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Clone de tableau avec texture en relief de l’original

D 26 février 2024     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Petite révolution dans le monde de la reproduction des œuvres d’art : cloner un tableau en restituant la texture en relief de l’original au micron près. Résultat saisissant. Reportage autour de la célèbre peinture de Van Gogh : L’Eglise d’Auvers sur Oise. Confrontation au Musée d’Orsay entre l’original et son clone :

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Victoria Gandit Lelandais, consultante en art de l’entreprise Lito, vient de vivre une drôle d’expérience. Se balader avec un cadre sous bulle qui laisse deviner un chef-d’œuvre. Mais si elle est venue ce jour-là au Musée d’Orsay avec une Église d’Auvers-sur-Oise, la célèbre peinture de Vincent Van Gogh, c’est pour une ultime confrontation. À la tête de deux églises, nous voilà donc dans les coulisses du musée d’Orsay, en direction des salles d’exposition pour immédiatement créer de la confusion chez les visiteurs. Ils sont bluffés par ces deux nouveaux arrivants.

Le résultat de deux ans de recherches qui commencent par un minutieux travail le jour de fermeture de musée. Et ce jour-là, c’est aux vastes Nymphéas de Claude Monet d’entamer le processus sur quelques motifs choisis, des petits carrés de 45 cm de côté. Ils sont scannés par une machine, brevetée, capable de photographier l’œuvre dans toutes ses dimensions au dixième de millimètre. "On ne touche jamais l’avant", précise Victoria.

La suite se passe à Bregenz, en Autriche, dans une usine entièrement dédiée à cette nouvelle technologie. Et où vous vous baladez entre d’immense Magritte, Matisse ou autre Van Gogh encadrés sur chevalet. Il s’agit de copies parfaites, mais non signées et dans un format différent des originaux pour ne pas tomber dans l’illégalité. Pourtant, au départ, ça ressemble à tout, sauf à une peinture. C’est donc en deux étapes que les tableaux sont reconstitués. La première s’occupe de tout, sauf de la couleur en faisant s’agréger un composite blanc à la recette secrète et de manière bien plus précise qu’une imprimante 3D au micron près. Avec sur une autre machine, la pose de couleur qui va épouser ses reliefs de manière magique et en une poignée de minutes. Une fois passé le vernis du peintre à la main, il suffit alors de toucher la copie pour avoir la sensation totale d’être en présence de l’original. L’expérience a même été tentée en juxtaposant un vrai Bellini et ses quatre clones. Avec un budget qui va de quelques centaines à quelques milliers d’euros contre les millions que coûtent les originaux, les impressions sur papier ou sur toile sont désormais disponibles dans les boutiques des musées. Alors, pourquoi ne pas vivre demain chez soi avec un chef-d’œuvre.

TF1 | Reportage F. Leenknegt, R. Roine
V.K.