d’un trans. Ça va beaucoup plus vite, chez Littell, que dans les Joyeux Animaux de la misère de Guyotat. ll y a des journalistes femmes qui vous disent que le livre de Littell est très intéressant et on se demande comment elles peuvent lire ça. En fait, elles ne le lisent pas, ce qui revient toujours au motif de Centre : qui lit quoi et qui est capable de lire quoi en fonction d’une possibilité d’avoir fait un certain chemin dans la connaissance analytique ?

Vous voulez dire, toujours, philosophique et métaphysique ?

En effet. Nouvel exemple. Vous allez pouvoir lire bientôt, en français, à Paris, le livre magnifique de Philippe Lançon qui s’intitule Le Lambeau (Gallimard). Cet auteur vous raconte comment il se trouvait à l’intérieur de la salle de rédaction de Charlie Hebdo au moment où l’attentat a eu lieu. Bon, Lançon est à Charlie, ça va durer deux minutes de fusillade, deux minutes qui durent deux siècles. Il est défiguré. Il va planer au-dessus des morts, c’est très bien écrit.
Bref, Lançon va tenter peu à peu, en souffrant atrocement, de sortir de cette tragédie corporelle. Je le mets sur le même plan que Littell même si ça n’a rien à voir mais ce qui est très intéressant chez Littell c’est la souplesse et la précision organique. Le corps, qu’est-ce que le corps ? Lacan dit que le sujet de l’inconscient c’est le corps. Et il martèle : le corps.

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De quoi est fait Centre ?

D’une pénétration du réel c’est-à-dire de ce qui paraît impossible.

En quoi Freud nous permet-il aujourd’hui de lire notre société ?

De lire son envers d’abord. Freud est un aventurier, un découvreur. Et toute grande découverte demande à être re-découverte. Freud voit que tout ce qui est social est déterminé par quelque chose dont personne ne prend la mesure : la chose sexuelle.

Vous écrivez dans Centre, non sans ironie : « Les couples hétérosexuels qui parviennent à éviter le cauchemar de la différence sexuelle sont sûrement très rares. »

Je vous signale que le féminisme qui consiste à traiter Picasso de monstre peut très bien recevoir l’adhésion de quelqu’un qui n’a pas du tout envie de savoir que le corps féminin peut être torsadé et volant.


Pablo Picasso, Femme assise accoudée, 1939.
Photo A.G., Madrid, Museo del Arte Reina Sofia, 26 avril 2018.
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Francis Bacon, Portrait de George Dyer dans un miroir, 1968.
Museo Nacional Thyssen-Bornemisza.
Photo A.G., 29 avril 2018. Zoom : cliquez l’image.
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Vous écrivez que le message de Jésus, pour l’Église luthérienne évangélique de Suède, est queer. Ce mot désigne « une sexualité enfin libérée du fardeau hétérosexuel ». Vous ajoutez : « D’où le grand nombre d’homosexuels trouvant refuge dans cette religion d’amour. » C’est bien du fardeau hétérosexuel dont nous parle Sophie Chauveau, dont nous parle un universitaire à propos des Mémoires de Casanova en nous disant que le texte est un « appel au viol »  ? Qu’est-ce qui est attaqué aujourd’hui à Paris, dans la capitale du savoir sur la sexualité ? L’hétérosexualité ?

J’insiste. Je suis athée sexuel. Donc l’hétérosexualité, je m’en moque complètement. Autrement dit la sexualité tant qu’elle ne produit pas un savoir ne m’intéresse pas du tout, or elle ne produit un savoir que très rarement. Ou bien sous forme de ce qui est là très précisément attaqué et c’est rare aussi, l’art. L’hystérie, dit Freud, est une forme d’art déformé. De quoi souffre l’hystérique à travers les siècles et tout spécialement aujourd’hui ? Elle souffre de ne pas savoir dans quelle identité corporelle elle se trouve. C’est tout [1]. L’hétérosexualité, comme celle de Picasso, c’est très rare. L’homosexualité comme celle de Proust ou de Bacon, c’est très rare. Donc tout ce qui donne lieu à un évènement qui peut être considéré comme majeur dans l’art est une cible. Pensez à Manet. C’est dans l’exceptionnalité que se tient la question. Tout ce qui fait semblant d’ensembliser est faux (« La femme n’existe pas » dit un jour Lacan). Ils y croient en fonction du fait qu’elles sont censées y croire aussi et si ça n’y croit pas, elles réclament que ça y croie quand même. Je pose une question à trois amies femme : selon vous, qu’est-ce qui a poussé les mâles (les porcs), à croire qu’une femme n’attend que ça ? Réponse unanime et immédiate : leur mère. Je demande : est-ce que vous pouvez me dire pourquoi ? Et là, silence. Un homme qui se précipite sur des formes féminines en pensant qu’il va en extorquer quelque chose qu’elles pourraient dire alors qu’évidemment, non seulement elle n’ont pas envie mais qu’elles n’ont rien à dire, prouve à quel point le refoulement de la mère est là. Les hommes et leur mère... Ils n’arrivent pas à devenir le père de leur mère comme je me tue à essayer de l’expliquer en passant par Dante.

