5. « Plus on regarde, plus on compare, plus on y réfléchit, plus on se persuade que chaque fois qu'il immobilise son héros et renonce à lui donner un regard humain, c'est qu'il le veut, c'est qu'il cherche autre chose, une plus parfaite harmonie, un ordre supérieur. » (Gide.)

Inutile de souligner l'importance des attitudes et d'une gestuelle généralisée dans l'art de Poussin. On ne peut s'empêcher de penser au rapprochement que faisait Kleist, sur la grâce physique, entre les marionnettes et les dieux. La circulation du tableau en est renforcée. Nul doute qu'il y ait là, autant qu'un parti pris esthétique, une arrière-pensée métaphysique (notamment, celle du regard qui revient après un trajet circulaire - après s'être perdu au loin - à son point de départ - au plus proche). On peut rappeler aussi que Poussin fut probablement disciple de Campanella. (Le De sensu rerum et Magia, par exemple, date de 1620.)