4 5

  Sur et autour de Sollers
vous etes ici : Accueil » SUR DES OEUVRES DE TIERS » Linda Tuloup et Yannick Haenel
  • > SUR DES OEUVRES DE TIERS
Linda Tuloup et Yannick Haenel

VENUS : "Où nous mènent les étreintes"

D 21 février 2023     A par Viktor Kirtov - C 2 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


GIF


Nous avions déjà rencontré Linda Tuloup dans le présent article que nous republions.
Aujourd’hui Linda Tuloup est à nouveau dans l’actualité avec une exposition Le feu, les pierres à la Otto Gallery (Gand, Belgique), du 18 février au 1er avril 2023 et nous avons ajouté deux sections pour la présenter ICI, et LA.,

GIF
Yannick Haenel aime les forêts et les déesses. Il nous l’avait magistralement montré dans son livre « Tiens ferme ta couronne » à l’automne 2017, suivi de son film « La reine de Nemi » en Italie, , lieu de l’ancien sanctuaire de Diane, déesse de la chasse représentée avec une biche. ».
GIF

Aujourd’hui, ce sont les forêts intérieures de la photographe Linda Tuloup qu’il accompagne d’un beau texte. Le livre commence par une invitation. Dans un sous-bois, une jeune femme nue photographiée au flash portant un masque de biche est là pour ouvrir le chemin : « je vais entrer dans la nuit avec elle », écrit Yannick Haenel. Suivons les avec Guillaume de Sardes

GIF
Les forêts intérieures de Linda Tuloup
GIF


ZOOM : cliquer l’image
GIF

Par Guillaume de Sardes le 14 août 2020-

[…] [Après l’image de la jeune femme nue portant un masque de biche ouvrant le livre et le chemin…] l’image suivante fait basculer le livre du côté d’un rêve surréaliste. Deux images superposées, un buste dans le ciel, un visage dans les nuages. Puis nous voilà de nouveau à parcourir la forêt, répondant cette fois à l’appel d’une femme et d’un loup. La première porte le second sur ses épaules, comme un trophée. Linda Tuloup ? La voilà habillée (le jour) et nue (la nuit) dans deux autoportraits.

GIF

Partant du cœur des forêts, le désir a enveloppé les villes, s’insinuant dans les chambres comme un brouillard. Une femme attend, attachée à un lit de fer, mais quoi ? Peut-être un dieu changé en pluie d’or ? Ne sommes-nous pas dans un livre où se succèdent les métamorphoses ? Peut-être la femme-biche du début n’était-elle qu’une autre victime de Diane ? Actéon a appris à ses dépens qu’il était dangereux de surprendre l’intimité des femmes ; Linda Tuloup s’y est risquée quand même dans cet album bref et intense logiquement titré d’un nom de déesse :Vénus.


ZOOM : cliquer l’image
GIF

Linda Tuloup,Vénus, texte de Yannick Haenel, Éditions Bergger,, 2019.

GIF
VÉNUS - où nous mènent les étreintes
GIF

ZOOM : cliquer l’image
GIF

Textes en français, traduction anglaise sur un feuillet séparé

52 pages

20 reproductions en bichromie

18x22 cm

Papier 170 g

Couverture souple / Reliure apparente

GIF


"À l’instant du plaisir, un oiseau s’illumine derrière ta nuque. Colombe, tourterelle, je ne sais pas. Peu importe : l’univers s’élance à travers un spasme qui nous donne des ailes. Tout revient et se donne, et se précipite : la fumée, les bois, les étoiles, l’eau de tes dents, la robe noire, la robe d’argent, et ton loup qui te couvre. Où est passée la biche ?"
Yannick Haenel


ZOOM : cliquer l’image
GIF

ZOOM : cliquer l’image
GIF

ZOOM : cliquer l’image
GIF

ZOOM : cliquer l’image
GIF
PLUS sur l’érotisme chez Yannick Haenel


Linda Tuloup, Le feu, les pierres (exposition)

