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« A une passante » : de Baudelaire à Finkielkraut

Sur la relation homme-femme toujours en question

D 21 octobre 2018     A par Viktor Kirtov - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Texte né de déflagrations en échos dans mon ciel, liées à trois collisionnages la même semaine : la relecture du poème « A une passante » de Charles Baudelaire, la relation dans l’actualité d’un entretien avec Alain Finkielkraut « Le face à face initial est éthique » et la présentation d’un livre à la Grande Librairie « Un homme aborde une femme » par son auteure Fabienne Jacob. Là, signe des temps, c’est observé depuis le point de vue féminin.

Face à Face initial, croisement de regards d’inconnus, fulgurances, réaction nucléaire au cœur de la relation homme-femme [1], celle qui anime nos vies, la littérature et l’art, depuis que l’homme et la femme sont apparus sur terre : les lois physiques du magnétisme et de la gravitation transmutées du monde de la physique au monde humain : la relation homme-femme toujours source d’attraction.

Une passante « éternelle et universelle » ? Est-ce bien le cas ? Depuis Charles Baudelaire en 1855, à Alain Finkielkraut et Fabienne Jacob en 2018, qu’est-ce qui est immuable ? Qu’est-ce qui a changé ? Confrontation de leurs regards d’hier et d’aujourd’hui.


Illustration : Fanny Ardant sur le tournage de La Femme d’à côté de François Truffaut (1981)
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Charles Baudelaire : « Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! »

Ainsi, Baudelaire termine t-il son célèbre poème « A une passante ». Publié dans la revue L’Artiste en 1855, il a été recueilli dans la deuxième édition des Fleurs du mal (1861).
Qui est-elle cette passante ? Une figure universelle, dont on ne sait rien ou presque, et qui peut être n’importe quelle passante parisienne, en réalité. C’est une femme élégante, en deuil mais « majestueuse » et à la douleur contenue. Le dernier vers du poème est resté dans les mémoires. Est-ce grâce à l’emploi du subjonctif plus-que-parfait ? Ce vers est en tout cas la parfaite expression d’un rêve inachevé doucement teinté d’amertume, d’un sentiment typique de toute histoire d’amour non vécue mais à laquelle on aura crue, même fugacement.

Crédit : d’après Un texte Un jour

Sur la genèse et variations de ce mythe littéraire, voir aussi le recensement qu’en fait Wikipedia.

Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867

A une passante
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La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !

Alain Finkielkraut : « Le face-à face initial est éthique »

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Alain Finkielkraut
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La question du visage a toujours intéressé Alain Finkielkraut, qui publie en cette rentrée un recueil d’entretiens tirés de son émission « Réplique », « Des animaux et des hommes(*) »
En lisant Levinas, Proust, il revient ici sur l’idée que là coprésence des visages, non voilés, est
« un principe de notre civilisation  ».

[…]

Le sujet du visage vous a intéressé il y a bien longtemps, quand vous avez découvert Emmanuel Levinas. Comment découvrez-vous cet auteur à l’époque mal connu ?

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C’était à l’été 1974. Je cherchais des livres pour les vacances. Je n’avais pas d’idée précise, je me promenais à l’étage « philo » des PUF, une librairie remplacée depuis par un horrible magasin de fringues, et je suis tombé sur Totalité et infini. En feuilletant l’ouvrage, j’ai découvert qu’il était question du visage de l’Autre, et que Levinas en donnait cette définition insolite : le visage, ce n’est pas ce qui se voit, mais ce qui se dérobe, c’est la résistance opposée par le prochain à son objectivation.

C’est ce qu’on pourrait appeler une expérience limite. Ce visage qui se charge d’un mystère, nous envoûte et nous arrête, cela n’arrive pas tous les jours...

Il n’y a rien de plus réaliste pourtant que la pensée de Levinas. Le visage qui déborde l’image plastique qu’il me laisse est l’insaisissable et, en même temps, il est le sans-défense. Cette autorité désarmée m’interdit d’envahir la réalité comme une force qui va, comme une végétation sauvage qui absorbe ou brise ou chasse tout ce qui l’entoure. Le face-à-face initial est éthique : l’esthétique et la psychologie viennent après. Le visage nous regarde et fait de nous, que nous le voulions ou non, ses obligés. Pourquoi bande-t-on les yeux du condamné à mort ? Pour qu’il ne voie pas les armes braquées sur lui, dit-on. Je pense que c’est aussi pour éviter aux exécuteurs d’être regardés par leur victime.

