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Deux livres de Jean-Michel Devésa

D 5 octobre 2021     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Garonne in absentia

Parution : septembre 2021.

En un lieu où la Garonne, toujours prête à s’échapper et à sortir de son lit, roule ses limons et charrie des épaves emportées au gré de très puissants courants, se dresse Labrune, une folie néo-classique laissée à l’abandon.
Quand Mathilde et Jean l’ont acquise quelque temps après leur rencontre, c’était dans l’idée d’y faire grandir leur amour et d’y relever les murs qui abriteraient leur bonheur. Jean garde en mémoire ce temps faste et joyeux où tout semblait leur réussir. Seul désormais, il contemple les ruines de leur histoire que, patiemment et douloureusement, il reconstitue, exhumant les premiers signes d’érosion, redécouvrant l’inexorable puissance des marées qui, impitoyables, bouleversent les berges que l’on croyait solides. Entouré des fantômes d’un passé qui ne passe pas, il creuse en lui, jusqu’à la plus intense douleur, pour nommer ce qui lui a échappé.

Roman de l’amour perdu que la littérature sans cesse réinvente, Garonne in absentia nous plonge, sur les bords d’un fleuve imprévisible, dans les eaux troublées de la passion, avec de grands arbres impassibles pour seuls témoins.

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Scènes de la guerre sociale
Suivi de Sur l’autre versant des rêves

Éditeur : Bateau ivre

Entre le 2 février et le 8 juin 2019, l’écrivain participe aux manifestations de contestation des gilets jaunes et raconte son expérience sur un réseau social le soir même ou le lendemain. Réunis pour la première fois, ces textes à vocation littéraire appliquent aux codes et aux habitudes linguistiques une violence qui se veut l’expression de celle ressentie dans les cortèges.

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Jean-Michel Devésa est professeur des universités, il enseigne à Limoges les littératures française et en français contemporaines. Persuadé que la forme aboutie de la critique et de la lecture ne peut être que l’écriture, c’est en 2008 qu’il commence à publier ses propres textes, d’abord sous nom d’auteur puis à partir de 2013 sous son patronyme. S’il devait préciser ses "phares", il citerait une constellation d’écrivains relevant du surréalisme, du Nouveau Roman et de la revue Tel Quel. Tous ses efforts visent à participer à l’émergence d’un récit émancipé des illusions de la représentation et conforme à l’état actuel du monde et de la société ainsi que de leurs contradictions. De ce point de vue, Bordeaux la mémoire des pierres (éd. Mollat, 2015) et Une fille d’Alger (éd. Mollat, 2018) ont constitué un tournant, c’est avec ces livres qu’il estime avoir trouvé sa voix et son style, en l’occurrence un phrasé fondé sur le souffle et le rythme, débarrassé des contingences de la ponctuation conventionnelle mais sollicitant une langue riche et soutenue, parfois précieuse.

SUR PILEFACE :
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