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Mort de Jean Ristat, poète et camarade / L’entretien Ristat-Sollers

D 5 décembre 2023     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

"Poète et camarade" titre le journaL l’Humanité du 4 décembre 2023.
Jean Ristat, mort à l’âge de 80 ans, le fils spirituel et l’exécuteur testamentaire d’Aragon laisse un ensemble d’œuvres considérables, d’une originalité indéniable, qu’il reste à vraiment lire.

Membre du Parti communiste dès sa jeunesse, il était resté fidèle à cet engagement initial. Sa trajectoire avait croisé celle de Tel Quel, revue et mouvement de la même époque, avec laquelle Jean Ristat eut une relation suivie et complexe. Dans son essai Qui sont les contemporains ? Philippe Sollers, justement, fondateur de Tel Quel, côtoie Jean-Pierre Faye, Aragon, Antoine Vitez et quelques autres. Nous présenterons ci-après l’entretien de 1992 entre Jean Ristat et Philippe Sollers,

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Jean Ristat est mort à l’âge de 80 ans.
© Magali Cohen

Jean-Pierre Léonardini

En 1965, il publie, chez Gallimard, le Lit de Nicolas Boileau et de Jules Verne, qui constitue d’emblée une suite d’éblouissantes variations autour du souffle versifié du XVIIe siècle. Ce sera chez lui une constante, ce retour à la source classique à des fins subtiles de subversion inattendue. Jean fréquentait alors assidûment le poète Francis Ponge (je me rappelle une soirée d’il y a longtemps où Jean le présentait sur scène, au Théâtre Récamier qui n’existe plus). Ponge affirmait que « le baroque n’est jamais que la corde de la lyre classique tendue à se rompre ».

Cela va comme un gant au projet de lyrisme ironique contrôlé de Jean Ristat, qu’on retrouvera tout au long de son œuvre poétique, de l’Entrée dans la baie et la prise de la ville de Rio de Janeiro en 1711, entre autres, jusqu’à l’Hécatombe à Pythagore, ouvrage défini comme « poème de circonstance en quatre actes écrit pour célébrer la fondation de la République française », en passant par le Déroulé cycliste, qu’il voyait comme « un hommage discret à Jarry »

Bref, la parution du Lit de Nicolas Boileau et de Jules Verne est aussitôt saluée par Aragon à la « une » des Lettres françaises et l’on sait que Jean accompagnera, jusqu’à la fin, l’être d’exception devenu son mentor, son modèle, son ami, à qui il consacrera maints écrits d’envergure, notamment Lord B, en 1977 (roman par lettres avec conversations), et Tombeau pour Monsieur Aragon (1993), qu’il avait déjà célébré dans l’Homme au gant.

L’intégrale de l’article de l’Humanité

L’entretien de 1992 entre Jean Ristat et Philippe Sollers

Dans un numéro spécial des Lettres françaises de 1992 consacré par Jean Ristat à la mémoire d’Aragon, Philippe Sollers revient à Aragon, sur Aragon en un long entretien conduisant à cette question : " comment, pourquoi, se sent-on obligé de s’engager contre soi-même ?"

VOIR ICI dans un article d’A.G. sur Aragon.

V.K.