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Leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité

Les attentats islamistes en France de 2015 à 2023

D 18 octobre 2023     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


« Parce qu’ils croient entendre
des messages divins,
leurs oreilles restent sourdes
à toute parole d’humanité. »

Stefan Zweig


Stefan Zweig

13 octobre 2023, au lycée Gambetta à Arras

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Crédit : Charlie-Hebdo

Un professeur de français, Dominique Bernard , tué et deux blessés graves lors d’une attaque terroriste au couteau. Au cri d’« Allah Akbar », par un ancien élève du collège, ressortissant russe et originaire d’Ingouchie, 20 ans et fiché pour radicalisation islamiste, Dans une vidéo retrouvée sur son mobile, il revendique son geste au nom de l’organisation Etat islamique (EI).


Dominique Bernard

Quasiment trois ans après la mort de Samuel Paty, un autre professeur assassiné à la sortie de son collège.

23 avril 2021 une policière tuée au couteau à Rambouillet

L’attaque a été perpétrée au commissariat de olice de Rambouillet. L’attaquant fait une victime, Stéphanie Monfermé, une adjointe administrative du commissariat.
L’attaquant a d’abord repèré sa victime et moins de 15 minutes plus tard il l’enserre d’un bras, la plaque contre une vitre du sas d’entrée et la poignarde au moyen d’un couteau doté d’une lame de 22 cm. Le terroriste lui assène deux coups : le premier à l’abdomen et le second, fatal, à la gorge, avant d’être abattu par un brigadier de police. La victime, transportée à l’hôpital en état d’urgence absolue, décède des suites de ses blessures à l’âge de 49 ans. Selon des témoins, l’assassin a crié « Allahu akbar »

16 octobre 2020 Décapitation de Samuel Paty

Professeur d’histoire-géographie, âgé de 47 ans, décapité en fin d’après-midi le vendredi 16 octobre 2020, à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines). Victime d’une fatwa, l’enseignant avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, à l’occasion d’un cours sur la laïcité et la liberté d’expression.

L’assassin, est un citoyen russe d’origine tchétchène âgé de 18 ans et qui bénéficie du statut de réfugié, accordé à ses parents alors qu’il était mineur. Il est abattu par la police quelques minutes après l’attentat.
L’assassinat de Samuel Paty provoque de vives réactions, en France et à l’étranger. Un hommage national lui est rendu à la Sorbonne le 21 octobre 2020. Et France 2 vient de lui consacrer un documentaire : « Le Collège de monsieur Paty » diffusé le 17/10/2023. Disponible jusqu’au 23/04/2024 ICI

L’assassinat, en octobre 2020, du professeur d’histoire-géographie du collège du Bois-d’Aulne a traumatisé le corps enseignant et les élèves. Un an plus tard, une caméra a filmé le délicat retour au quotidien.© Galaxie presse

3 janvier 2020 Attaque au couteau à Villejuif

Le 3 janvier 2020, un homme converti à l’islam, radicalisé et souffrant de troubles psychiatriques, attaque au couteau plusieurs personnes dans un parc à Villejuif. Il tue l’une d’entre elles et en blesse deux autres.

L’assaillant débute ses agressions peu avant 14 h dans le parc départemental des Hautes-Bruyères de Villejuif. Il porte une djellaba bleue et s’est dirigé vers un homme en hurlant « Allah Akbar », un cri qu’il réitère à plusieurs reprises lors de l’attaque5,6. Le passant menacé déclare alors à son agresseur être de confession musulmane. L’assaillant lui a alors demandé de réciter une prière en arabe, ce qu’il a fait. Nathan Chiasson décide de l’épargner et se dirige vers d’autres passants.
Il se dirige vers un couple de passants et attaque d’abord la femme. Son mari, Janusz Michalski, s’interpose et reçoit un violent coup de couteau, infligeant une plaie au niveau du cœur, qui lui sera fatale. Ensuite, le tueur s’attaque à la femme qui reçoit un coup de couteau au niveau du cou. La blessure est importante. L’assaillant s’attaque ensuite à une joggeuse sur une route qui longe le parc. La joggeuse est touchée à plusieurs reprises au niveau du dos de blessures superficielles.Hormis l’homme épargné après avoir fait état de sa religion, l’assaillant a tué une personne et blessé deux autres

11 décembre 2018 : Fusillade au marché de Noël à Strasbourg

Chérif Chekatt, un homme de 29 ans fiché « S » pour sa radicalisation islamiste, ouvre le feu sur des passants au coeur du marché de Noël de Strasbourg et en attaque d’autres à coups de couteau : cinq morts, onze blessés. L’assaillant est abattu après deux jours de traque. Peu après l’annonce de sa mort, il est adoubé « soldat de l’État islamique » par l’agence de propagande de l’EI.

