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Jaume Plensa se donne sans se donner : à lire et à voir !

Catherine Millet, « Jaume Plensa, Le Silence du scribe », par Sanda Voïca

D 19 février 2023     A par Albert Gauvin - Sanda Voïca - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Catherine Millet, Jaume Plensa, Le Silence du scribe, Galerie Lelong & Co., 2022, 82 pages.

« Je ne connais pas d’oeuvre plus paradoxale que celle de Jaume Plensa : elle est celle d’un sculpteur qui déclare que pour lui le "matériau n’est jamais fondamental" et même qu’il voudrait "faire disparaître le support" ! Évidemment, il n’atteint jamais aussi bien son but que lorsqu’il exécute des dessins directement sur le mur. Des ombres éphémères de paupières, l’arête d’un nez et l’ellipse d’une narine, une fente entre les lèvres traversent l’espace neutre du mur, sans que le contour du visage auquel ils appartiennent ait eu le temps de s’y inscrire. Visage qui n’a pas plus de consistance que si nous l’apercevions à travers la vitre d’un train en marche. Mais Plensa est avant tout sculpteur et donc sculpteur de l’immatériel, loin du stéréotype du costaud qui, outils en mains, s’attaque à la pierre, au bois, au fer. » Catherine Millet

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Jaume Plensa.
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Jaume Plensa se donne sans se donner : à lire et à voir !

Sanda Voïca

Dans sa manière bien singulière – mélange inextricable et fluide d’impressions, voire émotions et de théorisations – Catherine Millet rend compte, à travers les quatre parties du livre, de la création et de la personnalité de l’artiste Jaume Plensa. Des quatre textes, un seul, le dernier, est inédit, les trois autres ayant été publiés pour diverses occasions.
Le premier, « Le Silence du scribe. La lettre et le mot dans l’œuvre de Jaume Plensa », a été publié en 2019, dans le catalogue de la rétrospective de l’artiste à Barcelone, au Musée d’art contemporain.
Ce qui relie les créations, malgré la variété des formes et des matériaux utilisés, c’est une « tension » « que l’artiste ne cherche surtout pas à faire tomber ». Il préfère poser des questions et non pas « procurer des réponses toutes faites ». Le texte tourne autour d’un paradoxe, mis en avant par Catherine Millet : même si les lettres et les mots relient les créations, l’œuvre reste peu bavarde. Les créations semblent souvent des « objets obstinément hermétiques ». Mais cela n’empêche que l’artiste donne aussi des explications, comme pour l’installation Islands (1995) : « Chacun d’entre nous est une île. ». De même, Plensa « a donné de multiples interprétations du "regard intérieur" au travers de ses figures aux yeux clos ». Et bien sûr que ce sont des interprétations à prendre ou à laisser : toujours libre au regardeur de se laisser porter par la création même… Avec ou sans discours explicite.
L’artiste, impressionné dès l’enfance par l’art égyptienn et étrusque, a utilisé le moulage de son propre corps pour les hommes assis, des formes creuses, faites de lettres de plusieurs alphabets du monde et avec lesquels on pourrait imaginer des mots et même des sons. À travers des matériaux et des techniques modernes, l’artiste ravive des traditions et des pratiques anciennes.
L’homme et le texte ne font qu’un, jusqu’à considérer, selon les dires de l’artiste même, les lettres comme des cellules, donc « constitutives de notre être ».
Catherine Millet observe et résume très bien : les mots et les lettres, qui donnent forme, mais sans renseigner sur elle, expriment la condition de l’homme – celle d’être relié par les mots au monde, et tout en nous échappant, car devenant les mots des autres.

