Depuis sa collaboration, au début des années soixante, à l’hebdomadaire culturel Les Lettres françaises que dirigeait Aragon, et la parution, en 1969, de son premier roman, Archées, dans la collection Tel Quel, Jacques Henric, né en 1938, occupe une place singulière dans le monde littéraire contemporain. Il s’est toujours situé librement dans le champ de la pensée. En témoignent ses livres — romans et essais — et ses textes et chroniques confiés à Tel Quel, L’Infini, La Règle du jeu… En témoignent aussi ses interventions mensuelles et souvent caustiques dans Art press. Un esprit frondeur, un goût pour la polémique, lui ont toujours évité d’être pris dans le piège des réseaux et des communautés. Ses études critiques, ses textes écrits pour le théâtre, ses derniers récits sous l’éclairage autobiographique entrecroisant ceux de Catherine Millet font de lui un des rares écrivains dont l’écriture joue sur plusieurs registres.
Que peut l’écriture quand le temps se divise, se multiplie, se resserre ? Quelle vérité le roman peut-il arracher à la remontée des enfers ? Quels sont les liens entre la peinture occidentale et le catholicisme ? Quelle pensée doit s’imposer face au tissu déchiré de nos vies hasardeuses ? Justement Jacques Henric.
Jacques HENRIC : Romancier, essayiste, critique, il a récemment publié Comme si notre amour était une ordure (Stock, 2004), Quand le sexe fait signe à la pensée (Cécile Defaut, 2004), Politique (Le Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2007), Erotica, avec Antonio Saura (5 Continents éditions, 2008) et La Balance des blancs (Le Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2011).
Pascal BOULANGER : Écrivain, poète et critique, il a publié des essais : Une action poétique de 1950 à aujourd’hui (Flammarion, 1998), Le Corps certain (Comp’Act, 2001), Fusées et paperoles (Comp’Act, 2008) et des recueils poétiques : Tacite (Flammarion, 2001), Jongleur (Comp’Act, 2005), Jamais ne dors (Corridor bleu, 2008) et Le lierre la foudre (Editions de Corlevour, 2011) et Au commencement des douleurs (Corlevour, 2013).
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Des extraits du livre :
Faire la vie (1) : LES ÉVÉNEMENTS SONT D’AIRAIN.
Faire la vie (2) : L’HABITATION DES IMAGES.
Lu sur le site d’art press :
« Le verbe vivre n’est pas tellement bien vu, puisque les mots viveur et "faire la vie" sont péjoratifs. Si l’on veut être moral, il vaut mieux éviter tout ce qui est vif ». Georges Bataille
« Un nouveau livre de Jacques Henric vient de paraître, Faire la vie. Il est fait d’un long entretien donné à Pascal Boulanger, qui prolonge le récit autobiographique que Jacques Henric avait entamé dans Politique paru au Seuil dans la collection Fiction & Cie en 2007. Un cahier photos illustre les différentes étapes de la vie de l’écrivain. Nous proposons ici les premières pages de cet entretien (Editions Corlevour). »