Les victimes :

Deux victimes meurent sur le coup : Pascal Verdenne, un Français de 61 ans tué à l’extérieur du restaurant La Stub dans lequel il venait de dîner avec sa compagne, Chantal Ruh ; un touriste thaïlandais de 45 ans, Anupong Suebsaman, qui devait se rendre à Paris mais avait choisi Strasbourg avec son épouse pour éviter le mouvement des Gilets jaunes35. Le 13 décembre, Kamal Naghchband, un père de famille franco-afghan, garagiste et résidant en Alsace depuis une vingtaine d’années, succombe à ses lourdes blessures35. Marié et père de trois jeunes enfants, il avait fui la guerre en Afghanistan il y a une vingtaine d’années. Sa femme et ses enfants, à ses côtés le soir de l’attentat, n’ont pas été blessés.
Le 14 décembre, le journaliste italien de 28 ans originaire de Trente Antonio Megalizzi est déclaré mort. Le 16 décembre, la mort de Bartosz Piotr Orent-Niedzielski, dit Bartek ou Barto Pedro, est annoncée, portant le bilan du nombre de morts à cinq. Ce Strasbourgeois de 36 ans originaire de Katowice (Pologne) était arrivé en France à l’adolescence avec sa mère et son frère. Ami de Megalizzi, il présentait avec lui une émission de radio. Tous deux ont été agressés en sortant de la boulangerie Westermann.

Le 23 mars 2018 : les attentats de Carcassonne et de Trèbes.

Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame propose de remplacer une otage et va mourir en héros


Un portrait du lieutenant-colonel, Arnaud Beltrame, en 2013. AFP

Après une sortie en menaçant le militaire avec son arme, le terroriste se retranche dans le Super U de Trèbes où il blesse très grièvement l’officier, à l’arme blanche et par balles. Juste avant, Arnaud Beltrame aura eu le temps de demander à ses collègues de donner l’assaut grâce à son téléphone qu’il avait laissé ouvert sur la table. Le terroriste est abattu par les hommes du GIGN.
Le lieutenant-colonel Beltrame succombera de ses blessures quelques heures plus tard, alourdissant le bilan de ces attaques à quatre morts.

Hommage national le 28 mars 2018. Dans la cour d’honneur des Invalides à Paris, devant la famille, les proches et les collègues d’Arnaud Beltrame, ainsi le président de la République, Emmanuel Macron, prononce l’éloge funèbre de ce "héros" et salue la mémoire de celui qui a donné sa vie pour sauver une que les familles des autres victimes des attaques terroristes de Carcassonne et Trèbes.

26 juillet 2016 Un prêtre, le père Jacques Hamel, est égorgé

Il était en train de célébrer la messe dans son église de Saint-Etienne du Rouvray en Seine-Maritime


Le Père Jacques Hamel

Les auteurs : deux jihadistes qui sont abattus. L’assassinat est revendiqué par l’EI.
L’enquête a révélé que les deux terroristes ont répondu de manière précise à des directives en provenance de Syrie, et plus précisément d’un commanditaire : le français Rachid Kassim. C’est lui qui a demandé aux deux terroristes de perpétrer un attentat dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Tu prends un couteau, tu vas dans une église, tu fais un carnage, même tu tranches deux trois têtes, c’est bon c’est fini.

14 juillet 2016 : Un camion fonce dans la foule à Nice

Un Tunisien de 31 ans, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, fonce dans la foule sur la Promenade des Anglais à Nice, au volant d’un camion, quelques instants après le feu d’artifice, tuant 86 personnes et en blessant plus de 400. Il est tué par la police. L’attaque est revendiquée par l’EI.

13 juin 2016 : Un policier et sa compagne assassinés chez eux à Magnanville dans les Yvelines


Le couple de policiers tué à son domicile à Magnanville en juin 2016.
Archives SYLVAIN THOMAS / AFP

Le double assassinat du 13 juin 2016 à Magnanville est une attaque terroriste djihadiste visant un couple de fonctionnaires du ministère de l’Intérieur (Jean-Baptiste Salvaing, policier, et Jessica Schneider, agent administratif), perpétrée à leur domicile le 13 juin 2016 dans la commune de Magnanville, dans les Yvelines. Ils ont été tués à l’arme blanche par Larossi Abballa, un islamiste radical se réclamant de l’État islamique. Le forcené a été abattu lors de l’assaut du RAID. Le fils du couple, âgé de trois ans et demi, a été retrouvé indemne et en état de choc par la police.

13 novembre 2015 : Bataclan, Stade de France, terrasses de bars et de restaurant

Le 13 novembre 2015 au soir, sept attaques terroristes islamistes simultanées plongent la capita>le dans un bain de sang et des scènes de guerre inédites en France depuis la Seconde guerre mondiale.
La France est frappée par les pires attentats de son histoire. Neuf jihadistes font 130 morts et plus de 350 blessés à Paris, dans la salle de concert du Bataclan (90 morts), aux terrasses de bars et restaurants (39 morts) et près du Stade de France (un mort). L’EI revendique les attaques.


