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Pierre Boulez, Philippe Sollers. Tel Quel

D 31 décembre 2008     A par D. Brouttelande - C 8 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


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Pierre Boulez, 25 octobre 2004

Pour Philippe Sollers, il y a donc Monteverdi, et Scarlatti et Vivaldi et Bach et Haydn et Mozart... Mais aussi Couperin, Rameau... Quels musiciens du vingtième siècle ? Peut-être en premier lieu, des musiciens de jazz. Aussitôt suivis, par exemple, de Webern (présent pour H), ou Berg (l’enregistrement sonore de Paradis lui est dédié)...

Dans L’Année du Tigre, Journal de l’année 1998, on lit à la date du 21 septembre : « Dans la nuit, rêve très positif : je joue dans un orchestre qui interprète La Mer, de Debussy. Tourbillon lumineux, je vois le gouffre des sons rapides. La salle est debout, le chef (Boulez ? Karajan ?) me salue et me fait un signe entendu. Triomphe. »

Le 18 septembre 1981, Bernard Pivot avait trouvé judicieux, l’actualité éditoriale aidant, de réunir sur le plateau d’Apostrophes sur le thème « les sentiers de la création » Claude Simon et Pierre Boulez, respectivement auteurs de Les Géorgiques, roman, et de Points de repère, premier volume d’articles et de textes, d’une série qui en comporte actuellement trois. (Archives INA)

La revue Tel Quel avait quant à elle déjà accueilli des années plus tôt le futur Prix Nobel de Littérature et le chef d’orchestre et compositeur. Claude Simon figure en effet au sommaire du premier numéro ; on le voit encore en 1964 et 1971. Pierre Boulez apparaît lui dans les numéros 14 et 15 (Automne et Eté 1963) pour Le goût et la fonction. Au delà même de la revue, Tel Quel publie dans sa collection en 1966 par l’intermédiaire de Paule Thévenin qui les réunit et les présente, un recueil d’articles sous le titre Relevés d’apprenti, dont le plus ancien date de 1948. Suit en 1975, un entretien avec Célestin Deliège intitulé Par volonté et par hasard.

On le sait, Philippe Sollers a conservé un réel attachement pour Claude Simon. Il semble en revanche rester silencieux sur Pierre Boulez.

Plus largement, à la différence de la peinture contemporaine à travers le mouvement Supports/Surfaces qui a trouvé chez les membres de Tel Quel un accueil amical , la musique du vingtième siècle en ce qu’elle a pu signifier d’expériences et d’avancées, réalisées ou en cours, apparaît n’avoir suscité qu’un intérêt limité dans la revue . Cela dit, quel écrivain ou mouvement se prononçait alors sur la musique contemporaine pour en souligner la particularité et, partant, tenter une mise en perspective avec la littérature du moment ?

La présence de Pierre Boulez à la fois dans la revue Tel Quel et sa collection (certes épisodique mais néanmoins inscrite sur une période de douze ans) reste donc à analyser. Qu’elle en a été sa raison, sa signification, sa portée ? La création de pièces d’avant-garde dans un contexte théorique a-t-elle suffit à justifier un temps ce compagnonnage avec Tel Quel ? Quels ont été exactement les points de contact ?

On constate pour le moment la quasi absence de mention de Pierre Boulez dans l’Histoire de Tel Quel de Philippe Forest, comme à l’inverse l’absence de renvoi à Tel Quel dans la biographie de référence consacrée à Pierre Boulez en 1985 par Dominique Jameux.

En attendant... du 11 novembre au 2 décembre 2008, pour lui rendre hommage, Le Louvre a « invité » Pierre Boulez. Parmi les différents concerts ou séances donnés dans ce cadre, la séance pédagogique du 1er décembre et le concert du 2 décembre ont été enregistrés et sont diffusés gratuitement en webcast en direct et en différé, jusqu’au 31 janvier 2009.

Occasion notamment d’écouter un musicien contemporain s’exprimer sur un autre musicien du vingtième siècle et l’interpréter : Stravinsky...

