LE NU DANS L’ART - SCULPTURES - FEMMES ET DÉESSES Le 1er avril 2019, La Poste émet un carnet de 12 timbres-poste sur la thématique du nu dans l’art. Les timbres sont illustrés de sculptures de femmes et de déesses.
Déesses ou femmes réelles, modèles d’artistes, ces sculptures de corps dénudés expriment par l’attitude, l’expression des visages, le port de tête, les coiffures, les rondeurs de la maternité, la singularité et la féminité, avec force, dignité, simplicité, majesté….
Aristide Maillol figure parmi ces 12 timbres, mais aussi Edgard Degas, Antoine Bourdelle, mais aussi une sculpture d’art népalais ou une antiquité grecque ou égyptienne. Elles sont toutes conservées dans un musée français.
Le carnet sera vendu en avant-première les vendredi 29 et samedi 30 mars 2019 :
ARISTIDE MAILLOL Le timbre de 2019
Premier jour le Vendredi 29 mars 2019
Vente générale le Lundi 1er avril
Valeur faciale : 0,88 € Affranchissement de la lettre verte jusqu’à 20g pour la France, Monaco, Andorre et secteurs postaux (armée)
Timbre auto-adhésif Dimensions 19x34 mm
· Impression héliogravure
· Couleur quadrichromie
· Emis à 2 500 000 carnets
· photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Michel Urtado
statue en bronze. H. 174,0 ; L. 70,0 ; P. 45,0 cm
(C) ADAGP, Paris. Photo (C) RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Michel Urtado
Lieu de conservation : musée d’Orsay, Paris, France
Maillol, jeune fille à la draperie. Panoramique
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Inscriptions : Sur la terrasse : MAILLOL
au dos : Alexis Rudier, Fondeur, Paris
Nota : Trois autres timbres de Maillol ont déjà été émis par La Poste
- En 1961, le timbre de la Méditerranée
- En 1974, le timbre de la statue L’Air
- En 2011, le timbre des Trois Nymphes (dit aussi des Trois Grâces)
TIMBRE DE 1961 à l’occasion du centenaire de la naissance du sculpteur
Le timbre représente « La Méditerranée » (1905) ,
bronze de 1,03 m situé au jardin du Carrousel des Tuileries à París.
Cette statue est un don de Dina Vierny qui servit de modèle à Aristide Maillol.
Timbre dessiné et gravé par Albert Decaris.
Maillol, Méditerranée (titrée aussi La Pensée) entre 1923 et 1927
D’après un plâtre exposé en 1905.
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Œuvres en rapport : Dessins à Paris, au Musée Maillol. Nombreuses études en terre cuite et en bronze. Plâtre présenté au Salon d’Automne de 1905. Pierre exécutée ensuite pour le comte Kessler, aujourd’hui à Winterthur, collection Reinhart. Edition en bronze fondue par Godard et par Alexis Rudier. Torse édité en bronze par Alexis Rudier.
Lieu de conservation : musée d’Orsay, Paris, France
Historique1923, acquis après commande
à partir de 1929, au Jardin des Tuileries
à partir de 1965, au musée national d’Art Moderne
1977, attribué au musée du Louvre (reversement du M.N.A.M.)
1986, affecté au musée d’OrsayCrédit : Notice RMN°
Version de La Méditerranée qui orne la tombe d’Aristide Maillol à sa métairie-atelier de Banyuls-sur-Mer (aujourd’hui musée Maillol)
LE TIMBRE DE 1974 : « L’Air » de Maillol
Timbre dessiné et gravé par Georges Bétemps
Aristide Maillol, L’Air, 1938 - plomb, Jardin des Tuileries, Paris
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LE TIMBRE DE 2011 : « Les trois Grâces » de Maillol
Créé par Sylvie Patte et Tanguy Besset
Gravé par André Lavergne
Statue de plomb - Jardin du Carrousel à Paris
Premier jour le Vendredi 4 novembre 2011
Retiré de la vente le Vendredi 31 août 2012
Valeur faciale : 1,45 €
Timbre Dentelure 13¼x13
Couleur polychrome
Imprimé en taille douce 2 poinçons
Aristide Maillol, Les Trois Grâces (aussi titrées les Trois Nymphes), 1930 En situation, Jardin du Carrousel à Paris. Crédit photo : EUtouring.com
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Les Trois Grâces connues comme étant les Charites dans la mythologie grecque, déesses du charme, de la beauté et de la créativité ont aussi inspiré des peintres au fil des siècles. Au XVIe siècle : Raphaël et Lucas Cranach l’Ancien. AU XVIIe : Rubens. Au XVIIIe : Jean-Baptiste Regnault et au XXe : Niki de Saint Phalle.