130 personnes perdaient la vie dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
Ici, les rescapés de l’attaque du Bataclan
. Archives AFP

Le 13 novembre 2015 au soir, sept attaques terroristes islamistes simultanées plongent la capitale dans un bain de sang et des scènes de guerre inédites en France depuis la Seconde guerre mondiale.
La France est frappée par les pires attentats de son histoire. Neuf jihadistes font 130 morts et plus de 350 blessés à Paris, dans la salle de concert du Bataclan (90 morts), aux terrasses de bars et restaurants (39 morts) et près du Stade de France (un mort). L’EI revendique les attaques.

7-9 janvier 2015 : "Charlie Hebdo", Montrouge, Hyper Cacher

Les frères Chérif et Saïd Kouabchi tuent 12 personnes, le 7, au siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris. Après deux jours de cavale, les deux islamistes radicaux, qui se réclament d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), sont abattus.

Le 8, Amedy Coulibaly tue une policière à Montrouge (Hauts-de-Seine).
Le lendemain, le délinquant radicalisé qui se revendique de l’EI, tue quatre otages, tous juifs, dans un supermarché casher de l’est parisien. Il est abattu dans l’assaut.


Les 17 victimes des attentats des è-9 janvier 2015.
ZOOM : cliquer l’image

Revendiquées par Daesh, les attaques islamistes de janvier 2015 avaient pour cibles les libertés de la presse, d’expression, de religion et de laïcité. Elles ont tué 17 personnes : journalistes, dessinateurs, policiers, athées, musulmans, juifs… Leur onde de choc a fait le tour de la planète, révélant les forces mais aussi les fractures de la démocratie française.

Liste des victimes à Charlie Hebdo

Frédéric Boisseau responsable des opérations au sein de la société Sodexo2 qui assurait une prestation de maintenance dans l’immeuble
.
Franck Brinsolaro était membre du Service de la protection (SDLP) de la Police nationale. Il était chargé de la protection de Charb3.

Cabu était dessinateur au journal Charlie Hebdo.

Elsa Cayat Médecin psychiatre, Elsa Cayat était chroniqueuse au journal Charlie Hebdo.

Charb Dessinateur satirique et journaliste au journal Charlie Hebdo, il en était également le directeur de publication. Selon des témoignages, il était la « cible » principale de l’attentat. Il avait 47 ans.
Philippe Honoré était dessinateur au journal Charlie Hebdo.
Bernard Maris était économiste et chroniqueur au journal Charlie Hebdo sous le nom d’Oncle Bernard. Il était également administrateur du journal. Il avait 68 ans.

Ahmed Merabet est brigadier à VTT du commissariat du 11e arrondissement.Il est touché alors qu’il affronte les auteurs de l’attentat boulevard Richard-Lenoir7, avant d’être achevé alors qu’il gît au sol, blessé et désarmé.

Mustapha Ourrad. Journaliste franco-algérien, Mustapha Ourrad était correcteur au journal Charlie Hebdo.
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Michel Renaud était invité à la conférence de rédaction du journal Charlie Hebdo, car il était venu voir Cabu pour lui rendre des dessins qu’il avait exposés.

Tignous était dessinateur au journal Charlie Hebdo.

Wolinsk i était dessinateur au journal Charlie Hebdo.

Fusillade à Montrouge

Amedy Coulibaly a d’abord tué le 8 janvier une policière municipale stagiaire.

Victime : Clarissa Jean-Philippe  ; Au moment des attentats, Clarissa Jean-Philippe (1988-2015), originaire de Sainte-Marie en Martinique, est gardien de police municipale stagiaire à la police municipale de Montrouge ; Le matin du 8 janvier 2015 elle patrouille sur le marché de Montrouge lorsqu’elle est appelée pour un accident de circulation. Arrivée à hauteur du no 91 de l’avenue Pierre-Brossolette, à l’angle de l’avenue de la Paix, elle est mortellement blessée par Amedy Coulibaly.

Prise d’otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes
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Amedy Coulibaly, déjà recherché par la police pour l’assassinat, commis la veille, d’une policière municipale de Montrouge, s’introduit le 9 janvier dans un supermarché cacher de la porte de Vincennes. Il tue immédiatement trois personnes et en prend en otage dix-sept autres, dont l’un est tué peu après, portant à quatre le nombre des morts.

Philippe Braham est cadre commercial dans une société d’informatique et frère du rabbin de la synagogue de Pantin.. Juif pratiquant, il fréquentait la synagogue de Montrouge et avait placé ses enfants à l’école juive attenante.
Il est abattu dès l’entrée de Coulibaly dans le magasin.

Yohan Cohen était étudiant, employé du magasin. Il est abattu dès l’entrée de Coulibaly dans le magasin.

Yoav Hattab . Invité pour shabbat par la famille Hayoun, il ne voulait pas entrer chez elle les mains vides et s’apprêtait à lui acheter un cadeau à l’Hyper Cacher31. Il est abattu par Coulibaly pour s’être emparé d’une des armes de ce dernier, enrayée.

François-Michel Saada est cadre supérieur à la retraite25. Il est abattu dès l’entrée de Coulibaly dans le magasin..


La marche républicaine du 11 janvier 2015. Nous y étions

Crédit : d’après différentes sources journalistiques

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