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Portrait du Joueur (fiche documentaire)

D 17 février 2010     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Auteur : Philippe Sollers
Éditeur : Gallimard
1ère Publication : 1984
Genre : Roman, 343 pages (Folio)

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Extraits & critiques
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Critiques

Présentation de l’éditeur
Le héros de Portrait du joueur est né à Bordeaux où il revient visiter les lieux de son enfance. Maisons et jardins détruits, remplacés par un supermarché agressif, égalisation et transformation partout, il ne reconnaît plus rien, sauf ses souvenirs brûlants d’autrefois, ceux des vignes et de la lumineuse douceur de vivre, "sudiste".

Ce roman est d’abord celui de la mémoire. C’est aussi, grâce au personnage de Joan, une journaliste de vingt-deux ans, la confrontation cruelle et comique entre deux générations, celle "de 68" et celle "d’après 68". Là encore, tout a changé : références, moeurs, langage. Triomphe du cynisme et de la confusion médiatique imposée par le "Nord", drôlerie grinçante du temps.

Mais le personnage central, discret, subversif, est une jeune femme de vingt-huit ans, Sophie, médecin à Genève. Sa rencontre avec le narrateur fait basculer le récit dans une expérience érotique très singulière qui nous est minutieusement racontée. Il s’agit d’une communication exclusivement physique à travers des scènes construites à l’avance, et décrites, par Sophie elle-même, dans des lettres, d’un érotisme verbal poussé à l’extrême, qu’on lira sans doute avec stupeur.

Quatrième de couverture

« Je lève les yeux. Mon refuge est parfait. Chambre et jardin. Les hauts acacias remuent doucement devant moi. Je sens les vignes tout autour, à cent mètres, comme un océan sanguin. C’est la fin de l’après-midi, le moment où le raisin chauffe une dernière fois sous le soleil fluide. J’ai donc fini par revenir ici. Après tout ce temps. Chez moi, en somme. Ou presque. L’une de mes soeurs m’a prêté la maison... Ni ferme, ni manoir, ni château ; "chartreuse", ils appellent ça, repos, chasse, vendanges... Avec son drôle de nom musical anglais : Dowland... Je suis arrivé en voiture il y a deux heures... J’ai pris un bain, j’ai mis mon smoking pour moi seul, je me suis installé sous la glycine, pieds nus... Premier whisky, cigarettes... J’ai sorti ma machine à écrire, mon revolver, mes papiers : dossiers, lettres, cahiers et carnets... Vérifié si les malles étaient là, celles que j’ai demandé à Laure de me garder... Oui, deux grosses caisses remplies à craquer. Notre enfance aussi est tassée dedans, je suis sûr qu’elle n’a jamais jeté un coup d’oeil... »

Existe aussi en version grand format illustrée par Martin Vayron. Dessins satiriques, autodérision, un régal !

Editeur : Futuropolis Gallimard

Un des romans les plus autobiographiques de Sollers.


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