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Grand beau temps

Les pensées de Philippe Sollers

D 17 novembre 2008     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Attendu depuis six mois, le livre « Grand beau temps. Aphorismes et pensées » de Philippe Sollers, publié aux Editions Cherche Midi a fait l’objet d’un écho dans le billet de Claire Chazal du Figaro Magazine du 14/11/08. Une prépublication, avait eu lieu dans le numéro 100 de l’Infini (automne 2007) sous la signature de Guillaume Petit, à l’origine de cette compilation puisée dans 40 livres de Philippe Sollers. Bientôt en librairie, début janvier.

« Les événements et les pensées les plus grands -
mais les plus
grandes pensées sont les événements les plus grands
-
ne sont intelligibles qu’à la longue :
- les générations qui leur sont contemporaines ne vivent pas ces événements -,
elles vivent à côté. Il en est des événements comme des étoiles.
La lumière des étoiles les plus lointaines atteint les hommes en dernier lieu ;
et les hommes, avant qu’elle n’arrive,
contestent
qu’en ce point... se trouve une étoile.  »

Nietzsche

« Le temps qu’on nous inflige n’est pas celui que je dis.  »

Eloge de l’infini

Sur la couverture de cet opuscule d’aphorismes (Grand beau temps. Aphorismes et pensées, Le Cherche Midi), Philippe Sollers est assis à la terrasse de l’hôtel Gritti à Venise, son fume-cigarette à la main. Visiblement, il savoure un livre. Un dilettante ? Pas du tout ! L’écrivain est un travailleur : « Je suis heureux quand j’ai pu en une journée écrire deux phrases dont je sois satisfait », m’a-t-il dit un jour. Mais c’est naturel chez lui : « Je suis porté au plus difficile parce que cela me repose, ce qui est facile me fatigue. » Philippe Sollers est volontiers provocateur. Il en rit. Il veut toujours être là où on ne l’attend pas. Ainsi, quand il publie ses Mémoires, dans lesquels il raconte merveilleusement son enfance dans la famille Joyaux, entouré de femmes, il intitule le livre Un vrai roman. Ou quand il soutient contre vents et marées Houellebecq et Angot. Sauf que Philippe Sollers a toujours été sincère. Ou du moins, je l’ai toujours perçu comme tel malgré son ironie et ses pirouettes. Il a beau aimer la séduction, le marivaudage, il garde une haute idée de la femme : « La femme n’existe pas, il y en a des bonnes et des mauvaises, les mauvaises n’étant pas forcément celles qu’on dit. »

Claire Chazal
Le Figaro Magazine, 14/11/2008

*

Sollers à tir d’aile

par Philippe Lançon

Préférence. Entre bonheur ciblé et montée au paradis, le nouveau « voyage » de l’écrivain-éditeur.

Ecrire, pourquoi faire ? François Mauriac, 1958 : « Sollers appartient à l’espèce qui n’aspire pas à changer la vie, mais à la dominer. On ne la domine pas sans se dominer soi-même : ce petit chrétien évadé le sait. » Cinquante ans ont passé, Sollers en a 72, il continue d’écrire pour dominer et se dominer. Son nouveau livre, les Voyageurs du temps, ressemble aux précédents, aux suivants : chronique bavarde et elliptique de sa distinction, de ses désirs, fantasmes, lectures, positions, situations, du personnage visible et invisible qu’il aimerait être (ce qu’il est demeure son affaire, pas celle du lecteur).

Qu’aimerait-il être ? Un élu. Une « bête » artistique qui nourrit ses « parasites », mais leur échappe, comme elle échappe à « la falsification fiévreuse » (journalisme, débats sociologiques, critique, etc.). Mauriac, 1958 toujours : « On l’oubliera d’autant moins qu’on le guette. Il le sait. » Et il en est toujours là.

Nid.

