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Pissarro, le père de l’impressionnisme

Autour des 150 ans de l’impressionnisme

D 20 mai 2024     A par Viktor Kirtov - C 2 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Alors que le musée d’Orsay célèbre les 150 ans de l’impressionnisme, traité sur pileface ICI, nous vous proposons, en complément, un documentaire centré sur Pissarro et intitulé : « le père de l’impressionnisme ».

S’appuyant sur sa correspondance et des éclairages de spécialistes, cet excellent documentaire britannique (avec voix française) retrace le parcours de Camille Pissarro (1830-1903), peintre épris d’expérimentations et de transmission, qui joua un rôle essentiel dans l’émergence de l’impressionnisme. Ce documentaire a le mérite de nous faire découvrir d’autres sources que les musées français, en particulier le Kunstmuseum de Bâle, qui possède des œuvres du peintre (peintures et dessins) et a consacré une grande exposition à Pissarro, en 2021, ainsi que l’Ashmolean d’Oxford qui détient les archives Pissarro.

Voir aussi le documentaire de la galerie France 5 (2017), à l’occasion de l’exposition en France, au musée du Louvre. Un document essentiel pour appréhender la vie et l’oeuvre de Pissarro.
C’est ICI.

"C’est Pissarro qui nous a tout appris. C’était lui, le premier impressionniste", affirmait Paul Cézanne. Fils de commerçants juifs, né Jacob Abraham Pissarro aux Antilles danoises, Camille Pissarro passe une grande partie de son adolescence en France, étudiant de ses 12 à 18 ans à Passy. Après avoir travaillé dans l’entreprise familiale, il décide, à la suite d’un voyage au Venezuela avec un ami artiste, de s’arracher au confort de la vie bourgeoise pour assouvir sa passion. À 25 ans, il rejoint Paris, où se tient l’Exposition universelle de 1855. Dès lors, de Pointoise à Éragny-sur-Epte en passant par Londres – où il fuit la guerre de 1870 –, il n’aura de cesse de faire évoluer son art, expérimentant avec la même ardeur tout au long de sa vie. Considéré, y compris par ses contemporains, comme le père du mouvement, il a participé aux huit expositions impressionnistes, tout en encourageant les audaces des peintres de son époque tels que Degas, Gauguin ou encore Seurat, dont il adopte un temps le pointillisme.

Sympathies anarchistes

Faisant la part belle à ses toiles, entre paysages bucoliques, vues urbaines et (auto)portraits – dont ceux, éminemment émouvants, de sa fille Jeanne, dite "Minette", morte à 8 ans –, ce documentaire, diffusé à l’occasion des 150 ans de l’impressionnisme, déroule la trajectoire artistique et intime de Camille Pissarro, reconnaissable à sa barbe fournie. À travers sa correspondance et des analyses de spécialistes (notamment de l’Ashmolean Museum d’Oxford, où sont conservées les archives Pissarro, et du Kunstmuseum de Bâle) se dessine le portrait d’un peintre précurseur et rassembleur aux sympathies anarchistes, qui prônait la liberté de l’art face aux diktats du marché.

Réalisation

• Phil Grabsky
• David Bickerstaff

Royaume-Uni, 2022

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Camille Pissarro, une œuvre en pointillé

A propos des expositions de 2017, consacrées à Pissarro, au musée Marmotan et au musée du Luxembourg

Camille Pissarro, sur les traces du père des impressionnistes, Galerie France 5, 2017

Grâce à des experts, aux descendants de Pissarro et du marchand d’art Paul Durand-Ruel qui nous ouvriront leurs archives familiales, nous ferons la lumière sur tout ce que cet artiste longtemps mésestimé apporta à l’impressionnisme. Une redécouverte.
Réalisateur : Christophe Fonseca et Stéphane Rodriguez
Un document de référence pour comprendre la vie et l’œuvre de Pissarro, ainsi que sa relation, ô combien essentielle, avec le marchand d’art Paul Durand Ruel

