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Jacques Cauda : WATTEAU, SOLLERS ET MOI

suivi de « L’amour la jeunesse la peinture »

D 10 juin 2024     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Watteau, Sollers et moi

J’ai un temps vécu à la ressemblance du Gilles de Watteau à qui je voulais ressembler, longuement vêtu de blanc, un long vêtement plissant aux coudes et trop court des jambes pantalon, sancta simplicitas, triste figure, les voiles gonflées de mon importance, à califourchon sur mon asinité, « mystère comique de la bêtise confondu à celui sacré de l’innocence »,j’étais jeune, aussi jeune que ressemblant à l’idée que je me faisais de la jeunesse que j’essayais de fuir en me grandissant dans une figure célèbre de la peinture.

En revanche pour appartenir encore un peu au monde de mes contemporains, je portais quelques « accessoires » à la mode d’alors : des cheveux longs, des lunettes aux verres fumés, deux poignets de force hérissés de clous à têtes octogonales et des chaussures de parachutiste en cuir noir qui tranchaient sur mes bas de pantalon blancs.


Philippe Sollers © Jacques Cauda

Qui est ce personnage de scène innocent, peut-être idiot, profond, et surface pure ?

D’où vient-il ? Que montre-t-il ? Que cache-t-il ? Pourquoi une telle clandestinité en plein jour ? Que font, derrière lui, ce comédien et cet âne ? Nous entons bien que, comme dans La lettre volée d’Edgar Poe, un certain retournement, ici, nous regarde

Philippe Sollers


Un autre Philippe Sollers par Jacques Cauda. VOIR ICI

La première fois que mes deux camarades, surnommés pour des raisons que j’expliquerai plus tard, Petit Muscle et Saucisson, me virent fendre l’autobus dans cet équipage, ils fondirent défaits d’admiration, non seulement j’étais Gilles, mais plus encore, j’étais Le Gilles de Watteau ! C’était lui comme moi qui pénétrions l’autobus d’un ornement ravissant la cour des voyageurs, et cueillant toute la Beauté des filles. Ô ! Regards, et jalousies oui, je les vis jaloux) : ma jambe était une aile, et je dansais et j’enfantais toutes les petites employées modèles qui s’en allaient travailler tous les matins à Paris. Elles me regardaient les yeux brillants en balançant leurs jambes croisées sur un rythme d’invitation : j’étais déjà leur Gilles, leur Gilles de l’autobus 131 qui traversait L’ Hay-les-Roses, Villejuif, Le Kremlin Bicêtre avant de rentrer à Paris par la porte d’Italie.


Antoine Watteau, Gilles. Le Louvre.
Photo A.G., 25 janvier 2017 Zoom : cliquez l’image.

Jacques Cauba

Les Cahiers de Tinbad N°16


« L’amour la jeunesse la peinture » de Jacques Cauda

Dans ce petit opuscule de 2018, Jacques Cauda a déjà évoqué le Gilles de Watteau, et Murielle Compère-Demarcy
de Zone Critique écrivait à ce propos :

L’ŒUVRE DE JACQUES CAUDA CONSTITUE UNE FORMIDABLE TOILE ARCHITECTURALE EN TROMPES-L ’ŒIL, QUI NOUS ENVOÛTE LE REGARD ET L’OREILLE COMME UNE MUSIQUE BAROQUE OU UN TABLEAU XVIIIÈME SIÈCLE

« Un héros ! Pour moi tout particulièrement qui me rêvais dans ma tenue de Gilles, trônant dans ma blancheur éclatante au milieu de la cour du lycée, et ordonnant sous les acclamations l’empalement de Madame la Directrice, livrée nue et ligotée tel un saucisson jusqu’à la taille afin de faire ressortir l’énormité de ses fesses spécialement sculptées par ces liens pour ce divin supplice ! » Veritas simplicitas, Sancte simplicitas, “profession de foi” [1] d’un Cauda-Ork [2]-Gilles [3] peintrécrivain dont il faut gratter l’œuvre malicieuse pour en lire les somptueux passages secrets. L’œuvre de Jacques Cauda constitue une formidable toile architecturale en trompes-l ’œil, qui nous envoûte le regard et l’oreille comme une musique baroque, un tableau XVIIIème siècle, un chef d’œuvre inconnu [4] du XXIème siècle, et qui se dévoile au lecteur tout au plaisir de vouloir y aller voir. À bon entendeur…

Murielle Compère-Demarcy
18 mars 2018

L’amour la jeunesse la peinture, Jacques Cauda, éditions Lamiroy opuscule #20, 2018, 39 p.,
Zone-critique.com

A propos de Jacques Cauda

Jacques Cauda est peintre, écrivain, cinéaste et photographe. Artiste polymorphe, il écrit le corps...

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Jacques Cauda chez lui
(photo de Jacques Cauda debout devant une de ses bibliothèques)
Jacques Cauda, le peintre essayiste

Jacques Cauda après des études de philosophie et une carrière de documentariste se tourne vers la peinture en complet autodidacte à l’âge de 45 ans. En parallèle, il écrit des essais et dirige la publication « La bleu-Turquin » aux Editions Douro.

En plus de son travail de peintre, d’écrivain et de directeur de publications, il réalise de très nombreuses illustrations pour des romans, essais, recueils de poèmes, revues et cahiers.

Récompenses et expositions notables

Jacques Cauda a été Toile d’or 2010, Arward d’honneur du Park Art Fair International de Genève en 2011, 2012, 2015 et 2016 et Diplôme d’honneur à la Biennale d’art contemporain ERYA à Chartres, 2012.

Ses œuvres sont présentées au Musée KattenKabinet d’Amstredam, à La Maison de Balzac à Paris et à La Maison de Verlaine à Metz.

Crédit : artistesactuels.fr (voir ci-dessous)

Sur Facebook

Quelques œuvres de Jacques Cauda (artistesactuels.fr )

Jacques Cauda sur Wikipedia


[1Profession de foi, texte de Jacques Cauda publié dans Les Cahiers de Tinbad n°3 ; hiver 2017.

[2Profession de foi, texte de Jacques Cauda publié dans Les Cahiers de Tinbad n°3 ; hiver 2017.

[3« J’ai un temps vécu à la semblance du Gilles de Watteau à qui je voulais ressembler (…) », in L’amour la jeunesse la peinture.

[4cf. Le chef-d’œuvre inconnu, Honoré de Balzac (1831).

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