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Théorie d’ensemble (fiche documentaire)

D 17 février 2010     C 1 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Auteur : Collectif
Éditeur : Seuil
1ère Publication : 1968
Genre : Essai, 304 pages

Sélection sur pileface
Extraits & critiques
Distance, aspect, origine (M. Foucault)

Résumé
Ouvrage collectif du groupe Tel Quel, publié en 1968. (R. Barthes, J.-L. Baudry, J. Derrida, M. Foucault, J.- J. Goux, J.-L. Houde¬bine, J. Kristeva, M. Pleynet, J. Ricar¬dou, J. Risset, D. Roche, P. Rottenberg, Ph. Sollers, J. Thibaudeau.)

Une sorte de manifeste que Philippe Sollers revisite en mai 1980, pour sa préface d’une nouvelle édition (cf. quatrième de couverture de cette édition, ci-dessous. Le groupe s’était laissé séduire par le marxisme, Sollers s’en explique dans la préface de cette édition :

« le rêve s’en saisissait [le marxisme], à la suite des formalistes et des futuristes, il pensait que la révolution était en train de rentrer dans son vrai lit, dans son courant un instant dévoyé par la méconnaissance du registre symbolique. Vision d’ensemble exagérée, en effet, trop ambitieuse : la réalité s’est chargée de nous le faire savoir. D’où l’impression, aujourd’hui que chacun est retourné dans son coin. C’est dommage : ce recueil était inquiétant justement parce qu’il ne respectait pas les frontières, les institutions, les spécialités. Il choquait le bon sens scientifique, la prétention scientifique, (l’invraisemblable paresse) littéraire, démasquait des milliers de pages imprimées au passé dans la volonté de ne rien savoir, questionnait le savoir à partir d’une subjectivité effervescente. Bref, le programme était de confrontation et débat permanent. »

(Philippe Sollers, Mai 1980.)

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Table

Dans ce recueil on trouve notamment :

- Michel Foucault, Distance, aspect, origine
- Roland Barthes, Drame, poème, roman
- Jacques Derrida, La Différance
- Philippe Sollers, Ecriture et révolution (entretien avec Jaques Henric)
- Julia Kristeva, La sémiologie : science critique et/ou critique de la science
- Marcelin Pleynet, La poésie doit avoir pour but
- Jean-Louis Baudry, Freud et la « création littéraire »
- Pierre Rottenberg, Lecture de codes
- Jacqueline Risset, Questions sur les règles du jeu
- Jean-Louis Houdebine, Première approche de la notion de texte
- Philippe Sollers, Niveaux sémantiques d’un texte moderne
- Marcel Pleynet, Sade lisible
- Philippe Sollers, le réflexe de réduction

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Quatrième de couverture

Ce livre est le témoin d’une époque.
Dix ou douze ans [après la première publication (1968), nous sommes alors en 1980], c’est peu, mais, dans ce cas, on a l’impression d’un abîme. Tout est allé très vite, et dans tous les sens. L’heure était à la théorie, à la recherche d’une synthèse. Peut-être trop. C’est ce qu’on a beaucoup dit par la suite : pas de théorie, la vie ! Halte au terrorisme intellectuel, et le reste. La théorie reviendra, comme toutes choses, et on redécouvrira ses problèmes le jour où l’ignorance sera allée si loin qu’il n’en sortira plus que l’ennui. Le moment est peut-être proche.
L’essentiel de ce livre porte sur un rêve : unifier la réflexion sur le langage et déclencher à partir de là une subversion généralisée. Cette « unification ) venait d’une conscience aiguë des pouvoirs possibles de la littérature qu’un refoulement habituel s’attache à minimiser.
Non pas : la littérature au service de la théorie mais très exactement le contraire. Actualité Anthropologie Architecture Arts

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