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Le désir comme aventure de Yannick Haenel

parution le 25 août

D 3 septembre 2021     A par Albert Gauvin - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Il y a bien deux livres de Yannick Haenel à cette rentrée : Notre solitude (Les Echappés, 7 octobre 2021) et Le désir comme aventure (Flammarion, 25 août).

Yannick Haenel m’écrit (2 août) :

[...] Figurez-vous que je publierai quand même deux livres à la rentrée.
Pas Le Trésorier-payeur, toujours pas fini, et qui, en un sens — et sur le plan du roman — est une lecture politique de Bataille (et de Kojève) ; mais un bref récit sur une passion esthétique :
Le désir comme aventure
Très bel été à vous, fidèlement

Ce que Haenel appelle « un petit roman existentiel » est maintenant paru. C’est dans la collection 1001 nuits (3€). Cela fait une vingtaine de pages. C’est le récit d’une illumination, d’une expérience intérieure provoquées par la vision de La Mort de Sardanapale de Delacroix. Haenel a 19 ans, c’est le choc, le « foudroiement », la « commotion ». L’exergue est de Georges Bataille : « Le désir est avide de ne jamais être assouvi ». Il donne le ton. Il est extrait d’Alleluiah (Catéchisme de Dianus) [1]. En lisant le livre et en regardant la peinture de Delacroix, j’ai pensé à Rimbaud. Rimbaud dans « Conte », une des plus belles des Illuminations, écrit, à propos d’un mystérieux Prince : « Toutes les femmes qui l’avaient connu furent assassinées. Quel saccage du jardin de la beauté ! » Rimbaud conclut le poème de manière insolite, et comme sur un constat désabusé : « La musique savante manque à notre désir », sans trop préciser à qui renvoie ce nous. Je dirais de Haenel en détournant cette dernière phrase : la peinture savante ne manque pas à son désir. « Le désir est ma politique : rien ne nous engage plus. » C’est sans doute la raison pour laquelle, en appelant à chacun, il peut achever son livre par ces mots, en écho cette fois à une autre Illumination de Rimbaud, « Vie II » [2] :

« Voilà, le rapport de chacun avec ses propres feux compose un étrange royaume ; il fait de nous un sacrificateur masqué, timide ou véhément, toujours obscur, rarement assumé ; il nous fait participer à ce trouble récit enchanté, aussi lumineux que ténébreux, et sans cesse recommencé, où nos désirs sont plus grands que nous, où leurs couleurs enflamment d’autres désirs, plus grands encore, qui composent une peinture désirable, un livre désirable, et finalement une étreinte, plus secrète encore, plus poétique que toute peinture et que tout livre, qui contient en chacune de ses caresses la clef de l’amour. » (je souligne).

Faites en l’expérience.

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Yannick Haenel décrit la révélation esthétique et érotique qu’il a éprouvée, à 19 ans, face à La Mort de Sardanapale de Delacroix. Un « foudroiement » qui est à l’origine de son désir d’écrire.
« On est en 1986, j’ai 19 ans. Je vais acheter des disques chez New Rose, je vais voir un concert de Siouxsie and the Banshees au Gibus ; et puis, un matin, je vais au Louvre et tombe en arrêt devant La Mort de Sardanapale de Delacroix. »
L’œuvre ne s’explique pas, elle se vit, elle se sent, elle se désire. Car le désir chez Yannick Haenel est « plus grand que nous », un désir fécond, un désir riche de son inassouvissement. Un désir qui sera la genèse de l’acte d’écrire et de la jouissance.

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Préface

J’aime passionnément la peinture. Elle m’attire, m’électrise, me comble. Il faudrait tout un roman pour raconter ce qui se produit entre elle et moi ; et même plusieurs romans, car il s’est passé des choses singulières devant chaque tableau que j’ai aimés, des choses aussi belles que terribles, des choses étincelantes qui n’en finissent pas d’avoir lieu.

L’étincelle qui s’allume entre une œuvre et vous répond à un désir que vous ne connaissiez pas encore. Elle invente ce désir ; elle vous le prodigue. Ce désir en plus, ce plus beau désir qu’une œuvre d’art fait naître en vous, c’est le feu de l’existence. Lorsque vous l’avez rencontré, il ne s’éteint plus : le feu contenu dans la peinture ne cesse de se transmettre à vous comme une vérité secrète.

La peinture vous initie : c’est une aventure complète qui, à chaque fois que vous approchez d’un tableau, dénude votre âme, assouvit votre corps et renouvelle votre esprit.

