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Sollers dans le Temps

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D 14 mai 2023     A par Albert Gauvin - C 11 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


« Le Bon Plaisir de Philippe SOLLERS »

par Jean DAIVE, France Culture, 11 juillet 1987.
Avec Julia KRISTEVA, Jean-Paul FARGIER, Marcel DETIENNE, Marcelin PLEYNET, Bernard SICHÈRE.


« La pensée heureuse trouve sa voie. »

Martin Heidegger

Nous sommes en juillet 1987, c’est l’été ; Philippe Sollers a cinquante ans et déjà trente ans d’écriture et de publications derrière lui. Depuis Une curieuse solitude (1958) jusqu’au Coeur absolu (mars 1987), près de vingt livres, la création de deux revues — Tel Quel en 1960 puis, en 1983, L’Infini — des interventions multiples.
La première moitié des années 80 voit en outre la publication de deux oeuvres majeures : Paradis et Femmes, suivies très vite de Portrait du Joueur et Paradis II.
La société du spectacle entre dans une phase nouvelle — « le spectaculaire intégré » (Debord) —, la Technique étend son règne par la maîtrise des corps (reproduction artificielle, etc.) et des esprits (télécommunications). Il faut prendre la mesure des événements : aux livres (romans, essais) s’ajouteront des expériences, des "performances", inédites ; ce seront les vidéos réalisées avec Jean-Paul Fargier, notamment Sollers au Paradis.
L’espace et le temps s’ouvrent à l’infini. Tout redevient disponible à qui sait entendre et voir, à qui sait lire : les Grecs (Ulysse, Dionysos), le « miracle français », le XVIIIe (la Chine s’éloigne en apparence, mais va revenir très vite), et aussi la mémoire personnelle.
Dans ce document — que nous devons aux précieuses archives de Dominique Brouttelande [1] — Philippe Sollers fait le point (expression qu’il approuverait sans doute) sur sa démarche logique, complexe, ironique, désinvolte, affirmative. Le Temps s’y révèle déjà comme la dimension essentielle de la vie — du roman.
Les analyses et les témoignages de Julia Kristeva et Marcelin Pleynet sont évidemment irremplaçables, ceux de Jean-Paul Fargier, de Marcel Detienne et de Bernard Sichère apportent un éclairage amical et transversal de première importance. L’émission est ponctuée d’extraits de musique baroque et d’extraits de Clarinettes de Louis Sclavis [2]. Afin d’en faciliter l’écoute et l’étude, nous l’avons découpée en vingt séquences [3].

« L’émerveillement ouvre ce qui est fermé. »

A.G., 5 mai 2009.

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Photogramme de Sollers au Paradis.
*


1. Un atelier d’alchimiste (13’)

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1971.

Tel Quel.
Julia Kristeva : "le rapport avec le Temps" ; un romancier français.
"Il faut se protéger tant qu’on n’a pas trouvé en quoi on est un classique".
"Tous les grands écrivains sont contemporains".
"La traversée du miroir, le mur du son, le mur du Temps, ça a lieu."

*


2. Une épreuve du Temps (4’09)

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1970.

Julia Kristeva : ce qui m’a intéressé dans Tel Quel.
"le récit est une expérience du Temps comme mémoire".
"peut-il y avoir un récit qui dévoile un autre Temps, hors-temps".
Purcell, Introduction de Fairy Queen.

*


3. La forme de la pensée contemporaine (9’06)

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Fragonard, "Diderot".

Un computer ; la parole (« Socrate, en passant » Théorie des exceptions) ; l’autobiographie.
"La forme de la pensée contemporaine consiste en une vaste réinterprétation de toutes les formes de pensée, de culture".
Les Grecs, la Bible, la Renaissance.
La musique baroque ; l’art comme révélateur.
Lucrèce, Socrate, Cervantès, Proust, Joyce...

*


4. La pensée du Temps en tant que tel (14’11)

Proust, À la recherche du temps perdu.
Joyce et Ulysses. L’Odyssée.
"Qu’est-ce que c’est que le lit d’Ulysse ?"

