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Un été avec... Philippe Sollers

Philippe Sollers par lui-même

ou Lire c’est entendre Radio

D 17 décembre 2010     A par Albert Gauvin - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Philippe Sollers (Dominique Rousset). Manet, <i>Lola de Valence</i>, 1862.

Un été avec... Philippe Sollers

Une série proposée par Dominique Rousset [1], réalisée par Isabelle Yhuel et diffusée du 31 juillet au 29 août 2010 sur France Culture.

Dix heures en compagnie de Philippe Sollers, chaque samedi, chaque dimanche à 17h pour donner à entendre les voix, les textes, la musique, ses compagnons de toujours, pour découvrir ses goûts, partager son plaisir de lire à haute voix.

Philippe Sollers raconte et se raconte, commente, ironise, s’agace, défend et s’enthousiasme.

Une vie de rencontres, des noms et des lieux, le cher, l’indispensable 18ème siècle, les femmes, partout présentes, la jouissance de la découverte : un beau tableau, un poème, une cantatrice, un pianiste génial, Venise, la Chine, le spectacle du monde.

Un été avec Philippe Sollers, ou Philippe Sollers par lui-même, un voyage immobile à partir de son minuscule bureau de la rue Sébastien-Bottin, chez Gallimard, où il se rend chaque jour, après avoir écrit.

L’émission radiophonique la plus longue et la plus complète consacrée à Sollers depuis « Le Bon Plaisir de Philippe SOLLERS » par Jean Daive, toujours sur France Culture, le... 11 juillet 1987.

Extraits musicaux : Mozart, Vivaldi, Bach, Bartoli, Argerich, Armstrong, flamenco, etc...

*

Sollers écrit dans son introduction à Guerres secrètes (2007) :

Personne ne lit plus aujourd’hui, ou plutôt personne n’entend plus ce qu’il lit, ce qui revient au même. Lisez l’un de vos propres textes à haute voix, et même ceux qui qui prétendent vous avoir lu vous diront qu’ils n’ont jamais entendu cela. Il faut donc se faire à l’idée que nous sommes entrés dans une ère de surdité et d’aveuglement simultanés. C’est au coeur de ce nihilisme que certains auteurs prennent une dimension qu’on ne leur imaginait pas. Il faut recourir à la voix qui parle là, mais qui peut aussi parler ailleurs [...] (folio, p. 14)

CQFD.

*


1. Un roman familial, l’enfance bordelaise

«  Quelqu’un qui dira je plus tard est entré dans le monde humain le samedi 28 novembre 1936 à midi... »
«  Signe chinois : rat de feu. Là je dis : bonne chance ! »

La question du nom.
Un roman familial plus qu’étrange. Deux frères épousant deux soeurs ; deux maisons symétriques.
Ph. , Philippe Joyaux, et non P.S.
La question du pseudonyme. Sollers (avec deux l ). Ulysse. Personne (au moment voulu).
Quelques messages personnels d’Arthur Rimbaud...

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2. « Il ne trouve de goût qu’à ce qui lui fait du bien »

Les voix : Mauriac, Aragon, Malraux, Céline, Artaud, Breton («  très important, Breton »), Bataille, Joyce, Sartre, Duras, Deleuze, Foucault, Derrida, Lacan, Paulhan, Genêt, Cocteau, Heidegger...
L’Espagnole, Dominique Rolin, Julia Kristeva.
Francis Ponge, Roland Barthes.
L’art de la conversation.

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Mai 68, manifestation à la Bastille
Crédit : J.-C. Seine

3. 68, une histoire d’amour

Où étiez-vous en Mai 68 ? Avec qui ?
Une aventure personnelle, physique.
La société du spectacle.
Puissance extraordinaire de l’anarchiste Molière.

«  Jamais je n’ai marché dans une ville ouverte, suspendue, comme à Paris, en ce temps-là. »
Mao : c’était la Chine qui m’intéressait.
Les cadavres dans les placards c’est ça : Vichy, Moscou.
Il faut se méfier du fascisme et du populisme français.
Mai 68, ça a été une révolution, une vraie.
Shanghai et le corps chinois.
Les placards de Mitterrand (« la Momie »).
Lecture de passages de H (1973), de Studio (1997).
La Pologne. Un vouloir-ne-pas-savoir qui m’intrigue.
Les documents, pas le cinéma. La photo de Rimbaud.
Il y a un cinéaste que je trouve génial, c’est Hitchcock.
Un innocent dans un monde coupable.
Hitchcock et les femmes.
Le dé sur le bureau.

*


4. De Tel Quel à L’Infini, la vie des revues

Interpeller ceux qui sont censés penser et leur demander s’ils perçoivent que la littérature ou la poésie pensent.
L’attaque portait sur l’université.

Barthes, un ami de la première heure (avec la voix de RB).
Foucault, Lacan, Derrida («  ils vont devenir des stars »). Sartre.
Tous ces gens ont des ambitions littéraires.
«  L’universel est français. »
L’horizon, c’était Gallimard. La mémoire, l’accumulation, le fonds, c’est Gallimard.
Lecture d’un extrait de Cercle de Haenel et de Chroniques vénitiennes de Marcelin Pleynet (2010)
La guérilla (Lawrence, Mao).
Se comporter comme un agent secret agissant pour son propre compte.