Je pourrais raconter ma vie à partir des tableaux qui m’ont foudroyé. Ça a commencé un soir d’été avec un Van Gogh, dont je vois l’éclair bleu dans ma tête pour toujours. Ça a continué avec le retable d’Issenheim et le corps du Christ qui se tord dans la nuit du monde. Puis des jeunes filles de Corot, dont le visage doux s’estompe parmi les arbres. Judith tranchant la tête d’Holopherne sur un fond noir du Caravage. Un Bacon qui voulait m’avaler. Une annonciation érotique de Bruno Perramant. Bien d’autres encore, qui composent ma galerie personnelle.

Dans cette galerie figure un tableau de Delacroix. Il y occupe une place sulfureuse. Celle de l’allumage sexuel ? Pas seulement. Le monde qui se déploie dans La Mort de Sardanapale ouvre à une vérité plus ténébreuse. J’en ai fait l’expérience étrange vers vingt ans, et je la raconte ici, articulée en ses facettes brisées, avec sa nuit et ses errances : c’est un petit roman existentiel.

La rencontre avec un tableau qui vous bouleverse est toujours un test : il vous dit où vous en êtes avec les couleurs. Avec les nuances, avec l’absolu, avec votre capacité à aimer. Pour qualifier l’expérience qui se joue entre une peinture et celui qui la regarde, Delacroix parle d’un « pont mystérieux ». C’est mon lieu, c’est là où se déroulent mes aventures.

Feuilleter le livre

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Yannick Haenel face à Delacroix : Le désir comme aventure

par Arnaud Jamin

Les deux premières phrases de ce texte d’une trentaine de pages consacré au tableau du Louvre La Mort de Sardanapale énoncent que les fondations de l’une des œuvres littéraires les plus importantes de notre époque sont nichées dans un amour fou et lumineux pour la peinture : “On est en 1986, j’ai 19 ans. Je vis à Rennes ; ma passion, c’est le punk. Voici qu’on me prête une chambre quelques jours à Paris : c’est l’été, je suis absolument seul et dérive à travers les rues de la ville comme un loup, trois jours et trois nuits, en hurlant de joie. Je vais acheter des disques chez New Rose, je vais voir un concert de Siouxsie and the Banshees au Gibus ; et puis, un matin, je vais au Louvre et tombe en arrêt devant La Mort de Sardanapale de Delacroix.” Voilà le tableau posé.

Dans ce qu’il est désormais possible de nommer la partie essais sur l’art plastique de son œuvre, Yannick Haenel a écrit À mon seul désir (éditions Argol, 2005) sur la tapisserie La dame à la licorne, La solitude Caravage (Fayard, 2019) qui a reçu le Prix Méditerranée, et Adrian Ghenie : Déchaîner la peinture (Actes Sud, 2020). Le désir comme aventure – quel titre ! – qui paraît dans la Petite Collection des éditions 1001 nuits, hausse encore le ton d’un parcours auréolé (à l’instant T) du prix Médicis en 2017 pour le phénoménal roman Tiens ferme ta couronne (Gallimard, L’Infini). C’est que la peinture elle-même semble bien octroyer des faveurs à l’écrivain. Dans le début du texte toujours, toute l’intensité de la jouissance née de la puissante observation des lignes et des couleurs se déploie : “Comment s’appelle un tel excès qui vous dénude ? Est-ce que c’est de l’adoration ? Oui, ça doit être ça, cet engloutissement passionné dans un objet qui vous annule. Ce jour de 1986, je suis hors de moi, mais pour la première fois une ivresse se donne à l’égal du monde : ce n’est pas cet oubli éphémère que vous procure la fête, mais un élargissement calme, comme si enfin je voyais, comme si j’accédais à une vérité.”

Une vérité ! Notre époque et notre société entière ne tiennent-elles pas entièrement sur le socle radical de l’oubli de la vérité, gros mot de la modernité ? L’expérience-Haenel est pourtant formelle, miraculeusement accessible : vérité = désir. Si le roi assyrien Sardanapale, voulant abattre et se séparer de tout ce qu’il aime pour éviter de le concéder à ses ennemis est totalement scandaleux sous le pinceau de Delacroix lorsqu’il apparaît au salon de 1827, ce n’est certainement pas parce qu’il est couché au milieu d’une sublime orgie, entouré de morts spectaculaires et d’un luxe foudroyant. Non, comme Haenel l’analyse finement, la folie de Sardanapale tient dans son visage stoïque : ne comptant absolument rien concéder du trésor de son désir, il entre dans la dimension de la vérité.