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Fragonard, Mlle Guimard.

L’Odyssée n’est pas au programme des névroses parce que c’est une histoire Père-fils qui réussit.
Une nouvelle pensée du Temps ; "Father times, mother species".
Les commémorations sont de plus en plus fréquentes.
La Révolution française et le repli du Temps.
Le milieu du Temps : Paris, la prostitution, Le XVIIIe siècle, Fragonard, Mlle Guimard ("une danseuse, c’est des bras, c’est pas des jambes...").
Les frères Goncourt, ces méconnus.
Qu’est-il arrivé aux femmes ?
Il faudrait que les Français ouvrent les yeux sur eux-mêmes depuis un exil momentané.

*


5. Et la voix disait cela (11’39)

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Sollers lit le début de Paradis II.
Julia Kristeva lit les premières lignes de la séquence 3. de Nombres.
La voix : expérience extatique du "hors-temps", pas de la désolation.
D’où vient que le Paradis prime l’Enfer.
Jean Paul Fargier commente un passage de Paradis video ou Sollers au Paradis ainsi que le dispositif de l’Entretien Godard-Sollers.
Sollers plus vite que la télévision. La vidéo opère à vif le dispositif de la télévision.
Un clip littéraire qui dure une heure.
JK rappelle que Sollers est un lecteur assidu de Dante.
"La Vierge-mère, fille de son fils" et le retournement de l’inceste.
Haydn : extraits de la Messe à Nicolas (Missa brevis, Kyrie eleison).

*


6. Les conditions de la pensée (5’49)

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Althusser

"J’ai mis longtemps, dit Baudelaire, à devenir infaillible".
"La voix doit être là dès le début".
Le repérage des conditions de la pensée.
Femmes, les philosophes et le formidable décalage entre l’objet de la pensée et la façon de vivre.
Le comique : "le rire ne doit pas être oublié dans tout ça".

*


7. La longueur d’onde historique (8’58)

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Saint-Simon.

L’incroyable richesse des Mémoires qu’il y a en français (Saint SimonProust).
"Qu’est-ce que c’est qu’écrire en état de légitimité, c’est une grosse question".
Julia Kristeva : pour un écrivain la langue nationale — et la culture nationale — est son élément.
Mao, écrivain chinois.
Que veut dire aujourd’hui être un romancier français ?
La veine française depuis Femmes, continuité avec l’esprit du XVIIIe.
Portrait du Joueur et la famille française.

*


8. Sollers-Picasso-Fargier (9’14)

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Picasso, Mousquetaire.

J-P. Fargier évoque le voyage à Jérusalem et Sollers joue Diderot.
Paradis est l’envers de Femmes.
Sollers parle du dernier Picasso (les mousquetaires, les hommes à la pipe).
Picasso voulait "surtout qu’on ne le confonde pas avec l’art moderne".
Fargier commente le début de sa vidéo Picasso by night.
Le peintre et son modèle, l’écrivain et sa voix.
Sollers lit un texte en espagnol sans ponctuation de Picasso.
Vous ne pouvez voir que ce que vous êtes capable de parler.

*


9. Biographie et mythographie (11’18)

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Sollers revient sur ses "textes abstraits" du début.
"J’ai retardé le moment où j’ai dit qui je suis".
Biographie et mythographie. Être à l’heure avec sa biographie.
Portrait du Joueur [4], des souvenirs d’enfance "contredits" par une violente expérience érotique.
Si vous voulez, je vous met mon catholicisme en avant.
Les Annonciations ; le refus de Breton d’entrer dans des églises ; "Moi, j’entre partout, ça ne me fait pas peur".

*


10. Epiphanies (6’)

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James Joyce
(Gisèle Freund)

Qu’est-ce qu’une épiphanie ?
Joyce et ses micro-notations [5].
La révélation que c’est bien comme ça, que ça peut faire l’objet d’un long récit.
Paradis, c’est des "stocks d’épiphanies".
"Je ne suis pas bien vu par les douaniers du système littéraire, les gens du milieu ; mais je suis lu par les simples gens ou les érudits".

