Lors de son intervention à la bibliothèque du Centre Pompidou le 9 février, Philippe Sollers a insisté sur l’importance de la littérature française, « la plus proliférante, la plus riche ». Les Anglais ont Shakespeare, les Italiens Dante, les Espagnols Cervantès, la France ne peut se résumer au nom d’un fondateur unique.
A Nathalie Crom qui lui avait demandé de retenir dix noms d’écrivains français (limitation arbitraire), Sollers a cité :
Pascal
Saint-Simon
Voltaire
Chateaubriand
Baudelaire
Lautréamont
Rimbaud
Proust
Breton
Céline.
Hélas, les Français n’en veulent rien savoir (« haine de soi, culpabilité, placards dans les cadavres »).
D’où : littérature de la misère, misère de la littérature. Misère de la poésie.
« Depuis Lautréamont et Rimbaud, on n’a pas fait un pas. »
A.G.