C’était Noël, j’étais seul. J’avais passé la journée à dormir ; vers minuit, je suis chez sorti de chez moi, et j’ai pris les rues au hasard. A Belleville, je suis entré au Zorba, j’ai commandé une bière. Les murs étaient verts, de cette « terne lueur verte du monde des animaux » dont parle le Bardo. Les néons donnaient aux visages une clarté de fantômes. Il y avait dans l’air une exitation maladive... lignederisque.
1 Messages
La nouvelle "Vers les animaux" de Yannick HAENEL est magnifique et révèle la belle sensibilité de l’auteur.
A sa lecture m’est revenue une phrase de Curzio MALAPARTE (dont l’attachement à son chien fut célèbre) :
"Il n’y a pas de voix humaine qui puisse égaler celle des chiens dans l’expression de la douleur universelle. Aucune musique, pas même la plus pure, ne parvient à exprimer la douleur du monde aussi bien que la voix des chiens."