*


11. Marcel Detienne et les Grecs (15’19)

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Le triomphe de Dionysos.

Sollers interroge avec passion la mythologie.
L’occasion manquée avec Tel Quel ; la rencontre avec Sollers.
Les Grecs, Dionysos, le grand vivant de ce monde de dieux.
"Sollers connaît Dionysos de l’intérieur".
"On voit mieux à partir de l’île".

*


12. Comment j’ai écrit Femmes (4’45)

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Un roman d’ethnologue.
L’irruption du continent féminin.
Louise, interprète du clavecin à Venise.
Il y avait une classification à faire.
C’est partial, soit, mais c’est exact.

*


13. La rencontre avec Marcelin Pleynet (14’38)

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Années 60.

Tel Quel 1960-1983, L’Infini 1983-...
Comment avez-vous rencontré Marcelin Pleynet ?
Provisoire amant des nègres.
Quelqu’un qui a un goût rapide et très sûr, très sauvage.
On ne s’ennuie jamais.
La première rencontre : par l’intermédiaire de Jean Cayrol.
Le parc, au Flore.
Ouvrir l’horizon ; faire circuler l’air.

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Marcelin Pleynet.

"On s’est fâché avec les gens qui croyaient former des espaces familiaux".
Revenir sur le corpus de la NRF.
Artaud, Ponge.
Le moment de théorie littéraire, etc...
"Un peu de rationalité ne fait jamais de mal, y compris aujourd’hui".
L’activisme politique d’un organe de presse.

*


14. Bernard Sichère (2’58)

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Man Ray, Sade.

J’ai rencontré Philippe Sollers avec Marcelin Pleynet en 1972.
Il s’est passé des choses en 1968.
L’enseignement de Sade [6].
Le Nom de Shakespeare, premier volume de la collection L’Infini.
Hamlet et Hamnet.

*


15. La stratégie de Tel Quel à L’Infini (4’04)

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Ducasse.

Sollers : On a toujours l’impression qu’on a travaillé pour rien.
Georges Bataille, un des plus grands penseurs de notre temps.
Publier les caractères atypiques, les anomalies énergiques.
Pleynet : L’Infini est une perspective dans laquelle Tel Quel va s’inscrire.
Une aventure constituée par la littérature.
Le travail sur Lautréamont (Pleynet, Sollers, Kristeva).

*


16. C’est le Néant qui jouit (18’08)

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Envoyez le Quintette avec clarinette de Mozart (extrait, 3’30) [7].
Lecture d’un long passage de Paradis II (Laurie, 7’30).
Bernard Sichère : "Il me fait penser à Spinoza (mystique et jubilation) et à Diderot (le savoir théologique en plus)".
La théologie positive gaie, le savoir de l’écrivain, du poète.
Manet dans l’atelier c’est un dieu grec.
«  J’aime assez l’idée que c’est le Néant qui jouit. »
"J’écouterais bien un madrigal" (de Gesualdo).

*


17. Romans (6’24)

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Femmes, Portrait du Joueur, Le Coeur absolu.
Julia Kristeva : « les textes d’avant-garde ne sont pas des textes abstraits ».
Les textes récents sont dans la continuité.
M. Pleynet : « il est dans la démarche de Sollers de bouleverser les genres ».
Paradis, c’est enfin le chemin qui ne va nulle part [8].
Un jour Paradis fera un seul volume. Paradis III ce sera Paradis I et Paradis II.
Dans Le Coeur absolu le narrateur jouit au bord de la disparition.
«  L’idée que c’est le Néant qui jouit me paraît brillante ».
Tu haïras ton prochain comme toi-même, c’est ça l’évangile social permanent.

*


18. Temps brefs et Temps longs (6’51)

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L’histoire du Père Popieluszko a été le déclic du Coeur absolu.
Qu’est-ce qu’une année ?
Baromètre : la sexualité.
Le Temps c’est aussi le temps qu’il fait.
L’importance du détail concret.
la façon dont sèche un oeuf à la coque me paraît une aventure merveilleuse.
La nervure de l’instant.
J’aime les temps longs et les temps très rapides.

