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Sollers le Sage, Sollers-Tseu.

D 10 juin 2008     A par Khalil El Nour - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


« La meilleure façon de fabriquer des esclaves est de réduire leurs perceptions, leurs sensations, leur sens critique, de les borner comme il faut en les coupant de tout rapport vivant au langage. » (Ph. SOLLERS).
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« Quand le pouvoir économise l’usage de ses armes, c’est au langage qu’il confie le soin de garder l’ordre opprimant. »
(G. DEBORD).

« La jouissance c’est ce qui ne sert à rien. » (J. LACAN).

« La richesse insondable de l’être s’abrite dans le néant essentiel. » (M. HEIDEGGER)

D’emblée, lecteurs, accordez-moi votre indulgence : ceci est mon premier écrit sur SOLLERS. Cet écrit forme un très timide essai sur le savoir-vivre sollersien. Tout simplement.

Ensuite, sachez que je n’ai pas tout lu de SOLLERS. Loin de là ! Mais à mes yeux, il suffit, parfois, de la lecture d’un seul livre, surtout d’un auteur comme SOLLERS qui « persévère dans son être », que le chant des sirènes du nihilisme accompli ni ne perturbe ni ne modifie - contrairement à ces nombreux renégats qui se sont grimés en fieffés adulateurs et gestionnaires du Veau d’Or après en avoir exposé la critique -, pour relever son essentiel ou essence-ciel.

Enfin, sachez aussi, lecteurs, que je ne suis pas un « universitaire » pour qui le « savoir bureaucratique » est supposé détenir ce pouvoir de phagocyter l’immensité du Réel ou de comprendre par exemple, dans le cas de SOLLERS, pourquoi des « lettres » se mettent subitement à « voler ».... J’aime assurément le savoir pas-tout, ce savoir qui réserve de la place au Réel (à des lettres volantes...) et qui ne ramène pas ce Réel à une monstruosité ou à une pathologie à rédimer dans un quelconque « goulag » asilaire ou concentrationnaire.

Il ne faut pas avoir tout lu pour assurément saisir SOLLERS et comprendre que « le savoir universitaire » (« uni vers Cythère », LACAN) n’est « pas-tout » dans l’approche des choses et êtres du monde. En ce sens, les livres de SOLLERS constituent, en soi, une critique radicale de l’idéologie du « tout-savoir » véhiculée par « le discours universitaire ». Pourquoi ? Pour la simple et unique raison que SOLLERS mise, lui, me semble-t-il, sur « la vie », « la jouissance », les perceptions, sensations... soit ces herbes folles non soumises, non inféodées et allergiques, par essence, à la volonté de puissance de ce savoir qui tente à tout rabougrir, niveler, « valoriser ». Le propre du discours universitaire, nous dit LACAN dans « L’envers de la psychanalyse », c’est de produire des sujets hystériques qui veulent un maître qui en soit Un (vrai). Or SOLLERS n’est pas hystérique, ne recherche nul maître ! Pour cause, il est maître dans l’art de réunir, dans son Banquet littéraire, les « autres » maîtres autour de lui. Plus précisément, il est ce maître qui s’essaye à cristalliser et commémorer l’ensemble des maîtres : des maîtres non pas assoiffés de pouvoir, d’aliénations et de frics, mais des maîtres « pauvres », « sans intentions », énamourés de choses simples, naturelles, proches ; des maîtres ouverts aux Mortels et Divins, à la Terre et au Ciel, aux sons et musiques, aux couleurs et reliefs du monde... . SOLLERS s’efface pour laisser parler, donner de la voix à ces maîtres dont la leçon (création) princeps, atemporelle et infinie, est d’avoir poétiquement habité le monde. Il pare ainsi, SOLLERS, à l’oubli, voire à l’oubli de l’oubli de ces maîtres. Il est cette mémoire vive sur fond d’anesthésie, de novlangue et de servitude volontaire généralisées : « Famille, église, école, université, armée, banque, syndicat, parti, police, médias : mettez ça dans l’ordre que vous vous voulez, c’est la même affaire... Ces différentes cases, d’ailleurs, tendent à s’unifier constamment... Ce serait beau, non, une seule Communauté gigantesque et fine, ramifiée dans tous les domaines, traversant depuis leur naissance jusqu’à leur évacuation, que dis-je, depuis leur procréation jusqu’à leur place rentable ? ... Un rêve... 1984 ? Oui, sauf que ceux qui vous font peur avec 84 sont aux commandes de 84... » Et ailleurs : « Famille, école, religion, désirs sexuels, travail, philosophie, politique : le sujet, comme au jeu de l’oie, va parcourir les cases qui lui sont assignées par la roulette de répartition des places. Il a un corps, il n’est pas né n’importe où ni n’importe quand, il faut qu’il se justifie d’être tel ou tel, qu’il communique, comme ils disent, qu’il se rende reconnaissable, utile. Le voilà dans l’incessante manipulation : il aura des idées, des opinions, des aversions, des versions. Qu’est-ce qu’on lui demande par-dessus tout ? De produire une image stable. D’être un pion vite évaluable sur l’échiquier. D’être marqué. Sinon, que voulez-vous, ça se soigne. » SOLLERS, au fond, nous invite à considérer la « normalité » (ou « la norme-mâle ») comme un poison qui endigue notre être vers une unique dimension ou une « forme » unique : son exécrable « utilité sociale ».

