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De Renoir à Picasso, le nu SEX(E)pose cet automne à Paris

Exposition

D 13 décembre 2022     A par Viktor Kirtov - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook



Henri-Edmond Cross, La Toilette, vers 1904 , huile sur toile, 81 x 65 cm, signé en bas à gauche, cadre en bois doré et sculpté, époque Louis XIV, vers 1700.
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Par Guillaume Morel
le 09.12.2022 mis à jour le 13.12.2022

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Renoir, Maillol, Cross, Manguin, Metzinger, Balthus, Rodin, Picasso… L’exposition « L’art moderne SEX(E)pose » célèbre le nu aux XIXe et XXe siècles. Un hymne à la beauté et à la sensualité, à découvrir chez Hélène Bailly, à Paris, jusqu’au 12 janvier.

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Avec ses airs de pin-up et son regard aguicheur, une jeune femme brune, très maquillée, attire l’attention des passants, rue du Faubourg Saint-Honoré. Présenté en vitrine de la galerie Hélène Bailly, ce portrait peint par Francis Picabia dans les années1940 –vraisemblablement à l’effigie de Gala, l’épouse de Salvador Dalí – donne le ton d’une exposition placée sous le signe de la sensualité et de la séduction. Sous son titre gentiment provocateur, « L’art moderne SEX(E)pose » réunit une trentaine de peintures, de dessins, de gravures et de sculptures sur le thème du nu, féminin en particulier. « Nous avons imaginé l’accrochage comme un hommage à la beauté du corps, en proposant un panorama d’artistes très différents, de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle », explique Charlotte Taslé d’Héliand, directrice de cette galerie spécialiste de l’impressionnisme, du postimpressionnisme et de l’art moderne.

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Le triomphe de la couleur

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Construite en trois sections, l’exposition s’ouvre dans l’espace principal du lieu avec un ensemble de peintures qui témoignent de ces derniers temps du XIXe siècle où le nu s’affranchit des codes de l’académisme. Il n’est plus question d’idéalisation ni de figures allégoriques, mais de femmes de chair et de sentiments. Aux scènes historiques et mythologiques qui firent les grandes heures du salon officiel succèdent des nus représentés en des intérieurs intimistes, au cœur de paysages aux couleurs claires, sans autre ambition que d’offrir au spectateur le simple plaisir de la contemplation.


Edward Cucuel, Journée chaude (deux femmes sous les arbres), 1915 , huile sur toile, 90 x 100cm, signe´ en bas a` droite.
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Une Baigneuse d’Auguste Renoir de 1879 (caractéristique de ce passage entre tradition et modernité) et une Baigneuse sur les rochers de Théo Van Rysselberghe de 1922 dialoguent avec plusieurs sculptures sur le même thème d’Aristide Maillol. L’impressionnisme tardif de Louis Ritman (Baigneuse à Giverny, 1914) côtoie le néo-impressionnisme d’Henri-Edmond Cross, dont La Toilette (vers1904) éblouit par l’intensité et l’audace de sa gamme chromatique. Dans Journée chaude de l’Américain Edward Cucuel (1915), deux femmes se reposent à l’ombre d’un arbre, l’une allongée, le torse dénudé, la seconde assise et vêtue. Tournée vers le spectateur qu’elle semble défier, cette dernière n’est pas sans rappeler la figure féminine du Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet.


Sollers devant le Déjeuner sur l’herbe de Manet
Photo L’Infini N° 97, hiver 2006

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Jean Metzinger, Femme assise devant la fenêtre (Le Modèle d’atelier au drapé rouge), 1935-1944 , huile sur toile, 73 x 54cm, signé en bas à gauche.
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Des corps et des regards

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À l’exception d’une Femme assise devant la fenêtre de Jean Metzinger (1935-1944), rares sont les nus représentés de face. La plupart apparaissent plutôt de dos ou de trois quarts, selon des points de vue et des cadrages tour à tour classiques ou plus audacieux, comme dans la Grenouillette d’Henri Manguin (1922), une composition où le personnage est montré en légère plongée, son corps sculpté par la lumière.
Il est bien sûr question de corps et de nudité, mais aussi de regards. Certains modèles affrontent le peintre –et donc le spectateur-, d’autres semblent absorbés dans leurs pensées (leNu italianisant aux yeux absentsde Balthus, 1927). L’accrochage induit des dialogues des interactions entre les figures. Les femmes se regardent ou à l’inverse, esquivent. Elles semblent prendre vie dans ces jeux de confrontations.


