Sur et autour de Sollers
vous etes ici : Accueil » NOTES » Yannick Haenel, Le sens du calme par : PileFace.com
  • > NOTES

Yannick Haenel, Le sens du calme

D 5 février 2011     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Présentation

« Olivier Roller a arraché votre visage à ses réflexes. Ça donne une tête. Et vous savez très bien ce qui agite cet instant de tête. Car sans qu’il s’agisse à vos yeux d ?une révélation, ce que montre le portrait, c’est un instant qui existe au coeur de ce labyrinthe qui n’appartient qu’à vous, par-delà les parades de la reconnaissance et les postures du corps qui désire être aimé. Ce labyrinthe où ont lieu vos expériences, la sorcellerie blanche qui court entre les yeux, la bouche, et la main qui écrit. Dans ce labyrinthe, on est à la fois le héros et la bête ; les deux corps se superposent. Ce spectre écarquillé qui lève les yeux, avec la pupille encore dilatée du médium, c’est vous, vous dans ce labyrinthe composé des 13 lettres de votre nom : Y.A.N.N.I.C.K.H.A.E.N.E.L. La clarté entre par les yeux, elle ouvre un trou dans la bouche qui déclenche par son souffle la main qui écrit. »

Pour bâtir son autoportrait, Yannick Haenel a choisi de nous offrir treize moments de sa vie. Comme une collection de treize moments d’extase qui ont été fondateurs et ont fait de lui ce qu’il est devenu, un des écrivains les plus originaux d’aujourd’hui. Journées de fête, nuits blanches, maladies, ravissements, ivresses, ou encore solitude illuminée. Dans tous ces moments, on retrouvera la même quête de la littérature ou plutôt la même quête « des phrases » qui sont ici vécues comme une invitation à entrer dans une dimension très personnelle du sacré. En cela, ce livre est un voyage initiatique qui nous conduit tantôt en bordure d’une forêt près de Laon, tantôt dans une chambre d’enfance au Niger ou dans un collège en Alsace, mais aussi dans un pensionnat militaire, dans un hôtel destroy à Londres, dans un train de nuit pour l’Italie, ou encore dans les rues de Turin, à La Villa Medicis ou à Paris, dans le jardin du Luxembourg. Un livre ponctué de tableaux, de dessins, de photos.

Il y a la vision, à 10 ans, de Nuit et brouillard, et la découverte d’un Christ dans une poubelle.
Il y a la lecture terrifiée de Barbe-bleue à 12 ans, et la passion continue pour Apocalypse now.
Le récit d’un séjour au Prytanée militaire de la Flèche, et celui d’une vocation pour les nuits blanches.
Il y a un labyrinthe, et l’amour d’une jeune Étrusque.
Il y a des flaques de sang, et des nuits d’ivresse.
Il y a un tableau mystérieux de Twombly.
Il y a le magicien Mandrake, David Bowie, et le St Julien de Flaubert.
Il y a une photo prise par Olivier Roller.

Les premières pages du livre.

Au Mercure de France.

La critique des Inrocks
La critique de Libération.

En attendant la suite... Où va donc Yannick Haenel ?

France Inter, 5 mai 2012.