*


19. Cette mystérieuse joie (16’44)

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Île de Ré.

Évitement ?
La rencontre avec Julia Kristeva.
Un homme comme moi, il ne se marie pas deux fois.
JK et "l’infaillibilité" de Sollers.
La peur de la mort, oui, pas vraiment je crois pas.
J’ai pas très peur pour moi.
Le dédoublement.
Comment on sort de sa donnée biologique et biographique.
Cette mystérieuse joie, "la joie qui sauve".

JP Fargier et L’entretien Godard-Sollers.
Godard : "On me dit toujours : arrête de faire ton Jésus."
Sollers : "Et moi, on me dit : arrête de faire ton jésuite."
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Musique.

*


20. Paradoxe sur le comédien (13’29)

L’introduction du théâtre dans le roman m’intéresse beaucoup.
J’ai toujours été mis à la porte.
Frondeur [9].
N’importe quel discours peut être renversé.
La sacralisation n’est pas mon fort.

ZOOM : cliquer sur l’image

Il faut se répéter dans l’ambiguïté.
La désinvolture, la pointe.
L’art de la conversation et du dialogue.
Y a pas autre chose dans ce que j’écris que le fonctionnement ambigu, désinvolte de ce qui se dit.
Cinq est un très bon chiffre...

*

Sollers au Paradis

Jean-Paul Fargier (1980-1983), début du film (après 2’53).

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« un état général de crible agité en noeud du tissu rongé des ponctions une frénésie négation des apoplexies pleins poumons des attaques et des contre-attaques rupture de vaisseaux inondation des cervons disjonctions des systèmes nervons déhanchements fanatiques rafales d’antibiotiques »
(Paradis II, Gallimard, p. 9).

[1Relire I - Des Glycines au Parc... et II - Au coeur du parc ou d’un château l’oeuvre que Philippe Sollers a publié dans le numéro 99 de L’Infini (été 2007).

[2C’est l’oreille de Stéphane Marie qui l’a identifié. Voir les commentaires.

[3Des liens renvoient aux articles ou dossiers de pileface en rapport avec les thèmes évoqués.

[4Le plus autobiographique de ses livres.

[6Voir Bernard Sichère, Sur la lutte idéologique, Tel Quel 52, hiver 1972, et Tel Quel 53, printemps 1973.

[7Sur le célèbre Quintette voir Un coup de clarinette peut abolir le hasard.

[8Allusion au livre de Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part, titre par lequel on a traduit en français Holzwege (Gallimard, 1962).

[9« Je réfléchis quinze ans. Aller à l’ennemi. Et j’écrivis Sollers La Fronde ».
Catherine Clément, Mémoire, Stock, 2009. Voir ici.

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11 Messages

  • bimahir | 8 juillet 2017 - 12:57 1

    Mais c’est la caverne d’Ali baba ici !
    Je consulte souvent le site, mais vous me montrez à quel point il faut l’explorer, la structure de votre plateforme est une incitation à la recherche, la réflexion. Encore merci pour les liens.


  • A.G. | 7 juillet 2017 - 11:31 2

    Encore merci. La deuxième émission de la série Sollers-Céline qu’a mise en ligne Le petit célinien — « Destouches en fuite : une débâcle de style » — est présente sur Pileface sous le titre Sollers sur les traces de Céline à Copenhague et la troisième — « Un héraut convulsif de l’horreur moderne » — sous le titre Céline à Meudon.


  • Alma | 6 juillet 2017 - 20:35 3

    Merci d’offrir ces archives radiophoniques sur le site... Ici, le découpage en vingt séquences est particulièrement réussi et facilite le retour vers l’une ou l’autre que l’on souhaite entendre à nouveau...