[…]

Le visage est aussi un enjeu démocratique fort. Dans «  L’Esprit des lois », Montesquieu explique que le despotisme met des «  voiles sur le visage  » des tyrans ou de certains de ses sujets. Le visage voilé est-il forcément le signe d’un régime d’oppression ?

Le voile qui couvre tout le visage nous prive de l’expérience humaine fondamentale : avoir un vis-à-vis. Aujourd’hui, les tyrans se donnent à voir sans difficulté, ils multiplient même leurs effigies. En revanche, le voile des femmes reste soumis à l’impératif d’une pudibonderie punitive. C’est tout à fait contraire à notre civilisation, qui est fondée sur le principe de la mixité et de la coprésence des uns aux autres par le regard. Voiler le visage, ou l’escamoter au regard d’autrui, c’est vouloir tout autre chose, c’est ériger une civilisation fondée sur le principe de séparation. Nous ne pouvons ni ne devons l’interdire dans l’espace public, mais il est normal qu’on en soit offusqué. Le jour où sa présence ira de soi, la France ne sera plus tout à fait la France.

On ne pourra plus dédier, comme Baudelaire, une poésie à une passante. ..

« Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais  ! »... C’est, en effet, l’expérience de la mixité. Nos regards se croisent, et on imagine qu’il pourrait se passer quelque chose. Aucun mot n’a été prononcé, aucun geste n’a été esquissé. Cela dit, il n’y a pas que le voile imposé par l’islam rigoriste qui interdit l’échange des regards. Les gens dans la rue avec des fils dans les oreilles, qui tapotent leur portable, ou qui téléphonent ne nous voient pas non plus. Ils ne sont plus là où ils sont. Et l’échange furtif évoqué par Baudelaire devient impossible. Ne réservons pas nos flèches aux salafistes ou aux Frères musulmans, car il y a, pour le moment, moins de hidjabs dans l’espace public que de nanas à portable.

La «  nana à portable  », on peut encore tenter de capter son attention...

Je n’y suis jamais arrivé !

A vous suivre, le visage, c’est un regard, n’est-ce pas aussi une voix  ?

« Le visage parle », écrit Levinas. Mais il ne nous dit rien de sa voix. La voix est pourtant essentielle. On est pourtant surpris que d’un beau visage sorte une voix aigrelette à laquelle on a un mal fou à s’habituer.

Dans la vie quotidienne, il en va tout autrement. Nous classons, nous évaluons, nous notons les visages qui nous entourent. On se moque souvent de la morphopsychologie, mais on s’y livre comme Monsieur Jourdain à la prose...

On vit dans un monde de signes et on passe son temps à les interpréter. Et bien sûr, nous y mettons nos préjugés. Retenons qu’aucune interprétation des visages ne peut être définitive. Ce que j’aime dans la vie, c’est être détrompé. Je juge le visage d’une personne, mais ma conversation avec elle pulvérise ce jugement. Les apparences du visage sont parfois justes, mais elles peuvent être trompeuses. Il faut être toujours ouvert à cette possibilité, et toujours laisser une chance à la conversation. •

Propos recueillis par Charles Jaigu
(*) Des animaux et des hommes. Stock-France Culture, 300 p., 20 €.

Le Figaro Magazine/ 19 octobre 2018 (extrait)

Fabienne Jacob : « Un homme aborde une femme »

Fabienne Jacob publie « Un homme aborde une femme », un court roman charnel qui s’interroge sur le désir entre les hommes et les femmes. Une véritable enquête sur la liberté, le désir et sur le corps.

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« De tous les hommes qu’on rencontre dans une vie, ceux de la rue offrent souvent les expériences les plus immédiates, les plus totales. Bien qu’ils n’aient fait que nous frôler, nous croiser, qu’on ne les ait jamais revus, qu’on ne leur ait jamais parlé, ils portent mal leur nom de passants, tant la trace qu’ils laissent derrière eux ne passe pas. Certains ne se sont pas même retournés.