Ce lit, ce bûcher, ce flot de femmes nues lèvent le voile sur l’expérience intérieure qu’est le désir, expérience dont le dangereux flamboiement, en nous révélant à nous-mêmes, nous rapproche de ce boudoir secret ou la mort et l’érotisme ne cessent d’échanger depuis toujours leurs propres gestes, mais ou la mort n’arrive pas à la cheville de la volupté, où la disparition ne vient pas à bout de l’amour, ou les ébats que nous inspire le désir nous sauvent du néant. ” Bondir hors du rang du néant, voilà le programme. C’est bien la vérité qui est à l’œuvre dans les formes de Delacroix comme dans les mots de Yannick Haenel car il pose les questions fondamentales, celles que l’on devrait sereinement placer dans une conversation avec ses amis pour peu qu’on les aime véritablement. “Connaît-on un jour son désir ? Connaît-on sa jouissance ? Son plaisir ?” La précision est même topographique quand il s’agit du sujet du titre-même du livre : “Le désir occupe toutes les places”. Mieux, revigorant : “Le désir est ma politique : rien ne nous engage plus.” Et c’est la même vision qui éclaire la question du sens de la peinture, de sa consistance d’être. Qu’est-ce que la peinture ? D’où peint Delacroix ? Que dévoile Sardanapale ? “La peinture est ce qui vous jette au visage une scène interdite – une scène qui, en vous séparant des usages, en déchirant avec cruauté vos bons rapports avec le monde, vous ouvre à ce qui défaille. La peinture creuse un trou dans le réel, et en creusant ce trou, elle vous comble. C’est l’aventure du désir – son ouverture à l’abîme.

Il ne reste plus qu’à s’y propulser.

Arnaud Jamin, diacritik, 8 septembre 2021.

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Sur La Mort de Sardanapale


La Mort de Sardanapale, 1827.
Musée du Louvre. ZOOM : cliquer sur l’image.
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« Les révoltés l’assiégèrent dans son palais… Couché sur un lit superbe, au sommet d’un immense bûcher, Sardanapale donne l’ordre à ses esclaves et aux officiers du palais d’égorger ses femmes, ses pages, jusqu’à ses chevaux et ses chiens favoris ; aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devait lui survivre. » – Delacroix

Esquisse et feuille d’études

Sébastien Allard, directeur du département des Peintures du musée du Louvre et commissaire de l’exposition « Eugène Delacroix (1798-1963) », présente l’esquisse et la feuille d’études réalisées par Delacroix pour « La Mort de Sardanapale ».

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France Culture. Les Regardeurs par Jean de Loisy et Sandra Adam-Courale
4 septembre 2016.

Invitée : Dominique de Font-Réaulx

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Dominique de Font-Réaulx est conservateur général au Musée du Louvre, directrice du musée Eugène Delacroix.

Les textes (extraits) sont lus par Jean-Pierre Leroux. Extraits de : Sardanapale de Lord Byron, acte V - Charles Beaudelaire (1861) - Eugène Delacroix, livret du Salon de 1827 - Article du critique Chauvin dans le Moniteur Universel, le 27 février 1828 - Article du critique Jal (1828) - Eugène Delacroix dans sa Lettre à Charles Soulier (11 février 1828) - Charles Beaudelaire (1846)

Quelques références musicales (extraits) : Erkki-Sven Tüür dans ses créations pour orchestre "L’ombra della croce" (2014) , Symphonies n°7 "Pietas" (2009) et n° 4 "Magma" (2002. For Solo Percussion and Orchestra).

PLUS ICI


[1G. Bataille, Oeuvres complètes, Gallimard, T. V, p. 402.

[2« Je suis un inventeur bien autrement méritant que tous ceux qui m’ont précédé ; un musicien même, qui ai trouvé quelque chose comme la clef de l’amour. »

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1 Messages

  • Albert Gauvin | 6 septembre 2021 - 23:29 1

    Belmondo est mort ce lundi 6 septembre. Je relis l’article d’Aragon sur Pierrot-le-fou. Voilà ce qu’il écrit :

