Auteur : Philippe Sollers
Éditeur : Plon
1ère Publication : 2001-10
Genre : Essai (biographie), 317 pages
Sélection sur pileface
Extraits & critiques
Articles liés (avec mot-clé : Titre de l’ouvrage)
Présentation de l’éditeur
Tandis que l’Alceste de Gluck triomphe bruyamment à Paris, Mozart, âgé de vingt ans, a déjà composé plus de la moitié de ses symphonies. Le monde a-t-il pris conscience du génie qui lui est tombé du ciel et se souvient-il de l’enfant prodige, du "petit Mozart" qui posait à ceux qui voulaient l’entendre cette étrange question préalable : "M’aimiez-vous ? M’aimiez-vous bien ?" Non : les succès se multiplient, mais ce sont des feux de paille et leur lueur est passagère. Comment décrire le génie, cette forme de révélation qui dépasse le savoir et dont on n’aperçoit que les manifestations ? Nulle musique ne fut modelée d’aussi près sur les mouvements de l’âme ? La musique de Mozart ne décrit pas les sentiments humains, elle en est l’incarnation, échappant par là à toute défaillance du goût ou de l’esprit.
Quatrième de couverture
Il est étrange de se dire qu’après Mozart tout s’est brusquement ralenti dans le bruit, la fureur, la lourdeur ou le tintamarre. Il y a eu une accélération de l’Histoire, soit, mais sur fond de stupeur, de torpeur. De nos jours, la vitesse est partout sauf dans les esprits. Du temps de Wolfgang, c’est le contraire. On voyage en diligence, les préjugés barrent l’horizon, c’est encore l’immense province, la noblesse, à quelques exceptions près, n’entend rien à ce qui va venir, mais le bouillonnement sensuel et neuronal est là, l’intelligence fuse à travers les doigts et les souffles. L’humanoïde actuel est un montage électronique à tête molle. La pointe du XVIIIe siècle, au contraire, est un oiseau spirituel à animalité de soie et d’acier.
Ph. S.
Acheter : amazon