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A l’ombre des jeunes femmes. Plan B pour Bonnaud

D 14 janvier 2013     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Philippe Sollers interviewé pour Portraits de femmes

Après la série d’entretiens de Laure Adler pertinente et pointue dans son dialogue parfois serré avec Sollers, difficile de rivaliser pour Bonnaud avec son plan B.
Plan B donc si vous n’avez pas écouté les entretiens De Laure Adler. Sollers raconte une nouvelle fois, les différents événements associés à son livre. Malgré la répétition, il le fait toujours comme si c’était la première fois en y ajoutant quelques commentaires du moment liés à l’actualité - Depardieu, famille (cf. mariage pour tous), DSK... - au contexte de l’interview, enfonçant au fil des associations d’idées, le clou des leitmotivs de sa pensée. Son expression orale est fluide, à l’image de celle de « Portraits de femmes ». Les formules ciselées ne sortent pas du néant, il les a déjà utilisées ou empruntées. Grand recycleur des mots, il enfonce le clou de ses convictions en forme de certitudes absolues, jouant de sa voix, des effets, des bonds et rebonds en conteur expérimenté, glissant ici : « ...En fait, c’est faux ! », là, « Qu’est-ce qui se passe sur le continent féminin ? Sur ce point très précis on peut juger une époque [...] Personne ne faisait attention à ça. Personne ! » pour noter quelques expressions relevées dans cet entretien. Elles abondent, comme dans tous ses entretiens.
Nul n’ignorera à la lumière de ses livres, articles et entretiens qui jalonnent sa carrière qu’il aura été un grand explorateur de ce continent dans son temps. Pas en prédateur, en homme de goût, ( en anti-DSK).
Ainsi parle Sollers sur le fil de l’ironie et de l’autodérision (voire forcée, en forme d’autodéfense ou provocation). L’homme est aussi lucide et considère qu’il y a une limite aux défauts, un seuil de tolérance : Jusqu’à 30% dit-il ! Traduire, c’est le seuil qu’il ne faut pas dépasser pour vivre des vies comme la sienne aux côtés de femmes d’exception telles que Dominique Rolin et Julia Kristeva. C’est sûr, Sollers devait être dans la limite du seuil de tolérance pour elles !
Non moins sûr qu’il faille des qualités et du talent pour vivre les vies de Sollers. Un fanfaron serait vite démasqué. Et le Sollers qui écrit dans ce livre ne l’est pas. C’est un livre intensément pudique et discret.

V.K.

Partie 1 (14’15)

(mp3)

Partie 2 (15’21) :
Portraits de femmes : c’est à l’usage des jeunes générations.

(mp3)

Partie 3 (19’59) :

(mp3)

Crédit audio : Le Mouv

Portraits de femmes