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Le scribe qui dessine

D 18 juillet 2013     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Poursuivons notre exploration des civilisations anciennes. Cette fois : l’Égypte.

Le scribe qui dessine

Un film de Bernard George

"Le Scribe qui dessine" est une invitation à découvrir l’omniprésence du dessin dans l’Égypte ancienne.

"L’art du contour" est en effet à la source de toutes les représentations de l’époque pharaonique qu’il s’agisse de peintures, de bas-reliefs, de statues, ou même d’architecture, tout naît du simple trait de calame ou de pinceau exécuté par le "scribe des contours".

L’écriture elle-même n’est qu’une suite de dessins. Répondant à des codes précis ce savoir-faire restera en place durant près de trois millénaires. De Saqqara à la Vallée des Rois, jusqu’aux foisonnantes collections des musées européens, le film propose un voyage fascinant dans les plus belles oeuvres qui livrent leurs secrets de fabrication et la signification de leurs fonctions cultuelles, magiques et mystérieuses, si importantes dans la civilisation égyptienne.

France, 52’
Une coproduction Arturo Mio, Musée du Louvre et Arte.

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Exposition au Louvre, du 19 Avril 2013 au 22 Juillet 2013 : L’art du contour - Le dessin dans l’Égypte ancienne.

Lignée de bâtisseurs prodigieux, la civilisation pharaonique fut aussi une école de dessinateurs. En trois millénaires, l’Egypte antique a livré plus d’oeuvres figuratives que maintes sociétés mêlées. Art pariétal, statuaire, sarcophages, papyrus : pas un support n’a échappé à la dextérité des artistes. Si la profusion ornementale des tombeaux de la Vallée des Rois reste mondialement révérée, des réalisations plus modestes, comme les tombes des ouvriers de Deir el-Medineh, surprennent par leur finesse. Très codifiés et néanmoins naturalistes, les dessins polychromes des chapelles funéraires étaient censés assurer l’éternité du défunt.

Etayé par l’analyse de la directrice du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, Guillemette Andreu-Lanoë [1], ce film érudit et onirique invite à reconsidérer la production artistique de l’Egypte ancienne. Si les premiers égyptologues virent dans les peintures des scribes un artisanat anonyme, les chercheurs actuels décèlent des signatures plus personnelles. Captivante, la partie consacrée aux ostraca — l’ostracon est un éclat de terre cuite ou de calcaire dessiné — livre un regard inédit sur les artisans de la vallée du Nil. Loin des commandes officielles, les maîtres du trait s’adonnaient à la caricature et à l’esquisse. Ebauchées sur des bouts de pierre, ces distractions graphiques, où voisinent images licencieuses, portraits charges et élégants profils, s’apprécient comme on feuilletterait le carnet de croquis d’un Delacroix ou d’un Monet. —

Hélène Rochette, Télérama.

Le DVD.

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[1Commissaire de l’exposition « L’art du contour, le dessin dans l’Egypte ancienne », actuellement au Louvre, jusqu’au 22 juillet.