Cette fois, plus directement que d’autres, il met en scène et en page sa montée au paradis, le corps vif, léger, délesté de moraline et accompagné par ses anges. Les « voyageurs du temps », ce sont eux, toujours les mêmes, Gracian, Nietzsche, Kafka, Céline, Bataille, Mozart, Picasso, les taoïstes, et, cette fois, particulièrement, Lautréamont, Rimbaud, Breton. Leur devise pourrait être ce « papillon surréaliste » : « Vous qui ne voyez pas, pensez à ceux qui voient. » Les papillons sont faits pour voler, ils savent choisir les fleurs. Les anges de Sollers échappent en volant aux lois de la pesanteur sociale, au lourd pâté métaphysique, aux graisses de l’actualité, à la loi sentimentale des évêques tristes et des femmes malheureuses.

Le paradis, finalement, c’est quoi ? Une cabane sous la lumière et au fond des bois, un nid à la fois visible et caché, entre l’île de Ré, le bureau de chez Gallimard, Chengdu. Sollers y fait l’enfant, le roi et l’oiseau. Il ramasse les mots, les gestes, les couleurs, les sons, les odeurs, les corps qu’il aime, il bâtit son refuge avec en jouant sa coda. Beaucoup de citations et d’oreille, donc, dans beaucoup de narcissisme. Des répétitions, quelques lourdeurs, des remarques sur Houellebecq, sur Céline, sur d’autres, déjà lues dans ses articles ici ou là, mais, au fond, peu importe : Sollers, c’est d’abord un ton, qu’on aime ou qu’on n’aime pas mais qui est là, léger, au quart de ton, forçant la joie, quelque chose comme la musique d’un menuet. Au passage, on trouve des professions de foi sous forme de jolies phrases : « Je marche sur un chemin qui ne mène à rien, sauf à des clairières imprévues. » Ou encore : « Je sais encore donner ma vie entière tous les jours. »

Le personnage Sollers, ici, pratique le tir dans un centre, au soir, en amateur illuminé, à côté de chez Gallimard. C’est là qu’il rencontre Viva et devient son amant. Viva vole de pays en pays, organisant rencontres et protections de hauts personnages. Entre deux voyages, le lit, le plaisir, très peu de mots, surtout pas d’artillerie lacrymale, on connaît la musique : « J’admire Viva, son ordre, sa propreté, son honnêteté, son chic naturel, sa discrétion, sa gaieté, sa désinvolture. Elle devient très femme pendant trois quarts d’heure, et reprend ensuite son allure de garçon réussi. Enfin un vice net ! Enfin une prostitution gratuite ! Enfin l’intelligence ! Enfin le véritable amour ! » Comme on aimerait qu’il ait raison, Sollers, et que l’amour désespéré qu’il se porte puisse déteindre sur les autres. Chacun s’imposerait librement pour mieux vivre une surveillance ferme, délicate et, surtout, sans débat. En attendant, il tire sur le miroir ses lignes d’asymptote, fixant un bonheur et un rêve jamais atteints.

Dates.

Ce travail de domination virtuelle commence et finit naturellement par les dates : les Voyageurs du temps est daté du 30 septembre 121. Ça met l’an 1 à 1888, année où Nietzsche change le calendrier, exige l’inversion de toutes les valeurs avant de devenir fou. Sollers : « Les Parasites positivistes ou totalitaires ont bien senti le danger et ont réagi par des massacres de grande envergure. Rien n’y fait : le voyage continue, et il nous demande de tout dater d’une manière plus proche, plus simple, plus immédiate, plus intense. » Et il imagine un monde où les banquiers, au lieu d’être les crétins qu’on sait, nourriraient avec l’argent qu’ils volent, ou qu’on leur volera, de véritables artistes, des poètes jamais maudits. La seule manière d’aimer Sollers est d’écouter ce murmure et de rêver avec lui, cigarette en main.

Libération, 8 janvier 2009.


ABECEDAIRE SOLLERSIEN

Cette présentation, les titrages et le classement sont de pileface.

A : AUTOPORTRAIT, AMOUR, ARGENT...
B : BIBLE, BAISE, BONHEUR...
C : CORPS, CITATIONS, COMEDIE, CHASTETE...
D : DIEU, DIABLE, DROGUE...
E : ECRIRE, ECRIVAIN, ECOUTE, ETRE, ENFER...
F : FEMMES...
...