Henri Manguin, Grenouillette, nu de dos, 1922
, huile sur toile, 55 x 38cm, cachet de la signature en bas à droite.
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La deuxième partie de l’exposition se déroule dans un étroit couloir où sont accrochées les œuvres graphiques, à l’abri de la lumière. Une danseuse de cancan de Francis Picabia (1927) côtoie un Portrait de femme à la cigarette de Van Dongen de 1947. « On ne voit que son visage, ce n’est pas un nu, mais elle s’exhibe, s’expose au regard des hommes », souligne Charlotte Taslé d’Héliand. Plus loin, des dessins d’Aristide Maillol d’Auguste Rodin, d’Édouard Vuillard complètent cet accrochage aux allures de cabinet, qui favorise la proximité du spectateur avec des œuvres très intimes.


Théo Van Rysselberghe, Nu à la draperie, 1903
, huile sur toile, 70 x 29,5 cm, signé et dédicacé en bas à droite : à Felix Fénéon.
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De Duchamp à Rodin

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Enfin, la dernière salle, au fond de la galerie, est dédiée au XXe siècle. Elle dévoile notamment deux nus de Marcel Duchamp produits au début de sa carrière, bien avant la période dada. Ces précieux cartons d’atelier ont récemment été prêtés à Francfort pour l’exposition « Marcel Duchamp : A revision of the object ». Ils voisinent avec un dessin de Suzanne Valadon et un ensemble d’œuvres de Pablo Picasso dont un Nu de1972 à l’encre de Chine, une variation sur le thème du peintre et son modèle (Les Fumeurs, 1951) et Sur la plage, personnages nus, de1967. Côté sculptures, deux fontes d’époque d’Auguste Rodin (Ève et L’Éternel printemps) parachèvent l’ensemble.


Marcel Duchamp, Nu assis, 1910-1911 , huile et gouache sur carton, 52 x 37,5cm, dédicacé, signé et daté en bas à droite : « à Poléon, cordialement ; Marcel Duchamp »
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Cette exposition, qui mélange les époques et les styles, s’ouvre également à l’art contemporain. Hélène Bailly a choisi de collaborer avec la designer et créatrice de bijoux Anissa Kermiche. Admiratrice de Constantin Brancusi, Pablo Picasso et Barbara Hepworth, la jeune femme propose un étonnant corpus de pièces sculpturales en céramique autour de la question du corps et du fragment. « Avec elle, nous initions un cycle de “ Dialogues “ entre les artistes modernes que nous défendons et la création d’aujourd’hui. Nous souhaitons montrer à nos collectionneurs que les cadres dorés se marient parfaitement avec le contemporain », conclut Charlotte Charlotte Taslé d’Héliand.
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« L’ART MODERNE SEX(E)POSE »
Hélène Bailly
71 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
Jusqu’au 12 janvier

Connaissance des Arts


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1 Messages

  • Viktor Kirtov | 15 décembre 2022 - 12:04 1

    « Les nus de Willy Ronis, dans leur extraordinaire naturel, sont sacrés »
    ( Philippe Sollers)

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    Willy Ronis, Deena de dos, Galerie Camera Obscura
    Un livre d’art aux Editions Terre Bleue (2008. Photos de Willy Ronnis, texte de Philippe Sollers
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    Mouche, la femme qui retire son maillot rayé en couverture de l’album Nues. Ici, adolescente. (1948)
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    Le nu provençal, Gordes, 1949
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