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Il y a longtemps, j’ai croisé un inconnu sur un pont au-dessus d’une rivière. Notre rencontre a duré dix secondes au plus. Il arrivait d’un côté du pont et moi de l’autre. Je ne sais même pas son nom, peut-être Pierre, du nom du matériau du pont. J’étais avec quelqu’un (ça veut dire j’étais avec mon petit ami) et lui aussi sans doute, je ne me rappelle pas, la mémoire s’en fout, elle ne retient pas ce genre de détails, on ne la lui fait pas, ces détails sont bons pour l’état civil, pas pour elle. Elle en retient d’autres infiniment plus insidieux, plus impérieux. Sur le pont un événement a eu lieu, et l’inconnu l’a vécu comme moi. Je ne me souviens pas, c’était il y a longtemps, je réinvente peut-être. Non, le corps ne s’embarrasse pas de ce qui n’est pas vrai. Il se souvient, il retient ce qui a eu lieu dans la chair, avec lui les mensonges ne survivent pas, il évacue, il trie, il sait. L’homme est passé, je ne me suis pas retournée, lui non plus, sinon j’aurais senti son regard dans mon dos, des bêtes, des animaux, surtout à ces moments périlleux de la vie où l’on se tient sur des ponts qui eux-mêmes retiennent leur souffle au-dessus du courant, des moments de risque dans la compagnie pourtant soyeuse et murmurante des rivières, leur eau vive qui coule vers un secret connu d’elles seules. Les enfants aussi livrent au frisson vert du courant leurs cris d’Indiens et leurs jeunes corps tièdes.

Ma rivière coulait dans une ville à nom de sainte, qui ressemble à Épiphanie, les noms ont toujours raison, une épiphanie a bien eu lieu sur le pont. La rencontre a duré ce que durent les frôlements, les désastres, une poignée de secondes, un souffle. Un homme comme un autre a surgi de l’autre côté du pont et il a fallu que j’y sois moi aussi au même moment, à la même heure, une combinatoire qui avait zéro chance d’avoir lieu, elle a eu lieu. Son regard avait eu le temps de se planter dans le mien, enfoncé, une pénétration longue, profonde que j’ai gardée toute ma vie en moi, un acte fondateur, qui a déterminé mes choix ultérieurs, qui m’a constituée, a fomenté l’élan et l’attente fondamentaux qui sont les miens, et auxquels je suis restée fidèle. Et il s’en trouve encore pour dire qu’il ne s’est rien passé.

*
A Propos de l’auteure

Fabienne Jacob est née en Lorraine, près de la frontière allemande. Elle a enseigné à Mayotte avant de rejoindre Paris où elle se consacre à l’écriture. Elle a publié un recueil de nouvelles et cinq romans, tous publiés chez Buchet/Chastel et Gallimard.

Je ne devrais pas m’habiller comme ça, je le sais, mais zut j’ai envie ! Ma robe est un peu trop courte pour tout le monde sans doute, mais pas pour moi, elle montre beaucoup les bras, un peu de gorge et remonte bien au-delà des genoux. Et alors ? Je vais bien moi aussi rejoindre le Professeur dans les hauts de la ville, alors pourquoi ma robe, elle, ne pourrait-elle pas monter haut ? Ce soir tout est rose et gonflé, le ciel, le crépuscule, ma robe, ma lèvre, et moi-même d’oser porter cette robe. Ma robe et moi marchons dans les rues de la ville et croisons d’autres jeunes filles comme moi, gonflées d’ardeur, pour arpenter l’allégresse d’août, leurs pieds portent des sandales, la ville fait une haie d’honneur à leur désinvolture de jeunes filles aux sandales, qui vont à leur rendez-vous la lèvre gonflée, au-dessus d’elles le ciel est immense, les rues s’écartent pour leur céder le passage, les jeunes filles ont le monde à leurs pieds, elles règnent, je suis l’une d’elles et j’ai vingt et un ans. Ma robe me pousse dans le soir d’été, une voile. Place de la République l’espace et le temps se dilatent encore, je prends une rue à droite, je monte à l’assaut de la ville haute et de ses hommes. Ils se retournent sur moi, si je dis la vérité, je dois dire que ça me plaît, je ne sais pas si je dois la dire ou non, la vérité, elle n’est pas toujours bonne à dire, tant pis je la dis, parfois je ne résiste pas à la vérité, oui ça me plaît qu’ils nous regardent ma robe et moi. Je m’enfonce dans le lacis des gens qui descendent et montent la rue en pente, des magasins, en devanture des robes longues pour les femmes musulmanes, ce n’est pas la mienne qui pourrait être accrochée là, des robes de cérémonie qui brillent mais qui cependant recouvrent, des cuvettes en plastique, des épices, des plats en terre, je monte, je monte, je vais rejoindre mon amour, il m’attend presque au ciel, pas tout à fait, dans les hauts de la ville, juste avant le ciel, là où cependant on est encore pleinement vivant, plus vivant que jamais. On dirait que les hommes sentent ce que je vais faire là-haut, des animaux, les hommes, leur instinct, leur flair accrochés à l’ourlet de ma robe, cette rue je l’ai prise mille fois, pas un péquin pour me prêter le moindre regard, mais aujourd’hui, la robe, le Professeur, le soir d’été, les hommes me matent parce qu’ils savent tous ce que je vais faire là-haut, ils me collent, moi je continue je trace ma route, mon amour m’attend tout là-haut juste avant le ciel. Sur les hauteurs de la ville l’air n’est plus le même, les rues s’ouvrent, on respire mieux, à nouveau je prends une rue étroite, la ville devient un village, soudain une ombre surgit, à contre-jour elle s’avance massive, noire, elle se colle, un homme se détache de l’ombre, au moment précis où l’ombre devient un homme.