  • Bimahir | 6 juillet 2017 - 14:00 4

    En vérité, vraiment tout sur Sollers est dans Pileface !
    Merci pour le lien.
    Une question, le petit célinien nous offre ceci : https://www.youtube.com/watch?v=k396_uUdx1k, mais , n’avez vous pas les versions originales des trois émissions France Culture Sollers-Céline ?


  • A.G. | 5 juillet 2017 - 14:36 5

    Merci à vous. Vous trouverez un complément à votre découverte ici : Philippe Sollers - Médium - à Luxembourg.


  • Bimahir | 5 juillet 2017 - 11:57 6

    Un Grand Merci, un énorme même.

    Ps :
    J’ai trouvé ça sur internet
    https://soundcloud.com/frederic-braun/entretien-avec-phillippe


  • A.G. | 7 mai 2009 - 22:38 7

    La photo ?
    _ Si vous voulez parler de celle légendée " Sollers filmé par Jean-Paul Fargier ", elle est issue de Sollers au Paradis (1980-1983), début du film (après 2’53).

    Comme il n’est pas facile, j’en conviens, de lire sur les lèvres de Sollers, soyons précis, voici la séquence :

    « un état général de crible agité en noeud du tissu rongé des ponctions une frénésie négation des apoplexies pleins poumons des attaques et des contre-attaques rupture de vaisseaux inondation des cervons disjonctions des systèmes nervons déhanchements fanatiques rafales d’antibiotiques » (Paradis II, Gallimard, p. 9 ; j’ai souligné le mot que Sollers vient de prononcer).


  • A.G. | 7 mai 2009 - 15:02 8

    Je ne sais si, à la différence d’un coup de dés, un coup de clarinette peut abolir le hasard, mais...

    rappelant hier quelques titres d’albums de Louis Sclavis, j’ai omis de signaler L’affrontement des prétendants paru en 2001, allusion évidente à Ulysse.

    Hasard ou pas, ce matin, je découvre le dernier disque de Sclavis Lost on the Way (ECM, mai 2009). Les titres des compositions parlent d’eux-mêmes : De Charybe en Scylla, La première île, Lost on the Way, Bain d’or, Le sommeil des sirènes, L’heure des songes, Aboard Ulysse’s Boat, Les doutes du cyclope, Un vent noir, The Last Island, Des bruits à tisser, L’absence. Toutes les compositions sont de Louis Sclavis, à l’exception de The Last Island qui est d’Olivier Lété (le bassiste au nom lui-même évocateur).
    _ Douze "plages" inspirés par les vingt-quatre chants de l’Odyssée, nous dit Lionel Eskenazi dans le dernier numéro de Jazzman.

    C’est clair, c’est net, c’est enchanté.

    On navigue parfois à vue, on peut se perdre en chemin, mais, à l’oreille, on s’y retrouve toujours.

    Lost on the Way _ avec Louis Sclavis (clarinettes, saxophone soprano), Matthieu Metzger (saxophones soprano et alto), Maxime Delpierre (guitare), Olivier Lété (basse électrique), François Merville (batterie).

    C’est un quintette, décidément « cinq est un très bon chiffre » ...

    Louis Sclavis jouera le 11 mai à Paris.


  • D. | 7 mai 2009 - 13:31 9

    Est-ce le même dans ce morceau vibrant, qui apparaît d’abord dans la première plage, à 4’43’’ ?

    Merci pour cette magnifique archive, et l’intelligent découpage annoté.


  • A.G. | 6 mai 2009 - 17:45 10

    Exact ! C’est le premier enregistrement (1984) de Louis Sclavis, un de nos meilleurs clarinettistes (avec, pour moi, Michel Portal). Le morceau est dans l’album Clarinettes (réédition au Label bleu, 1999).

    J’apprécie aussi que Sclavis ait fait deux CD aux titres éloquents : Chine et Les violences de Rameau. Bien vu.

    Pour les fans : ce site.


  • Stéphane Marie | 6 mai 2009 - 16:25 11

    Le morceau qui ponctue très régulièrement les interventions est de Louis Sclavis et s’intitule Le chien aboie et la clarinette basse.
    Tout est dit, non ?