Le deuxième texte, « Jaume Plensa, sculpteur d’images », avait été publié en 2018 en anglais, dans un ouvrage collectif. Catherine Millet y rapporte la réponse de l’artiste, de 2015, à la question « Qu’est-ce que la beauté pour vous ? » : « La beauté est une chose fichée dans notre nuque, bien que nous ne sachions pas la décrire. ».
Retenir cet « élan toujours premier par lequel l’homme se projette dans son habitacle de ciel et de terre » que Catherine Millet décèle dans ces œuvres et dont, à vrai dire, toute la création de l’artiste serait pétrie / imprégnée.
Évocation des bains de lumière, de couleurs, de sons – dans les habitacles. Ceux-ci – des sculptures vides, d’après la forme du corps de l’artiste et où les spectateurs peuvent entrer. L’artiste a fait de son propre corps un lieu ! Ou des visages – géants. La transparence, la perméabilité – pour voir au-delà ou à travers ! – ce sont des obsessions de Plensa qui, dès son enfance, voulait voir, en lisant, ce qui était de l’autre côté de la page qu’il était en train de lire. D’où la création d’un livre de verre transparent.
Sa foncière curiosité, son envie permanente de voir ce qu’il y a sous la peau ou derrière la porte (interdite ou pas) ont poussé l’artiste à s’affranchir de la réalité, de la dimension grandeur nature – pour tomber dans « une autre dimension », comme l’appelle Catherine Millet. L’anamorphose étant un des moyens qui permettent cet affranchissement. Le gigantisme aussi. La suspension. Les matériaux telle la paraffine, la résine de polyester et la poudre de marbre, mais aussi les fils d’acier.
On a pu rapprocher Plensa de Calder, dont l’artiste espagnol a pu dire : « J’admirais aussi Calder, alors que mon travail est sans rapport avec le sien. ». S’il y a beaucoup de différences, voire oppositions entre eux, Millet trouve que les têtes en maille ou en lettres d’acier et les portraits de certains de ses amis de Calder, ont quelque chose en commun, notamment « ils n’ont pas de base et présentent un aspect non fini ».
Pour l’artiste, le matériau n’est jamais fondamental, mais il le fait varier, tout en les cherchant et les inventant même. Il devient « le sculpteur de l’immatériel ». Le caractère paradoxal – l’aspect non-matériel des créations, est bien souligné par Catherine Millet. Et sans oublier que les techniques modernes, les scans en trois dimensions sur l’ordinateur, ne sont pas étrangères à Jaume Plensa.
On pourrait parler de son essai de passer de la dématérialisation numérique à une dématérialisation… incarnée ! Catherine Millet le dit encore mieux : « … les grandes têtes en maille créent l’illusion d’exister dans un espace virtuel, elles déréalisent leur environnement, comme si elles importaient dans l’espace que nous habitons une aura de l’espace élastique dont elles proviennent. ».
Incarnation – ou dématérialisation ! – à l’envers. Interchangeables ?
Une « autre dimension » est créée quand une tête sculptée est saisie, vue autant en (presque) deux dimensions qu’en trois dimensions. Millet dit de Lou, 450 cm de hauteur et 53 cm d’épaisseur, qu’on peut la voir comme une sculpture pleine et aussi comme un… presque-dessin.
Par ailleurs, dans le livre sont reproduits quatre dessins de l’artiste, de 2019, d’une série, Suite Paris.


Jaume Plensa, Suite Paris XI, 2019.
Technique mixte sur papier, 100 x 63 cm. Collection privée.
© Plensa Studio. Barcelona – courtesy Galerie Lelong & Co. Paris
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Jaume Plensa, Self-portrait as Banquo, 2000.
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Du Self-portrait as Banquo Catherine Millet nous dit son caractère effrayant – sentiment d’exception – la peur – qu’une œuvre de Plensa ait pu lui inspirer. Et comment dire cette peur ? L’œuvre, datant de 2000, « n’est pas sans évoquer un masque mortuaire ». À partir même de ce moulage en papier, on peut comprendre ce qui a toujours traversé la création de Plensa : « une victoire de l’immatériel sur le matériel, de l’image sur l’objet ou sur le corps ».
Et cette « trouvaille » de l’artiste – de ses têtes aux yeux fermés, qui « nous communiquent mieux que la plupart des images animées le sentiment d’une vie intérieure ». Les visages sont plutôt jeunes, ou pas marqués par le passage du temps, sur une sorte de seuil de leur devenir…
La forte conclusion de ce deuxième texte, qui pourrait être étendue à toute création (artistique et même littéraire) : « … l’important n’est pas tant le bel objet, ni même la monumentalité d’une œuvre qui impose sa présence, mais le pouvoir qu’elle a de favoriser le moment d’une apparition ».
Et je rajouterais que c’est à chacun de le comprendre pour soi – ce que serait cette apparition.

La troisième partie est constituée de l’entretien de l’auteure avec l’artiste, auquel a assisté aussi, discrètement (il n’y a qu’une remarque de lui) Jacques Henric.
En préambule, une description de l’atelier de l’artiste, à Barcelone – où l’entretien a eu lieu, avant l’exposition de grandes têtes en fonte, de 2017, à Saint-Etienne.
L’évolution de son travail apparaît clairement expliquée par l’artiste, qui est passé du travail de la figure à celui de l’absence du corps, pour revenir au visage et au corps, mais à partir des matériaux qu’il avait négligés ou qui l’inspire de nouveau (autrement). Le projet de Chicago, The Crown Fountain, commenté, avec cette observation pour son retour aux visages : « Au début, j’ai fait beaucoup d’autoportraits, parce qu’on est curieux de soi-même, mais quand on regarde quelqu’un d’autre, il est aussi comme un miroir. » (moi qui souligne) Avec l’éloge du féminin – car il y a seulement des portraits de filles entre huit et quatorze ans : « La tradition est féminine, toutes les choses importantes qui marquent notre vie sont féminines. »

