VIDÉO. Une équipe de Lyon-2 a inventé l’archéologie des sons. Une quête minutieuse et pluridisciplinaire pour reconstituer les ambiances sonores disparues.
Lancez la vidéo, fermez les yeux et écoutez. Qu’entendez-vous ? Le hennissement d’un cheval, des cris de mouettes, le crissement de roues, un marteau frappant du métal, et puis le tintamarre d’une foule troublé par des cris de vendeurs. Où êtes-vous ? Près du Châtelet, en plein Paris, par une belle journée de juin, sous Louis XV !
Vous pouvez maintenant ouvrir les yeux pour découvrir le Paris du XVIIIe siècle. Les rues sont étrangement vides, car la reconstitution d’une foule aurait été trop complexe. En revanche sa présence sonore est parfaitement reconstituée.
Attention, ceci n’a strictement rien à voir avec un vulgaire bruitage de cinéma. Il s’agit d’une reconstitution la plus fidèle possible, réalisée par une équipe scientifique dirigée par Mylène Pardoen du département de Musique et Musicologie de l’université Lyon-2. Celle-ci comprend des archéologues, des sociologues, des ethnologues, des informaticiens, des historiens... Cette science neuve, l’archéologie des sons, a pour ambition de reconstituer des ambiances sonores avec le maximum d’exactitude. Dans une ville, sur un champ de bataille, dans un monastère...