AUTOPORTRAIT

Le plus amusant me paraissait être l’attitude pure et dure... D’instinct, je sentais que tout cela n’avait aucune importance, autant donc éviter les subtilités... Le ton dogmatique me plaisait, il me plaît encore, au quatrième degré, pour la forme... Je n’arrive pas à être sérieux sur ce sujet... C’est un tort, un grand tort... D’abord parce que personne ne remarque l’humour dans ce genre de choses, ensuite parce qu’il est quand même ressenti comme une désinvolture inadmissible, un privilège d’enfant gâté... On finit par avoir tout le monde contre soi... Les croyants, les non-croyants, la droite et la gauche, les riches, les pauvres, les demi-riches et les demi-pauvres, la morale elle-même qui, en définitive, a toujours raison.

Il n’y a pas de bonne société possible - il y en a de moins mauvaises que d’autres, ce qui est tout à fait différent.

Ce qui me frappe d’abord, c’est mon absence de culpabilité. Toute ma vie, j’aurai plus ou moins essayé d’apprendre, comme on m’y invitait, à me sentir coupable... Je n’y arrive pas, je l’avoue... Je me sens innocent... Ou pire : pardonné, racheté, sauvé... C’est étrange. Aucun sens moral ? Au contraire... Mais uniquement intellectuel, dirait-on. Je n’arrive pas à sentir la faute qu’il y aurait à satisfaire ses passions...

Voulez-vous, vous, mâle, être pris au sérieux, faire le poids, être admiré, avoir une influence réelle (car la société tout entière emboîte forcément le pas) : abstention, abstention... J’ai dit abstention, pas incapacité, bien sûr... Mais elles sentent d’instinct la chose...

« L’ascia dir le genti  », « Laisse dire les gens ». « Suis ton chemin et laisse dire les gens. » C’est un conseil qu’on peut donner, dix fois par jour, à dix personnes différentes.

AMOUR

Dieu, au fond, est humour. Amour et humour. Pas d’amour sans humour, et réciproquement

ARGENT

L’homme, s’il ignore la vérité de l’argent, en reste au rêve. Il est exploité par la vérité qu’est l’argent. Pour que l’homme soit, pour qu’il ne soit pas un rêve d’homme, il faut qu’il comprenne qu’il est une valeur métaphysique (je ne dis pas religieuse). Partout où il met de la valeur autre qu’en métaphysique, il est nié par l’argent.

L’argent, à la limite, il ne faut pas s’en faire une montagne. Il ne faut pas s’en faire un Veau d’Or non plus. L’argent, ce n’est ni bien ni mal. C’est ça, la découverte aussi. Ce n’est ni le bien absolu, ni le mal absolu. Nous sortons de la religion de l’argent, si nous adoptons ce point de vue et seulement si nous l’adoptons. Car si nous faisons de l’argent un mal, nous fondons une religion pour lutter contre ce mal. C’est notamment le marxisme. Et à ce moment-là, on rentre dans l’ordre de la démonologie.

Qu’est-ce qu’a découvert Freud ? Qu’est-ce qu’il a découvert aussi par rapport à l’argent ? Il n’a pas seulement découvert que les gens étaient habités par la pulsion de mort, qu’ils continuaient à rêver leur sexe, etc. Il a fait une découverte sur la merde, sur le déchet, sur l’équivalence inconsciente qu’il y a entre l’argent et la merde. Voir la merde en face, c’est-à-dire sentir de quel déchet nous sommes habités, c’est avoir une chance de voir aussi l’argent à sa juste place. Seulement c’est très difficile pour un être humain de se voir comme déchet. Il se sent au-dessus, plus noble, toujours plus noble qu’il ne l’est réellement. C’est pour ça que la vérité est très difficile à atteindre dans une conscience humaine. Qu’est-ce que Freud a découvert ? Il a trouvé que si les gens voulaient aller dans la vérité de leurs discours, pas dans une vérité abstraite, dans la vérité vraie, il fallait qu’ils disent ce qui leur passait par la tête, qu’ils racontent leurs rêves, mais aussi qu’ils payent pour le dire. C’est le fameux contrat analytique. Qu’est-ce qu’un contrat analytique ? Ça se passe entre un analyste et un patient. La seule règle c’est de payer.