    La peinture au sens moderne, commence avec Géricault, Delacroix, Courbet, Manet. Puis son nom est multitude. A cause de ceux-là, à partir d’eux, contre eux, au- delà d’eux. Une floraison comme on n’en avait pas vue depuis l’Italie de la Renaissance. Pour se résumer entièrement dans un homme nommé Picasso. Ce qui, pour l’instant, me travaille, c’est ce temps des pionniers, par quoi on peut encore comparer le jeune cinéma à la peinture. Le jeu de dire qui est Renoir, qui est Bunuel, ne m’amuse pas. Mais Godard c’est Delacroix.
    D’abord par comment on l’accueille. A Venise, paraît-il. Je n’ai pas été à Venise, je ne fais pas partie des jurys qui distribuent les palmes et les oscars. J’ai vu, je me suis trouvé voir Pierrot le fou, c’est tout. Je ne parlerai pas des critiques. Qu’ils se déshonorent tout seuls ! Je ne vais pas les contredire. Il y en a pourtant qui ont été pris par la grandeur : Yvonne Baby, Chazal, Chapier, Cournot… Tout de même, je ne peux pas laisser passer comme ça l’extraordinaire article de Michel Cournot : non pas tant pour ce qu’il dit, un peu trop uniquement halluciné des reflets de la vie personnelle dans le film parce qu’il est comme tous, intoxiqué du cinéma vérité, et que moi je tiens pour le cinéma-mensonge. Mais, du moins, à la bonne heure ! voilà un homme qui perd pied quand il aime quelque chose. Et puis il sait écrire, excusez-moi, mais s’il n’en reste qu’un, à moi, ça m’importe. J’aime le langage, le merveilleux langage, le délire du langage : rien n’est plus rare que le langage de la passion, dans ce monde où nous vivons avec la peur d’être pris sans verd, qui remonte, faut croire, à la sortie de l’Eden, quand Adam et Eve s’aperçoivent nus avant l’invention de la feuille de vigne.
    Qu’est-ce que je raconte ? Ah ! oui j’aime le langage et c’est pour ça que j’aime Godard qui est tout langage.
    Non, ce n’est pas ça que je disais : je disais qu’on l’accueille comme Delacroix. Au salon de 1827, ce qui vaut bien Venise, Eugène, il avait accroché La mort de Sardanapale, qu’il appelait son Massacre n° 2 car c’était un peintre de massacres, et non un peintre de batailles, lui aussi. Il avait eu, dit-il, de nombreuses tribulations avec MM les très durs membres du jury. Quand il la voit au mur (ma croûte est placée le mieux du monde), à côté des tableaux des autres, cela lui fait, dit-il, l’effet d’une première représentation où tout le monde sifflerait. Cela avant que ça ait commencé. Un mois plus tard, il écrit à son ami Soulier :

    Je suis ennuyé de tout ce Salon. Ils finiront par me persuader que j’ai fait un véritable fiasco ! Cependant, je n’en suis pas encore convaincu. Les uns disent que c’est une chute complète que La mort de Sardanapale est celle des romantiques, puisque romantiques il y a ; les autres comme ça, que je suis inganno, mais qu’ils aimeraient mieux se tromper ainsi, que d’avoir raison comme mille autres qui ont raison si on veut et qui sont damnables au nom de l’âme et de l’imagination. Donc je dis que ce sont tous des imbéciles, que ce tableau a des qualités et des défauts, et que s’il y a des choses que je désirerais mieux, il y en a pas mal d’autres que je m’estime heureux d’avoir faites et que je leur souhaite. Le Globe, c’est-à-dire M. Vitet, dit que quand un soldat imprudent tire sur ses amis comme sur ses ennemis, il faut le mettre hors les rangs. Il engage ce qu’il appelle la jeune Ecole à renoncer à toute alliance avec une perfide dépendance. Tant il y a que ceux qui me volent et vivent de ma substance crieraient haro plus fort que les autres. Tout cela fait pitié et ne mérite pas qu’on s’y arrête un moment qu’en ce que cela va droit à compromettre les intérêts tout matériels, c’est-à-dire the cash (l’argent)…

    Rien ni le franglais n’a beaucoup changé depuis cent trente-huit ans. Il se trouve que j’avais été revoir La mort de Sardanapale il y a peu de temps. Quel tableau que ce « massacre » ! Personnellement, je le préfère de beaucoup à La liberté sur les barricades dont on me casse les pieds. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Il s’agit de ce que l’art de Delacroix ici ressemble à l’art de Godard dans Pierrot le fou. Ca ne vous saute pas aux yeux ? Je parle pour ceux qui ont vu le film. Cela ne leur saute pas aux yeux.
    Pendant que j’assistais à la projection de Pierrot, j’avais oublié ce qu’il faut, paraît-il dire et penser de Godard. Qu’il a des tics, qu’il cite celui-ci et celui-ci là, qu’il nous fait la leçon, qu’il se croit ceci ou cela… enfin qu’il est insupportable, bavard, moralisateur (ou immoralisateur) : je ne voyais qu’une chose, une seule, et c’est que c’était beau. D’une beauté surhumaine. Physique jusque dans l’âme et l’imagination. Ce qu’on voit pendant deux heures est de cette beauté qui se suffit mal du mot beauté pour se définir : il faudrait dire de ce défilé d’images qu’il est, qu’elles sont simplement sublimes. Mais le lecteur d’aujourd’hui supporte mal le superlatif. Tant pis. je pense de ce film qu’il est d’une beauté sublime. C’est un mot qu’on emploie plus que pour les actrices et encore dans le langage des coulisses. Tant pis. Constamment d’une beauté sublime. Remarquez que je déteste les adjectifs.
    C’est donc comme Sardanapale, un film en couleur. Au grand écran.