Lien : Le Louvre

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Ouvrage sorti en 2008

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8 Messages

  • A.G. | 24 mars 2016 - 21:31 1

    Cher Jacques Henric,
    Tac au tac ! Voilà le mystère éclairci. Longue vie à art press !
    Bien cordialement
    Albert Gauvin


  • Henric Jacques | 24 mars 2016 - 18:46 2

    Chers amis de Pifeface, ne soyez pas trop pressés.Nous sommes un mensuel… L’ouverture du prochain art press est sur le roman de Sollers (deux pages lui sont consacrées). Toute revue de la "branchitude" que soit art press, elle continue à faire sereinement son travail.
    Je profite de message pour vous remercier de la fidèle attention que vous lui portez.
    Jacques Henric


  • A.G. | 24 mars 2016 - 16:38 3

    En hommage à Pierre Boulez et à l’occasion de la parution ce mois-ci, aux éditions Gallimard, d’un recueil de ses conversations passionnées sur la musique et la culture avec Michel Archimbaud, artpress revient sur ce grand musicien. Jean-Philippe Guinle évoque ici le chemin tracé par Pierre Boulez dans le domaine musical, le personnage lui-même mais aussi son rapport à la peinture.
    Signalons également la sortie du n° 432 d’art press dont voici le sommaire. Le feuilleton de Jacques Henric est consacré à deux Philippe importants (Forest et Muray), mais, pour la deuxième année consécutive, rien, dans ce numéro printanier d’art press, sur le dernier roman du troisième Philippe, Mouvement. Fâchés ? Fâcheux.


  • Albert Gauvin | 7 janvier 2016 - 00:38 4

    Pierre Boulez : "J’ai toujours été orienté par la modernité". France Culture rendait hommage au compositeur ce mercredi 6 janvier. VOIR ICI. Voir également : France Musique rend hommage à Pierre Boulez.


  • Albert Gauvin | 6 janvier 2016 - 14:16 5

    La mort de Pierre Boulez, survenue mardi 5 janvier à Baden-Baden, met un point véritablement final au XXe siècle musical avant-gardiste qu’il avait notablement contribué à façonner avec d’autres compositeurs nés au cours des années 1920 : les Italiens Bruno Maderna (1920-1973), Luigi Nono (1924-1990) et Luciano Berio (1925-2003), l’Allemand Karlheinz Stockhausen (1928-2007), l’Autrichien d’origine hongroise György Ligeti (1923-2006) et le Belge Henri Pousseur (1929-2009). A l’exception de Ligeti, ils avaient tous adhéré à un langage qui remettait en question les acquis fondamentaux de l’harmonie classique et s’étaient, dans un premier temps, conformés aux lois du dodécaphonisme – réorganisation par « séries » des degrés de la gamme chromatique – puis du sérialisme intégral – application de ces principes sériels à tous les paramètres musicaux : hauteur, durée, timbre, intensité. Avant, chacun à leur manière, de s’en dégager. Le Monde.

    Dans le numéro 51 de Tel Quel (automne 1972) Sollers publie un long extrait d’un " travail en cours " — il s’agit de son roman H — sous le titre Das Augenlicht. Allusion à une composition d’Anton Webern sur laquelle il reviendra, au moment de la publication du livre, dans un entretien avec Jacques Henric publié dans art press n° 3 de mars 1973 : « Le texte se déploie comme une cantate (je pensais aux cantates de Webern, par exemple Das Augenlicht) où les blocs de voix, percutantes, s’enlèvent au-dessus d’un passage à vide, pulsion continue. »
    Voici Das Augenlicht — " Durch unsere offnen Augen " sous la direction de Pierre Boulez :

    Autre direction de Pierre Boulez : Stockhausen, Gruppen (1958). Extraits.

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    Stockhausen (centre) et Boulez à Darmstadt en 1962.
    *

    A l’occasion de la série de concerts donnée par Pierre Boulez au Louvre en 2008, Raphaël Enthoven recevait le compositeur sur France Culture.

    *


  • D. Brouttelande | 6 janvier 2016 - 13:29 6

    5 janvier 2016 : disparition de Pierre Boulez.


  • anonyme | 23 mars 2015 - 14:09 7

    On signale ici l’exposition consacrée à Pierre Boulez, actuellement à la Philharmonie de Paris.
    http://pierreboulez.philharmoniedep...


  • D.B. | 8 juin 2013 - 10:41 8

    En quelques jours seulemement, la musique du XXe siècle vient de se faire "entendre". Centenaire du Sacre du Printemps, disparition de Henri Dutilleux, et présentation par Pierre Boulez lui-même des 13 disques constituant l’intégrale de son oeuvre parue chez Deutsche Grammophon...