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aimé des fées

La bibliothèque de Philippe Sollers

D 25 février 2007     A par Viktor Kirtov - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Sollers ouvre la porte de son appartement parisien.

L’ extrait sonore  :

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Ph. Sollers montrant à Vincent Josse une réédition des Manifestes du surréalisme [1] :

«  voici la dédicace dont je suis le plus fier :
"A Philippe Sollers,
aimé des fées(*).
André Breton
"
 »


(*) Voir aussi le passage sur Cécilia Bartoli, ici

JPEG - 73 ko
Crédit : http://www.philippesollers.net

André Breton (1896-1966).

La dédicace date de 1962. Sollers a 25 ans, il a publié Une curieuse solitude en 1958 et fondé la revue Tel Quel en 1960.

Au détour d’un entretien avec Benoît Chantre, sur sa Divine comédie, luit dans l’obscurité la liberté de Breton, un mot du paradis sollersien. Plus, sur la Divine comédie de Sollers ici. On peut aussi trouver un exemple d’écho des manifestes du surréalisme dans l’oeuvre de Sollers ici

A propos de la critique du livre « La Police des écrivains » Horay, 2006 de Bruno Fuligny, concernant le cas de Breton, Philippe Sollers note qu’il est espionné pour « extrémisme révolutionnaire, port d’arme, coups et blessures, destruction volontaire d’objets, menace de mort, activité antinationale ». En 1937, Breton est décrit, comme « ayant critiqué les différents revirements du Parti communiste et de ses chefs  ». Déjà, en 1926, accompagné d’Aragon, il avait fait irruption dans les bureaux du journal « les Nouvelles littéraires ». Là, dit le flic de service, les deux énergumènes ont « frappé le directeur M. Martin du Gard, brisé une lampe, un appareil téléphonique et plusieurs glaces  ». Le rapporteur ajoute : « Ces voies de fait avaient été motivées, d’après leurs auteurs, par les critiques de M. Martin du Gard à l’égard de M. Louis Aragon. » On voit bien, par cet incident, à quel point nous avons changé d’époque. Qui oserait aujourd’hui, comme écrivain révolutionnaire, casser une lampe sur le crâne d’un critique ou d’un animateur de télé ?

Philippe Sollers
Le Nouvel Observateur N° 2188 du 12 au 18 octobre 2006


[1aujourd’hui disponible en édition Folio/essais

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1 Messages

  • Viktor Kirtov | 19 mai 2017 - 10:32 1

    L’actualité permanente d’André Breton, par Hans T. Siepe

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    L’attente est l’un des états les plus emblématiques de l’homme moderne. Elle n’est pas réductible à la reconnaissance d’un écart entre un projet et sa réalisation, elle a plutôt partie liée avec l’accomplissement et le non-accomplissement du désir. L’attente n’est pas seulement au-delà du principe de réalité, elle est aussi au-delà du principe du plaisir : "indépendamment de ce qui arrive, n’arrive pas, c’est l’attente qui est magnifique" (Breton). Elle est ce suspens qui se délecte parfois du "pas tout de suite" et elle est dans le surréalisme toujours aussi "l’attente de l’attente" (Blanchot). On cherchera donc à dégager dans l’œuvre de Breton ses idées sur l’attente qui peuvent nous guider dans les temps fébriles actuels caractérisés par l’accélération et l’intranquilité permanentes, à nous ouvrir patiemment au présent et aux "reflets tremblants du futur" (Breton).

    Cette communication a été donnée dans le cadre du colloque intitulé "L’or du temps – André Breton, 50 ans après" qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy en août 2016.

    Hans T. Siepe, professeur émérite de littératures romanes à l’Université de Düsseldorf. Ses recherches et ses publications portent sur le Surréalisme, sur le Roman populaire, sur la littérature française du XIXe et XXe siècle et sur la littérature antillaise contemporaine.

    Crédit : www.franceculture.fr