Longtemps oublié des cimaises françaises, alors qu’il n’a jamais cessé d’être célébré à l’étranger, le « père Pissarro » comme l’appelaient affectueusement les grands noms de l’impressionnisme, de Cézanne à Monet, est aujourd’hui remis à la place d’honneur qu’il mérite. Moins réputé que ses contemporains, Camille Pissarro est pourtant le patriarche du mouvement impressionniste : d’abord parce qu’il fut l’un des premiers à le pratiquer, ensuite parce qu’aîné de cette génération de talents hors pair, il joua un rôle essentiel et fédérateur dans l’organisation de ce courant. Il sera d’ailleurs le seul peintre à participer aux huit expositions impressionnistes organisées de 1874 à 1886. A l’occasion d’une exposition organisée au musée du Luxembourg à Paris (du 16 mars au 09 juillet 2017) Pissarro à Éragny : la nature retrouvée , ce film se propose de partir à la rencontre de cette figure attachante née aux Antilles, forgeant son oeil aux couleurs des tropiques, et que Cézanne, Monet, Renoir ou Sisley suivirent dans les champs pour avoir le plaisir de peindre à ses côtés et d’écouter ses humbles conseils.


Camille Pissarro, le « gaucho » de l’impressionnisme


Anonyme, Camille Pissarro en gaucho debout, vers 1853. Musée Camille Pissarro

Moins connue que celle de Monet ou de Renoir, l’œuvre de Pissarro a fait l’objet d’une grande exposition, en 2021, au Kunstmuseum de Bâle, en Suisse, une œuvre replacée à la confluence des modernités picturales qui agitent la Belle Époque.

Une barbe en broussaille, un poncho jeté sur les épaules et une cigarette à la main. À vingt-trois ans, le jeune Danois Camille Pissarro (1830-1903) se fait photographier, au Venezuela, en gaucho de la Caraïbe. À l’exposition que lui consacre le Kunstmuseum de Bâle, la photo passe presque inaperçue, reléguée dans l’angle discret d’une longue cimaise chronologique. Tout Pissarro y est, pourtant. Non pas qu’il soit un enfant de la pampa. D’origine juive marrane, l’homme grandit dans les Antilles danoises, alors qu’y sévissent les derniers battements de l’esclavage. L’aspirant artiste brosse dans le Nouveau Monde les premiers traits de couleurs que lui inspirent son horreur des sujétions et son goût pour les fraîcheurs de la nature. Deux qualités qu’il gardera chevillées au corps, lorsqu’il rejoindra , à Paris, le groupe des impressionnistes.

Simon Cherner
Le Figaro, 11/09/2021

*

Camille Pissarro dans les collections du musée d’Orsay

ARTICLES DE PILEFACE SUR L’IMPRESSIONNISME

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2 Messages

  • Viktor Kirtov | 11 juin 2024 - 09:49 1

    A Pascal Dumont ; Merci d’avoir visité notre site et de votre commentaire. Je ne savais pas, que le film avait été écourté, ce qui m’a évité d’être frustré comme vous, et j’ai pu apprécier le film, en l’état. Mais, vos précisions méritaient d’être formulées. A vous relire sur notre site.


  • pascal dumont | 11 juin 2024 - 00:00 2

    Le film "original" Exhibition On Sceen Pissarro Father Of Impressionism" est assez formidable mais ce qu’on voit sur arte est plus que frustrant car il "semble" avoir été bâclé à de nombreux endroits. Je dis "semble" car il a simplement été censuré et coupé aux ciseaux par arte (49 min au lieu de 1h 34min, ça fait quasiment la moitié passée à la trappe). J’ai trouvé le film tellement bancal et captivant à la fois pour avoir l’idée de faire une petite enquête. La censure d’arte est d’autant plus perverse qu’ils n’arrêtent pas de nous donner des leçons de morale !! Je ne dirais donc pas comme vous que ce documentaire tel que montré soit essentiel. Je l’ai tout de même revu une deuxième fois en étant moins énervé sachant tous de ces bidouillages et en espérant le voir un jour en entier, sur C-news peut être...
    Ça me rappelle que le film extraordinaire de Straub sur Cézanne, qui au départ était une commande du musée d’Orsay, avait été refusé par ce même musée qui ne l’a jamais montré à l’époque, peut-être depuis...
    Je vous laisse conclure !
    très cordialement.