Il y a une phrase de Lacan que j’aime beaucoup : « Un homme est très embarrassé par une femme comme un poisson par une pomme. »

Lacan était chagrin de ce point de vue, un peu. C’est sa limite à mon avis. On peut très bien être un poisson et se débrouiller avec les pommes, en les faisant tourner. On n’est pas obligé de mordre dedans. Dans le livre de Littell, le personnage tantôt homme, tantôt femme, est une sorte de trans heureux. Une vieille histoire n’arrête pas de proclamer la liberté. Et le personnage, lorsqu’il est femme, n’arrête pas d’aimer des porcs. Il faut faire lire ce roman dans les écoles communales féministes. C’est très étrange que les femmes ne le remarquent pas.

Dans la déferlante du néo-féminisme en cours, il y a un grand silence de la communauté homosexuelle ? Comment l’analysez-vous ?

Peut-être bien que ça les arrange (rire).

On a bien compris que Casanova était un porc, Picasso un monstre, Bernin, Manet. Je n’entends rien sur Sade ?

Sade est monstrueux. C’est un super porc.

Transfuge 119, mai 2018, p. 28-31.
(librement illustré, A.G., Madrid, le 30 avril et le 1er mai 2018)



Pablo Picasso, Corrida de toros, 1934.
Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza.
Photo A.G., 29 avril 2018. Zoom : cliquez l’image.
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Première mise en ligne le 30 avril 2018 (Madrid).


[1Philippe Sollers : "On est dans une société qui est de plus en plus hystérique"

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1 Messages

  • Albert Gauvin | 9 septembre 2019 - 01:43 1

    Cet été, après sa rupture, Roland Jaccard a senti le besoin de faire le tri. Il nous emmène errer avec lui autour de livres qui ont marqué sa mémoire.

    Philippe Sollers : Centre

    Par hasard, mais chacun sait que le hasard n’existe pas, j’ai apporté avec moi chez Toraya (en français : le Tigre), un salon de thé japonais où l’on savoure de délicieux gâteaux aux noms évocateurs – Nuits de printemps ou Horizon de cerisiers – accompagnés d’un Matcha de Uji (Kyoto) au vert profond et à la saveur amère, le dernier livre de Philippe Sollers : Centre.

    Je l’avais un peu délaissé, ce cher Sollers, depuis L’Année du Tigre, son journal de l’année 1999. J’avais souvent médit de lui, mais que serait la littérature sans la médisance et le snobisme ? Bref, il est là à côté de moi, fasciné par le large bol en céramique que je tiens délicatement dans la paume de ma main. C’est qu’il est plutôt chinois que japonais, l’ami Sollers. J’ouvre au hasard Centre et je lis : « J’ai mis longtemps à comprendre que j’étais un des premiers Occidentaux à être carrément chinois  ». Mais il n’est pas que chinois, il est aussi un peu freudien et lacanien. Peu nobélisable certes, comme il le souligne, mais parfois facétieux, souvent érudit, toujours séducteur. Sa liaison avec Nora, une psychanalyste dans la quarantaine, est un rêve – et même un rêve qui dure, tient-il à préciser. Et nous voici donc installés sur le divan de Nora.

    Pour qui a tâté de la psychanalyse, l’exotisme est au rendez-vous. L’érotisme aussi. Mais Sollers ne s’appesantit pas. Il se borne, pour titiller Nora, à citer des provocations de Freud du style : « L’infériorité intellectuelle de tant de femmes est une réalité indiscutable », ou à évoquer la veine franchement incestueuse qui coule dans tous ses écrits et qui lui vaut une mauvaise réputation de la part des coincés de tous bords.

    Sollers est très drôle quand il écrit que Nora est impressionnée par la montée générale de la vulgarité chez les bipolaires, majoritairement des femmes. Elles parlent de leur sexualité de façon tranchante, ne craignant pas la crudité agressive et se trouvant beaucoup plus réussies que les bipolaires masculins. La bipolaire serait-elle notre nouvelle star ? Quant aux psychanalystes, il ne les ménage pas non plus : l’horreur de la tragédie humaine leur échappe totalement dans un confort de défense professionnelle. Lacan appelait cela « les petites pointures  ». Allons plus loin : ce sont désormais « les chaussons pour bébés ».

    Les romans l’ennuient et on le comprend : écrits par des femmes pour des femmes, ils sont en parfaite conformité avec la vulgarité insipide de l’époque. Sollers leur préfère les faits divers criminels. « La réalité, écrit-il, dépasse de loin la fiction en vertige. » On l’imagine sirotant un whisky et se délectant en regardant « Faites entrer l’accusé ! » ou « Chroniques criminelles ». Les criminels ont sur les écrivains un énorme avantage : ils n’écrivent pas, ils agissent. Cet auteur se plaint de la vie ? On lui épargne ce souci. Ce philosophe pérore sur la décadence ? Vous lui prouvez la Renaissance d’une rafale de Kalachnikov. Et il ne ménage personne, pas même Nora : « La psychanalyse m’assomme », lui assène-t-il. Mais il faut bien feindre de s’intéresser à ce qui passionne les femmes : elles-mêmes.

    Marie, et c’est tout à son honneur, n’est pas tombée dans les gouffres de la psychologie des profondeurs. Elle a choisi un psychiatre allemand que nous surnommions le docteur Mengele. Et elle avait une passion pour les serials killers. Elle est tombée sur un serial lover. Dommage pour elle !

    LIRE AUSSI : Sollers sans complexe

    Causeur, 8 septembre 2019