La sculpture est installée depuis 1964 dans le jardin du Carrousel aux Tuileries, à Paris. Elle fait partie d’un ensemble de statues de Maillol exposées en plein air.
A propos d’Aristide Maillol
Aristide Maillol (1861-1944), né Aristide Bonaventure Jean Maillol le 8 décembre 1861 à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), où il est mort le 27 septembre 1944, est un peintre, graveur et sculpteur français.
Il débute sa carrière dans la peinture et s’intéresse très tôt aux arts décoratifs : céramique et tapisserie, avant de se consacrer à la sculpture, vers l’âge de quarante ans.
Aristide Maillol fut l’un des sculpteurs les plus célèbres de son temps. Son œuvre, silencieuse, fondée sur des formes pleines, élaborées à partir de l’étude du nu féminin et simplifiées jusqu’à l’épure, représente une véritable révolution artistique, anticipant l’abstraction. Sa création a marqué le tournant entre le XIXe et le XXe siècle, inspiré nombre de grands artistes, dont Henry Moore, Arp ou Laurens et trouvé une résonnance chez Picasso, Brancusi et Matisse. L’oeuvre de Maillol a suscité les éloges de grands écrivains, tels Octave Mirbeau et André Gide, ou encore les ouvrages d’éminents critiques d’art, tels Waldemar George et John Rewald.
D’aprèsWikipédia
VOIR AUSSI SUR PILEFACE
Sur les pas de Maillol avec Dina Vierny
Aristide Maillol - Dina Vierny, un Pygmalion et sa muse
Maillol/Dina Vierny : Variation sur le nu féminin
Sur Maillol et Sollers
Et Sollers s’est-il intéressé à Maillol ? Rien dans le grand recueil de ses articles, Fugues. Aucune entrée Maillol, non plus, dans les deux autres volumes de la trilogie avec La Guerre du Goût et Eloge de l’Infini. Etrange, non ? Pourtant, Sollers a bien écrit un article sur Maillol. Pour un catalogue d’exposition consacrée à l’artiste, organisée par Dina Vierny. C’était en 1991. Article refusé par Dina Vierny, mais que Sollers publia dans Art Press Nov. 1991 et L’Infini N°36, Hiver 1991. Sur la raison du refus, pas d’explication laissée par Dina Vierny ou Sollers, à notre connaissance. Sauf le texte de Sollers, celui publié dans L’Infini, qui porte cette simple mention assassine en note de bas de page :
« Anecdotiquement, on notera que ce texte a été empêché d’arriver à sa destination initiale par un ancien modèle de Maillol. »
Dina Vierny pas nommée dans cette note, ni citée dans l’article. Quand on découvre son parcours et son combat pour perpétuer la mémoire de Maillol, le musée, la donation des statues du Jardin des Tuileries : Les trois Grâces et les autres, il y a de quoi s’étonner de ne pas voir le nom de Dina Vierny cité une seule fois dans l’article de Sollers. Faute de goût ? Phéromones incompatibles ? Conflit de personnalités, d’ego ? Point de vue différent sur l’art ? L’artiste existe par ses seules œuvres ? Dans son article intitulé « les Déesses de Maillol », aucune mention des modèles, pas seulement Dina Vierny, la propre femme de Maillol fut aussi son premier modèle. Pourtant, en ce qui concerne Manet ou Picasso, Sollers évoque volontiers leurs modèles. Mais Sollers ignore superbement ou goujatement Dina Vierny...
VOIR ICI : Les Déesses de Maillol par Philippe Sollers