Les photographies de Linda Tuloup préservent des moments rares où la notion même de lyrisme comme de l’ “ut pictura poesis” se transforme, éveille et mène droit au registre de l’avenir. La nudité n’est plus un gouffre amer. Elle s’ouvre aux éléments du mystère.
L’artiste l’enflamme à la nuit des forêts ou dans les plis ardents de la lumière.
Ce corps ne se touche pas, non parce qu’il est craint mais parce qu’il est presque inespéré, là où l’à-peine perceptible est en quelque sorte embaumé et enveloppé selon une voyance créée par un œil reculé, physiologique mais tout autant cosmique.
Surgissent des rites intimes. Ils deviennent des initiations au voyage. Et ce, pour un retour amont vers le secret même des origines qui se transmet aussi dans une vidéo à travers une ville perdue, un visage absent et une nuée d’oiseaux.
La nudité permet d’atteindre ou de caresser tant que faire se peut l’inconnu, l’immémorial, l’invisible. Aucune indication de date ni de lieu, pas de précision de temps : un corps est venu. Le voici à la lumière.
Est-ce le début du jour ou de la nuit ? La lumière n’a-t-elle pas sommeil ?
Dans un opéra presque immobile, l’image parle sa langue obscure. Le corps boit le monde et le devient. Son étendue progresse en diverses initiations optiques.
Il y a là des tractions, des poussées subtiles et un goût de framboise ou d’anis étoilé.

Jean-Paul Gavard-Perret

Linda Tuloup, Le feu, les pierres, Otto Gal¬lery, Gand, du 18 février au 1er avril 2023.

www.lelitteraire.com

Un tombeau de feu et de douceur, par Linda Tuloup, photographe

Qui était cet homme ? Qui était mon père ?
On entend : « Mes mains sont imprégnées de tout, mes mains ont pris la couleur et l’odeur de tes objets. »
Taxi, route, territoire étrange et fascinant de l’ailleurs.
« Je ne reconnais pas ta voix, un trou se creuse, il n’y a que le vent pour me parler encore. »
« Tu m’aurais dit : ‘Tu as de beaux yeux verts, de beaux cheveux, et je t’aime.’ »
Toutes les paroles que nous ne nous sommes pas dites.
_Tous les regards que nous ne nous sommes pas adressés.
_Toutes les secondes que nous avons manquées.

JPEG - 15.3 ko
© Linda Tuloup

[ …]

Après la vision de ce film beau comme une annonciation négative/positive, le parcours d’exposition peut commencer, construit comme un chemin de brûlures et de métamorphoses, allant de la matière rouge de l’antre vers les pierres en apesanteur et la lumière.

Il y a un petit brasier de galets qui murmurent toujours, plaisir, désir, ma jolie, absence.

L’émulsion prend, le corps d’une femme est devenu chair d’air, joie d’art, pierres qui parlent, comme dans un conte médiéval.

Exposition monographique de Linda Tuloup Le Feu, les Pierres , à la Otto Gallery (Gand, Belgique), du 17 février au 1er avril 2023

L’INTEGRALE ICI

Un message, un commentaire ?

Ce forum est modéré. Votre contribution apparaîtra après validation par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
  • NOM (obligatoire)
  • EMAIL (souhaitable)
Titre

RACCOURCIS SPIP : {{{Titre}}} {{gras}}, {iitalique}, {{ {gras et italique} }}, [LIEN->URL]