BIBLE

Est-ce que le christianisme n’est pas quelque chose qui a refoulé la Bible ?

BAISE

On baise surtout parce qu’on se déteste, et rien n’est plus rare que l’abstention de la haine entre êtres humains.

BONHEUR

Le « bonheur » ? Est-ce que j’oserai aller jusque là ? Pousser la provocation à ce point ? Mais oui... je ne vois pas pourquoi je ne le dirais pas... Peur des représailles ? Bof... Le « bonheur » ? La « sagesse », La « joie » ? Mais oui ! Mille fois ! Dix mille ! Un million ! Et encore !... Un bonheur de diamant [1] Sensible à chaque instant, sur fond de catastrophe personnelle et universelle... Je voudrais être encore plus seul... Plus abandonné... Sans aucun espoir... Est-ce que je dis « oui » à ma vie ? Sans aucun doute. Cent mille fois ! Un milliard ! Comme on veut ! Sans aucune pudeur ! C’est affreux ! C’est monstrueux ! Un tel contentement de soi ! Pour si peu !
Un tel narcissisme ! Une telle naïveté dans l’autoqatisfaction ! Oui ! encore ! Dites-moi ! Dîtes-moi bien que c’est l’horreur n’est-ce-pas ? Magnificat ! J’exulte ! Je suis obligé de l’écrire, là. Bonheur. Sagesse. Joie.
Il est trois heures de l’après-midi, une fois de plus. Je suis allongé sur la pelouse devant la maison. Il y a l’eau, tout près. Le léger vent sur le bleu permanent qui glisse. Les mouettes [...] Les papillons blancs. Tapis volant et silence. [...]

CITATIONS

Il ne s’agit pas de citations, mais de preuves.

CORPS (fabrication des)

« Au nom de la Mère, de la Fille et du Corps Médical. » Voilà l’anti-Trinité moderne dans la fabrication des corps et l’exploration qui ne fait que commencer du génome, au siècle de l’in vitro. On est passé des vitraux à l’in vitro.

L’humain n’aime pas son corps. Il l’adore éventuellement, mais il ne l’aime pas. Et comme il est censé aimer son prochain comme lui-même, s’il n’aime pas son propre corps, il n’aime pas non plus celui de son prochain. Nous voyons ici apparaître le mal souhaité au prochain. Ou comme j’aime dire : on fait de son proche un reproche. L’évangile moderne est : tu détesteras ton prochain comme toi-même.

L’être humain est supposé participer à son propre drame intime : habiter son corps. Il se trouve qu’il ne l’habite pas, et puisqu’il ne l’habite pas, il a tendance à bien supporter la mort de l’autre, qui lui paraît quelque chose qui le débarrasse de cette interrogation.

COMEDIE

De mère en fille, l’art de faire donner le maximum aux hommes. De père en fils, l’insinuation plus ou moins courageuse que tout est comédie. Banal. « La vie, quelle connerie... »

CHASTETE

Ô frères et s ?urs de l’avenir, branlez-vous à la chasteté ! Montez vos prix ! Augmentez votre puissance sexuelle ! Faites sauter la banque ! Distinguez-vous ! Devenez enfin plus pervers !

Qui vivra verra autre chose et la même chose. Il y aura beaucoup de nouveau sous le soleil et rien de nouveau.

Rien de plus rare finalement que la volupté consciente. Celui qui sait, ne parle pas. Celui qui parle, ne sait pas.

