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Soumission, soumission, soumission

D 24 février 2015     C 2 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   


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2 Messages

  • MN | 15 avril 2016 - 15:20 1

    À la page 275 de "Soumission" M.H. parle de "certaines croyances irrationnelles marginales, telles que la présence réelle dans l’Eucharistie" du corps du Christ.

    Qu’on ne se laisse par impressionner par le ton d’évidence de l’auteur : déclarer "marginale" cette présence c’est assurément se montrer très mal renseigné sur la question étant donné que cette présence physique est le point de bascule, le pivot, le ressort, la clé de voûte de la Révélation chrétienne, le point le moins discutable. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob S’est incarné dans la chair, les os, le sang d’homme - à radicalité nouvelle, données surnaturelles.
    Quant à l’aspect visible, palpable, odoriférant de la présence du Christ donc de Dieu dans l’hostie, est-il nécessaire de rappeler les évènements survenus, entre autres, à Lanciano en Italie

    https://www.youtube.com/watch?v=DxqbKfoR3s0

    et nous qui sommes de bonne foi et simples d’esprit, lestés des scories de l’humanisme athée intégral, nous laisserons les esprits forts de bon cœur ricaner. Plutôt que par la soumission à la servitude, le regain de la France passe par la très réelle présence biologique de Dieu dans l’hostie.

    Défense du dogme romain écrit dans l’espoir qu’elle tombe sous les yeux de l’auteur.


  • MN | 13 avril 2016 - 17:00 2

    Maintenant que tout le monde a lu et commenté le dernier ouvrage de Michel Houellebecq ajoutons ces quelques mots laudatifs à l’intention de l’auteur.

    Mais d’abord un peu d’étymologie. Pour un néerlandophone les sons Houelle-becq évoquent irrésistiblement "Hel-Bek", gueule de l’enfer - et, nomen et omen, à Dieu ne plaise, le visage de ce poète du chaos parfois semble imager cette origine.

    Cependant, en écoutant mieux, une oreille flamande entend tout aussi bien "Wel-Beek", source de ruisseau.

    Houellebecq : face de l’abîme ou source vive ?

    La France, dans Soumission, connaîtra-t-elle un jour proche la férule d’une spiritualité étrangère à sa culture millénaire ? En lisant ce livre cela semble possible, probable et même souhaitable aux yeux d’un nombre croissant de gens bien-intentionnés, bien informés, bien élevés. Réduction du chômage, absorption des tensions religieuses, diminution de la criminalité, quel beau programme. Est-ce là l’avenir ? Le roman déroule ses pages imparables, drôles, hardcore et entraîne le lecteur, par la souplesse du langage et le naturel des enchaînements vers cette évidence : soumission, mezzes, Meursault, pâtés chauds, pâtisseries apportés par des épouses soumises, boukha. Cependant, une fois par an (l’auteur a du sauter ce chapitre), à l’Élysée, un Français, en signe de soumission, est souffleté par le pontife du nouvel État devant les caméras de la nation ?

    Michel Houellebecq prophète sarcastique s’est réjoui de dénoncer l’état d’apathie générale, d’anticiper avec grande vélocité un scénario humiliant, dépressif. Ce livre angoisse, impressionne, oblige à prendre position. Une France soumise, veule ...comme sortie du tunnel, cela correspond-il à la nature de ce peuple, cela rentre-t-il dans la catégorie de ses possibles ? La cause semble perdue ? L’intrus est à deux doigts de s’emparer du trône de France ? Bah. Les forces subtiles du ciel veillent, interviennent si besoin, se mêlent à la bagarre et triomphent, ainsi va la France depuis sa naissance.

    Gueule d’enfer ou Source vive ? Michel Houellebecq pousse à prendre position. Source vive donc pour un ressaisissement général.