Ajouter un document


2 Messages

  • Annwn | 22 février 2023 - 10:23 1

    Veni, Vidi, Vici... Vénus !
    Le phénix, disent les arabes, ne peut se poser ailleurs que sur la montagne de Qaf, qui est le Pôle, le Centre du monde. En hiérologie, « montagne » se rapporte au chef ou tête de l’homme qui contient l’organe de la conscience illuminée.
    Le phénix égyptien, ou Bennou, était associé au cycle quotidien du soleil et au cycle annuel des crues du Nil. Comme il s’agissait, en Egypte, du héron pourpré, on peut évoquer le symbole de régénération qu’est l’œuvre au rouge alchimique.
    La phonétique du nom « Bennou » provient de « ben » symbolisant un angle. De ce mot fut produite l’expression « ben-ben » qui signifie « le pyramidion », c’est-à-dire la pointe en forme pyramidale qui termine, « couronne », le sommet d’un obélisque ou d’une pyramide. La forme du pyramidion était symbolique et représentait le rayon de soleil. Les égyptiens représentaient par un triangle isocèle la lumière zodiacale divisée.
    Bennou est aussi la « Pierre d’Angle » de la pyramide « bâtisse de lumière » ; Elle est la « Pierre angulaire », c’est-à-dire celle sur laquelle repose toute la bâtisse, celle qui tient tout ensemble ; si Elle s’effondre, tout s’écroule, tout devient fragile. Véritable « Clef de voûte » de l’Édifice, cette « Pierre du sommet » apparait dans certaines illustrations du moyen âge sous l’aspect d’un objet en forme de diamant, pierre précieuse symbole d’indestructibilité, d’indivisibilité et de lumière.
    À ce propos, ne pourrait-on pas donner au soi-disant « âge de pierre » un tout autre sens que celui que lui attribuent les préhistoriens ?
    Si nous écrivons le mot Phénix avec un V au lieu du Ph grec, nous avons Venix, dont les Latins ont fait Vénus. C’est une terminaison masculine. Le féminin serait Vena.
    Parmi des inscriptions celtiques, on trouve « Bena, sacra Bena ». Et on donne au mot « Ben » la signification de femme. Alors, sans doute, Femme Divine. Vénus serait donc le nom même de la Femme, « Ben » ou « Ven » : dans certaines langues, le B et le V se confondent ; c’est la prononciation qui les différencie. Or nous trouvons qu’on représente Vénus par l’oiseau Vennou ou Bennou, qu’on appelle le Phénix des Grecs. Comme dérivé de « Bena » (Vena), nous trouvons chez les Celtes la Déesse Bendis ; elle a des serviteurs qu’on appelle Bendès, Bender. « Bendis » est devenue « Bhavanî » aux Indes. Chez les Israélites, nous trouvons les « Beni-Israël ».
    Les Vénètes étaient les disciples de Vénus. Strabon nous donne les premières idées de cette origine en disant que les Vénitiens de l’Adriatique étaient une colonie de Vénètes gaulois. En Gaule, les vénètes avaient une importante colonie sur le territoire où l’on fondera la ville de Vannes. Ce nom, corruption de Veneta, restera dans certaines régions du Nord où la particule « Van » se mettra devant les noms pour les ennoblir. Cela indique « serviteur de Vénus ». « Van » est devenu « Von » chez les Saxons.