L’extrait sur Marcelin Pleynet


Pour voir le sommaire du numéro cliquer sur l’image

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5. Des femmes et des lieux

« Né mâle et célibataire, dès son plus jeune âge
possède sa propre machine à écrire et sait s’en servir. »

Femmes et le retour sur les années 60-70.
La mutation de la "chose féminine".
Les positives et les négatives.

«  On ne fait jamais l’inventaire des personnages féminins. Why ? »
Les musiciennes. Martha Argerich.
Deborah-Julia (Femmes).
L’avenir féminin est chinois.
Sophie (Hua, Les Voyageurs du Temps).
Les femmes libres sont très rares.
Parler de Freud sans parler de la sexualité, ça me fait mourir de rire.
«  Freud, quel écrivain ! »
«  Magnifique Lacan ! »

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6. Des femmes et des lieux (suite)

« Chambre vide, soleil, matin, n’importe où »

VOIR AUSSI

New York, Venise, Paris, Bordeaux, Hambourg, Rome...
Montaigne à Rome. Et encore Bordeaux. L’ile de Ré.


Bordeaux, place de la Bourse, 16 août 2010. Manet, <i>Lola de Valence</i>, 1862.
*


7. « La fine pointe du 18ème siècle »

«  Dix ans au XVIIIe et ses environs, dix ans peuplés d’ombres plus vivantes que les vivants, dix ans de bonheur et de connaissance, dix ans d’enfance surtout, retrouvée dans sa lumière et sa liberté... »

Vivant Denon, Casanova, Mozart.
Le libertin (Littré, 1872). La notion d’écart est ici centrale.
Qu’est-ce qui s’est passé en Europe ?
L’Europe, c’est Paris.
A nouveau Casanova.

*


8. « La fine pointe du 18ème siècle » (suite)

Voltaire. Fragonard (Picasso). Le nu.
Buffon. « La douceur de vivre » (Talleyrand)
Bach (au piano : Glenn Gould).
Cecilia Bartoli.
Personnages : France, Luz, Maud, Viva, (Minna).
Watteau et l’absence de séparation.
«  C’est uniquement parce que j’ai un roman en cours que le reste s’ensuit. »

*


9. Philippe Sollers, voyageur de son temps

EURO

«  Vous êtes inquiets, et je vous comprends. Où va l’euro, qui contrôle l’euro, comment allez-vous rembourser 750 milliards de dettes ? Vous voyez arriver partout des plans de rigueur, en Grèce, au Portugal, en Allemagne, en Italie, en Espagne. Vous attendez un miracle, un homme providentiel, un sauveur, un messie de gauche, bien sûr. Eh bien, le voici : DSK lui-même, qui devrait bientôt être nommé gouverneur des finances mondiales. Assez de tergiversations, de conflits personnels, de plans sur la comète : le Gouverneur vous parle depuis Washington. Il est lumineux, prolixe, intarissable, il parle d’argent comme personne, on voit défiler sous ses yeux des millions de milliards virtuels qui s’évanouissent (mais pour votre bien) dans la nuit. Être un jour président de la République est une ambition bien trop locale et modeste pour un gouverneur-né. Une fois élu, le sauveur pourra regarder en face la Chine accélérée, le Brésil ascendant, l’Inde en hausse constante. DSK, c’est Obama sans les inconvénients de la marée noire en Louisiane, et Sarkozy sans les embarras des sondages. C’est un destin séducteur en marche, et les populations n’ont qu’à suivre comme elles peuvent en s’occupant de leurs retraites. La Bourse a voté. »

Le Journal du dimanche, mai 2010.

Journal du mois de décembre 2009

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10. « Lire, c’est entendre »

Rimbaud, Nietzsche, Céline, Voltaire.
C’est le temps qui fait le tri.

Isabelle Rimbaud (lecture d’une lettre d’Isabelle).
L’organisation de la contre-archive.
« L’action restreinte » (Mallarmé).
« Provocateur ? Non. C’est la police qui parle. C’est le cliché dévot par excellence. »
«  Je ne suis absolument pas provocateur, je suis vocateur. Pour moi comme pour les autres. »
Stendhal est un personnage extraordinairement romanesque.
Voyez comme ce micro m’entend bien.
Musique ! (rire).

crédit : France Culture.

Remerciements à M., lectrice de la première heure, qui a tout collecté.

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Bordeaux la blonde

La Garonne
La place de la Bourse (place Louis XV)
La statue de Montaigne (place des Quinconces)
La place des Quinconces et le Monument aux Girondins
Le Grand Théâtre
La tour Pey-Berland et la cathédrale saint André
La maison familiale de Montaigne

Photographies A. Gauvin, 16 août 2010.
***

[1Collaboratrice des Enjeux Internationaux à ses débuts à France Culture et de nombreuses émissions comme, entre autres, Le bon plaisir ou Une vie, une oeuvre, Dominique Rousset a ensuite produit L’Economie en questions de 2000 à 2007 avant de prendre les commandes du Rendez-vous des politiques, à la rentrée dernière. Elle est l’auteure de Un goût de miel (Le Seuil, 2008).

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