L’artiste se révèle, ou se dévoile : « Il arrive qu’on ait des intuitions sans être préparé à les accepter ni à les assumer », à propos de sa création de 2019, dans une ancienne ville minière près de Liverpool, pour « régénérer un espace mort, un terril fait avec des déchets de la mine fermée et donc avec beaucoup de chômeurs par la suite. Par ailleurs, c’est une création qui a beaucoup compté aussi dans son parcours, pour lui redonner confiance, quand, selon son aveu, « Je suis quelqu’un qui doute beaucoup ».
Aussi : pourquoi ses créations, nombreuses, dans l’espace public ? « Parce que la société a besoin de beauté dans sa vie quotidienne, pas seulement dans les musées », et parce que « j’essaye d’intégrer l’art à la ville, toujours en relation avec les gens ».
Pourquoi les grandes têtes, dans lesquelles on peut entrer : « […] parce que c’est là que se trouve l’espace le plus grand et le plus sauvage ». Et aussi : « la tête comme un abri ».
La question du visage – à propos de certaines sculptures qui n’ont pas de visage – est peaufinée : « Le visage est produit par l’imagination du spectateur ». Et « le visage peut être un obstacle plutôt qu’une invitation. Le visage, c’est le cadeau qu’on fait aux autres, mais c’est aussi une porte par laquelle on se ferme aux autres. ».
Quant aux figures avec des lettres – à propos de la relation étroite de Plensa avec le texte : « Et de plus en plus, je travaille en étirant des lettres qui deviennent comme ces racines d’arbres qui sont extérieures, qui sortent de la terre. Dans mon travail, les lettres sortent de la terre pour construire le corps humain. ».
Alors, d’une part : « la sculpture a une relation très forte avec le lieu. » Car « Je trouve très beau que nous soyons liés à une terre, que nous gardions toujours la mémoire de là où nous sommes nés. ». D’autre part : « les lettres, le texte sont déjà comme une sorte de portrait de l’être humain, car nous avons cette capacité de de parler, et parler, c’est comme de la musique, et l’écriture, c’est comme la partition de notre corps. J’essaye d’écrire cette partition. ».
Ce qui expliquerait la création Tel Aviv Man – quand il s’est dit : « avec les textes, tu dois faire une figure humaine ». Mais paradoxalement et contrairement à l’enracinement évoqué avant : la sculpture en lettres est… suspendue !
Jacques Henric intervient avec l’observation que cette sculpture fait penser au thème biblique : le verbe s’est fait chair.
Et ici je me permets de rajouter ma propre pensée : les sculptures en lettres de Plensa, c’est aussi la chair faite verbe. Ou bien, il y a un va-et-vient entre les deux : entre le verbe fait chair et la chair faite verbe.
Intéressé par la vibration de la matière et par la phrase de William Blake, « une pensée remplit l’immensité », Jaume Plensa avait créé une grande sculpture en mailles de lettres et à l’intérieur – où on pouvait donc pénétrer – un rideau de lettres, qui s’entrechoquaient et produisaient une musique.
Auparavant, il avait fait des installations de gongs et de cymbales.
Alors Plensa commente : « Nous ne remplissons pas l’espace nécessairement avec des objets physiques mais avec notre énergie. Les gongs et les cymbales étaient idéaux pour en faire la démonstration. ». « … avec chaque gong était attaché un marteau qui attendait que quelqu’un s’en empare pour frapper. C’était une décision et la vibration passait par le corps ». Tandis que, dans le cas du rideau des lettres, le son se produira de façon aléatoire. Ou pas du tout – le silence, si pas de vent, ou pas touchées.
Le silence – très important aussi : « Notre corps aussi fait du bruit et quand tu comprends ça, le silence n’existe plus. Tu dois alors fabriquer le silence.

Et ces « rideaux » ont aussi leur source dans Le Quart livre de Pantagruel, que l’artiste avait reçu et dont l’épisode de l’équipage arrivé dans des eaux froides entend des paroles gelées dans la glace l’avait marqué.
Pourquoi les poètes et leur importance pour lui ? Très importants pour : Blake, Canetti, Baudelaire, Dante, Goethe, Vincent Andrès Estellés ou William Carlos Williams.
« J’ai une grande admiration pour les poètes parce qu’ils nous donnent le souffle, l’esprit mais avec discrétion. ». Et la suite : « Ils ne sont parfois reconnus que longtemps après, ce ne sont pas des hommes du moment. Ils travaillent, travaillent, comme des jardiniers. ». (moi qui souligne)