Salope viens sucer ma bite.

Ces mots, toutes les femmes les ont entendus un jour ou l’autre. À un mot près, ce sont les mêmes que ceux du jeune Sicilien prononcés dans son dialecte qui charriait des voyelles. On ne parle pas la langue du jeune Sicilien, mais on la comprend. C’est toujours le même procédé, les hommes approchent subrepticement, on ne les voit pas venir, on ne les entend pas non plus et puis ils paraissent devant nous, près, tout près, et soudain Salope viens sucer ma bite. Puis ils s’en vont, plus vite qu’ils ne sont arrivés, agiles, rapides, des voleurs, de fait ils nous ont volé le jour, ils nous ont volé notre rendez-vous et notre légèreté, rien ne sera plus comme avant, là-haut, là où la ville ressemble à un village, soudain plus rien n’a d’évidence.

On pourrait faire une cartographie mondiale de la pratique dont usent ces hommes. Le Sud sortirait grand vainqueur. La scène n’aurait pas pu se produire en Amérique du Nord. Pas une seule fois je n’y ai été abordée dans la rue par un homme. Une fois de plus je me demande si je dois dire la vérité ou pas, mais oui je la dis, rien ne fait plus de bien que la vérité, c’est un peu triste, une rue sans jamais un regard d’homme, jamais un mot d’homme. Au début on se dit quelque chose ne va pas dans la rue américaine, quelque chose n’est pas normal, n’est pas joyeux et puis on s’habitue à la triste tranquillité, à ce qu’on nous laisse toujours tristement tranquilles, notre robe et nous.

[…]

Je dis le Nord et le Sud, mais je le sais, il faut se méfier de la géographie à deux pôles. Une année, j’ai fait un voyage professionnel en Algérie. J’ai aimé ce pays aussitôt que je suis sortie de l’aéroport. La lumière y est si unique qu’on ne l’oublie jamais une fois qu’on l’a vue. L’exil hors de ce pays doit y être plus dur qu’ailleurs, on ne se remet pas de la perte de cette lumière, tombée de ce ciel sur cette terre. On le comprend dès la sortie de l’aéroport. Sans compter les jeunes garçons qui partout jouent au ballon, dans les rues des villes, des villages, des banlieues, le pays est plein de cris d’enfants qui résonnent au cerveau de ceux qui, comme moi, viennent d’un pays de vieux où presque personne ne joue au ballon, sauf peut-être les enfants de ceux qui un jour ont traversé la mer, venus d’Algérie dans ce pays de vieux.

Avant de me rendre dans ce pays où les enfants jouent au ballon jusque tard le soir, on m’avait conseillé des tenues confortables, larges, ne rien montrer, ni bras, ni jambes, ni surtout gorge, rien, grands pulls, joggings mous, tuniques floues, les plus moches possible. J’ai suivi les conseils à la lettre et n’ai jamais eu d’ennui à aucun moment. La seule parole blessante que j’aie eu à affronter n’est pas sortie de la bouche d’un homme, mais de celle d’une femme. En attendant un rendez-vous dans un village de montagne, je me suis abritée dans la voiture pour fumer une cigarette toutes portes ouvertes. Une femme du village s’est approchée et m’a dit Tu ne sais donc pas, traînée, qu’on ne fume pas dans la rue ici. Retourne chez toi !

oOo

[1relation hétérosexuelle ou autre, puisqu’aussi signe des temps, la relation hétérosexuelle homme-femme ne caractérise pas la totalité du genre humain. Etendons donc le propos à la « relation amoureuse » sans restriction hétérosexuelle.

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1 Messages

  • FC | 22 octobre 2018 - 09:19 1

    Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
    Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
    ….