DIEU, DIABLE

L’amour se révèle en italien. Aimant Dieu, aimée de Dieu, aimantée par Dieu, choisissant les amants de Dieu, la musique est une réalité magnétique. L’âme de Dieu est mathématique, contrapuntique, harmonique et mélodique. Le diable, envieux et furieux, fait beaucoup de bruit autour pour empêcher qu’on l’entende. Dieu est amour (et humour), mais nous passons notre temps à l’alourdir, à le déformer et à l’oublier. Conséquence : peu de vraie musique. Ne dites pas que vous aimez Mozart, le « divin Mozart », si vous n’aimez pas l’âme de Dieu, son amour subtil, variable, complexe, joyeux, terrible ou doux, c’est-à-dire, simplement, la musique

DROGUE

Cocaïne, ecstasy, LSD, héroïne de plus en plus sniffée, sont désormais des ingrédients du spectacle. La mafia l’a compris depuis longtemps : casser et planer sont des objectifs permanents de la fête. Même plus besoin de danser ou de baiser, on s’assoit et on prend le produit.

ECRIRE

Pour savoir écrire, il faut savoir lire, et pour savoir lire il faut savoir vivre, alors le lecteur sera le lecteur qui vit d’une certaine façon, pas d’une autre, sinon il s’endormira ou il ne verra rien. Mais à supposer qu’il mène la vie, quelle qu’elle soit, qui convient pour se donner le regard de la lecture, alors, il est tout près. C’est un voile très mince. Il peut savoir. Il peut entrer.

La chair n’est pas triste, la vérité non plus, je n’aurais jamais assez bien lu tous les livres...

ECRIVAIN

Moi je suis pour que l’écrivain pense trop ; trop pour son temps.

À un écrivain français de l’avenir, j’ai envie de dire simplement : « Pars ! Vite ! écris comme si tu t’en allais chaque fois ! tiens bon ! emporte ta langue avec toi ! » Jamais assez seul sur cette planète ! Au revoir ! On reverra ça plus tard !

ECOUTE


Tout le monde parle, personne n’écoute.

ETRE

Passer est autre qu’avoir été. Avoir réellement été, c’est être. On peut être et avoir été. C’est rare.

ENFER

Un homme entre deux femmes ? Enfer, s’il s’agit de lendemain. Sinon, secret profond et interruption du manège.

L’enfer en soi, je vous le rappelle, c’est cette volonté de volonté qui s’oppose à une volonté posée comme supérieure. Si je vous déclare que cette volonté supérieure, n’existe pas ou qu’elle est morte ( Dieu est mort »), il vous reste la volonté de volonté. Il ne s’agit même plus de la détresse, mais de la détresse de l’absence de détresse. On peut comprendre comme cela 1’« infernalisation » de l’humain, ramené entièrement à lui-même, sans autre possibilité de se prendre pour autre chose que cette remplaçabilité biologique.

Je plaiderai maintenant pour la grande déraison, qu’il ne faudrait pas confondre avec la petite monnaie de la psychose.

« Là où le danger croît, croît aussi ce qui sauve. » Il n’y a pas de salut sans danger extrême. Voilà de quoi nous nous sommes un peu trop déshabitués.

FAMILLE

Société, famille, c’est pareil. Il faut les habituer très tôt à vos décalages, désertions, absences ;

FEMMES

Le seul racisme sérieux, en définitive, se passe bien entre femmes et hommes...

Tout le reste est bavardage illuminé... Et ce racisme-là se porte à merveille, il monte, il s’épanouit, il fleurit ; c’est le moteur de toujours, la source du mouvement lui-même...

Je ne m’adresse ici, évidemment, qu’aux esprits libres qui pensent qu’un délire dit toujours et quand même la vérité... Pas aux croyants ni aux rationalistes...

Si une femme vous aime, elle est deux. Loi à méditer.

Pour une femme, un homme est tout entier un sexe érigé ou un trou, mais jamais corps muni d’un sexe qui soit autre chose qu’un trou.

Elles sont préoccupées, les femmes. Elles veulent savoir si l’une d’elles, par hasard, serait différente. Échapperait au triste sort inadmissible commun. Elles l’espèrent passionnément. Elles sont crédules. Elles se précipitent sur les nouveautés.

Lisez l’intégrale dans sa présentation originale : amazon.fr


[1cf. son nom de famille Joyaux et Philippe Joyaux, alias Philippe Sollers devient Philippe Diamant dans Portrait du Joueur où l’on trouve aussi ceci : « Pauvre Madame Diamant ! Elle a dû en voir de toutes les couleurs !... », à propos de sa mère...

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