Dans la quatrième et dernière partie du livre – jusqu’à maintenant inédite –, « Comme de l’eau dans les mains du sculpteur », texte écrit pour accompagner l’exposition « Jaume Plensa : Nocturne », de 2020, à Chicago, Catherine Millet rapproche les têtes de femmes étirées des têtes peintes par le Greco, suite à la citation de José Ortega y Gasset, donnée par Jean Cassou et son livre sur l’autre artiste espagnol ( !), au sujet de Saint Maurice : « un peu de matière mise à brûler ».
Il y est question encore de cette quête de la légèreté, de l’immatériel : « La masse de la sculpture est convertie dans un poids immatériel », viser « l’intériorité des jeunes filles » représentées, donc… la nôtre. De même que le changement, leur métamorphose sans cesse, en fonction de la lumière et de notre déambulement – donc notre métamorphose aussi. La quête de l’artiste, « la synthèse de l’immatériel et du matériel » semble plus que jamais accomplie. Mais en même temps les œuvres très dématérialisées côtoient des plus lourdes, des têtes, aussi, de bronze, bien pleines, et d’autres, en bois, qui gardent encore une partie de la matière de laquelle sont faites – comme des créations inachevées et faisant pensées aux Esclaves de Michel-Ange. Le non finito – comme témoignage de « la rivalité entre forme représentative et matière informe ». Les interrogations abondent, encore et toujours, en regardant ses créations, les expressions paisibles n’excluant pas les interprétations tragiques. Ou leur rapport étroit : paisible parce que dépassé la mort. Et tout en sachant que pour Jaume Plensa le tragique « ne s’inscrit pas dans une image brutale, il s’inscrit dans une image douce, mais une image témoin du rapport au temps qui fonde la tragique condition humaine », comme le précise Catherine Millet.

À propos des têtes situées en groupe sur un plateau, la pensée à une décollation apparaît aussi et, en tant que connaisseuse, pour Catherine Millet, l’évocation d’une exposition, « Visions capitales », de 1998 conçue par Julia Kristeva pour le Musée du Louvre, ayant comme sujet les têtes sous des formes variées, s’impose – avec les propos que Kristeva : « l’image est potentiellement un espace de liberté : elle anéantit la contrainte de l’objet-modèle et lui substitue l’envol de la pensée, le vagabondage de l’imagination. ». Même si le sens de l’image devrait être précisé, approfondi.
Surtout quand Julia Kristeva poursuit, dans le même entretien (de l’Artpress n°235, de 1998) : « J’ajoute, et c’est mon parti pris, que l’image est peut-être le seul lien qui nous reste avec le sacré : avec l’épouvante que provoquent la mort et le sacrifice, avec la sérénité qui découle du pacte d’identification entre sacrifié et sacrifiants, avec la joie de la représentation indissociable du sacrifice, sa seule traversée possible. »
Alors l’image dans le sens tout simplement de … création, d’œuvre artistique ou représentation (d’une… vérité ?).
Quand de la peinture blanche a été jetée – comme une agression – sur le bronze encore chaud, en séchant tout de suite, le geste en ayant déjà été utilisé pour d’autres création, on se demande quel sens a cette peinture encore coulante, même si figée ? Catherine Millet s’interroge : « souillure ou lavement ? Voile jeté pudiquement sur les traits du visage ou rehaut destiné au contraire à accentuer les contrastes de la surface, à creuser les ombres, à mieux dessiner ces traits si bien individualisés ? ».
Si les questions qui peuvent nous assaillir en regardant les têtes-sphynx « rebondissent sur leur face hermétique et nous sont retournées entières », (boomerang ?), il faut reconnaître que cela se fait après avoir donné quelques réponses – avoir traversé notre propre « tête ». Et corps – et monde – et le silence – le vide.
Alors on peut comprendre les mots de l’artiste : « vouloir attraper l’eau avec ses mains ».
Surtout que « nous ne nous emparerons jamais de l’esprit qui les habite », car « le bois le plus ancien, la pierre la plus dure, le métal le plus dense coule entre les doigts comme de l’eau. ».
Conclure, avec les mots de Catherine Millet, encore, que devant chacune des créations de Jaume Plensa on pourrait se dire : « Quelque chose a été et voici qu’il n’y a plus rien. », et que toutes s’avèrent des « incertaines épiphanies ».

Sanda Voïca, Février 2023

Jaume Plensa, The true portrait, 29 avril – 22 mai 2021, Galerie Lelong

Le site de Jaume Plensa

MACBETH BY GIUSEPPE VERDI

Gran Teatre del Liceu, Barcelona, Spain
Premiere 16 February 2023


Jaume Plensa, Macbeth by Giuseppe Verdi.
Gran Teatre del Liceu, Barcelona, Spain 2023. ZOOM : cliquer sur l’image.
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SUR PILEFACE : Sanda Voïca, Les Surprises sans fin de Philippe Sollers

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