  • Anwen | 15 août 2020 - 17:10 2

    VÉNUS
    Son histoire réelle ayant été effacée, on ne la connaît plus que par la mythologie.
    Vénus est surtout considérée comme représentant la lumière de l’Esprit. Elle est surnommée Uranie et aussi Lucifer. La colombe est son symbole et représente le Saint-Esprit qui est en elle, l’Esprit qui s’élève et qui élève. Elle fut mise au nombre des astres. Son nom fut donné à une brillante planète. Sa fonction est d’annoncer le jour, dira-t-on, parce que sa présence fait la lumière.
    Vénus était appelée Lucifer le matin, ou l’Etoile du Berger, et Vesper le soir. On dit aussi Hesper ou Vesperugo quand elle paraît à l’Occident, peu après le coucher du soleil.
    Elle était surnommée Basilée (Basilis), c’est-à-dire Reine ; elle est fille de Cœlus, le Ciel.
    Les affiliés de Vénus sont les Vénètes.
    En Gaule, ils avaient une importante colonie sur le territoire où l’on fondera la ville de Vannes.
    Ce nom, corruption de Veneta, restera dans certaines régions du Nord où la particule Van se mettra devant les noms pour les ennoblir. Cela indique serviteur de Vénus. Van est devenu Von chez les Saxons. Il existe à deux lieues de Liège, au bord de l’Ourthe, un endroit encore appelé les Vennes, près de Froidmont.
    Vénus serait un nom déformé. La terminaison « us » aurait été ajoutée par les Latins quand ils masculinisèrent tous les noms. C’est une terminaison masculine. Le féminin, selon le génie de leur langue, serait Vena.
    M. Dottin nous apprend que, parmi les inscriptions celtiques, on trouve Bena, sacra Bena (Antiquité Celtiques, p. 109). Et il donne au mot « ben » la signification de femme. Alors, sans doute, Femme Divine. Vénus serait donc le nom même de la Femme, Ben ou Ven. (Dans certaines langues, le B et le V se confondent ; c’est la prononciation qui les différencie.)
    Nous avons montré déjà que Vénitien et Phénicien étaient le même mot écrit différemment, et que l’oiseau sacré des Phéniciens, le Phénix, pouvait aussi s’écrire Venix. Or nous trouvons qu’on représente Vénus par l’oiseau Vennou ou Bennou, qu’on appelle le Phénix des Grecs.
    Comme dérivé de Bena (Vena), nous trouvons chez les Celtes la Déesse Bendis ; elle a des serviteurs qu’on appelle Bendès, Bender.
    La Déesse Bendis est devenue Bhavanî aux Indes. Chez les Israélites, nous trouvons les Beni-Israël. Et nous retrouvons cet usage de mettre le nom de la Femme devant les noms propres, dans l’habitude de mettre EVA devant les noms : Eva-Marie, Ave-Maria.
    Les Grecs, qui copiaient tout, firent de « eva » le mot « eu » (le V et l’U se confondent dans leur langue) et mirent ce « eu » (qui signifie Lien) devant certains noms : Eu-rope.
    Bélisama était le Surnom de Vénus.
    Nous disons : surnom de Vénus, mais il faudrait peut-être dire Vénus surnom de Bélisama, car nous ne savons pas quel est le nom et quel est le surnom.
    Cailleux dit : « Les Gaulois avaient gardé dans leur mythologie une ancienne personnification féminine, Bélisama, qui avait enseigné à leurs aïeux la médecine, les arts et les métiers. On la considérait comme une Déesse sanitaire ; les eaux thermales lui étaient consacrées. Les inscriptions l’assimilent à Minerve. » Elle fut la première des « Sagas », ces anciennes Doctoresses de la Celtide, que les Gaulois appelaient « Sages-Femmes ».
    De Bélisama, on a fait « basilique », édifice où l’on rendait la justice, église principale, parce que cette Déesse avait restitué le culte déformé par la révolte de Ram. Rappelons que c’est ce Ram celtique que les Hindous appellent Râma (également connu sous le nom Ramachandra), le grand perturbateur et usurpateur du régime féminin en Asie, c’est lui que le Thibet, la Chine, le Japon et les immenses régions du Nord de l’Asie honorent sous le nom de Lama. Il est connu sous le nom de Fo, de Pa, de Pa-pa (monarque paternel) ou de Pa-si-pa (Père des pères). C’est lui qu’en Perse on a appelé Giam-Shyd (Djamchid) et dont on a fait le premier monarque du monde. (les disciples de Ram étaient appelés Ramsès en Egypte).
    La Déesse Bélisama donna son nom à une classe d’hommes appelés « Belech ». Ce sont les Druides, qui sont ses fidèles serviteurs, ses vrais initiés. On croit qu’ils sont appelés ainsi parce que belech veut dire « lin » et qu’ils sont vêtus de lin, mais ce nom a une autre origine, il signifie « Prêtre de Bel ».
    Belgius vient de Belech, qui veut dire Druide. De Belgia, terre de Bel, on a fait Belgique. Polybe parle de la ville de Bellica.
    Le Belech célébrait ses Mystères à Is, à Isca Silurum, à Isca Dumnoniorum.
    Jusqu’en Irlande, nous retrouvons ce nom devenu « Beal ». En anglais « Bold », en australien « Bool ». Dans l’Afrique septentrionale, nous trouvons à Cyrène le nom de « Balis ». Ce nom, adopté par les Hindous, est devenu « Mahâ-Bali » (grand Bali).
    Dans le premier chapitre de l’Iliade, nous retrouvons « Belos », qui est arrivé à signifier le Ciel dans le dialecte grec de Laconie. Bela signifie éclat, splendeur.
    Bel-tene (feu de Bal en irlandais) était fêté le 1er mai ; c’était la fête des fleurs, la fête de la Femme.
    Les Belgæ, au temps de César, habitaient la partie de la Gaule comprise entre le Rhin, la Marne et l’Océan. Strabon comprend les Armoricains, parmi les Belges.
    Rappelons que c’est en l’honneur de Vénus-Bélisama qu’on appela « Baléares » les îles où on avait installé des observatoires appelés Héméroscopes, que c’est aussi pour rappeler son règne dans les régions du Nord qu’une mer s’appela « Baltique ».
    Livres de Femmes, Livres de Vérités

    Voir en ligne : Livres de Femmes, Livres de Vérités