Pour moi, SOLLERS met en acte cette leçon chinoise délivrée par F. JULLIEN : Il y a du « Sans Forme » à l’origine des « formes » qui peuplent le monde. La « création » dans la pensée chinoise se résume à un simple « trait de plume » ou une simple forme puisée dans l’encrier, inépuisable, du Sans Forme. SOLLERS ne confond pas, lui, le Sans Forme avec les formes nihilistes actuelles. Il sait que le Sans Forme, d’un potentiel de traits créatifs infinis, a produit des formes inouïes, des formes que notre temps n’entend plus, ne désire plus voir, ni sentir.... Pire, notre temps, SOLLERS le dit à sa façon, est ce temps pour qui les formes asservissantes et médiocres du Spectacle seraient supposées assécher, épuiser le Sans Forme originaire, « L’infini » des formes potentielles de... l’Être.

Qui ne voit pas que le « langage vivant » (le Sans Forme) est ravalé, aujourd’hui, à l’idéologie de « la communication » et de « l’utilité policière » - gardiennes de l’ordre opprimant ? Qui ne voit pas que la littérature (le Sans Forme) est désormais sommée de produire des livres (des formes) conformes (cons-formes) à la conservation et pérennité de la Société du Spectacle ? Qui ne voit pas que le monde (le Sans Forme) subit une falsification (une forme) d’être qui tend à se confondre avec le monde (le Sans Forme) lui-même (« Le devenir-monde de la falsification est aussi un devenir-falsification du monde » (DEBORD)) ? Qui ne voit pas qu’une « rose » (Sans Forme) est désormais traquée afin qu’elle livre son « pourquoi » ? Qui ne voit pas que « la jouissance » (Sans Forme) est confinée au « sexe », à la « pornographie », aux ébats des « tenons et mortaises » ? Qui ne voit pas que la Technique (une forme) s’évertue non seulement à évacuer, forclore le Sujet comme « identités multiples rapprochées » (le Sans Forme), mais aussi, voire surtout, à réduire ce dernier à une pure « viande » livrée au règne des Experts ? Bref, qui ne voit pas que le Sans Forme s’annihile sous cette portion congrue qu’est la Société du Spectacle (appuyée, bien entendu, par la Technique) ? Pas grand monde ! Si ce n’est précisément SOLLERS. Il est, à mes yeux, incontestablement ce « Berger du Sans Forme » à l’écoute des « formes » fidèles au Sans Forme. Son sens critique de la société spectaculaire marchande et technique, il ne l’affine que via sa « sage » accointance au Sans Forme. Ouvert à « Tout », SOLLERS est ce « filtre » qui retient « les formes » qui résonnent d’avec « l’Appel » du Sans Forme et laisse passer les formes qui se targuent d’avoir liquidé, totalement, les formes du Sans Forme.

À mes yeux, SOLLERS, est donc - vu sous l’angle de la Société du Spectacle - « le diable » en personne ! Une démocratie, une société pour qui les « droits de l’Homme » veulent dire quelque chose devrait logiquement tout mettre en ?uvre pour interdire l’existence de ses écrits ! Elle devrait les brûler sur l’autel de la Pensée Unique et Inique ! Mais non ! Elle l’autorise ! Pis, la télévision et la radio l’invitent à parler, à se montrer, à accentuer son existence folle et démoniaque auprès de « nous » ! Mais, au fond, qui a réellement lu SOLLERS ? Qui l’écoute ? Certains le traitent de paranoïaque, de pervers, de schizophrène... ! Mais personne ne lui a décerné, me semble-t-il, ce qualificatif : Le Sage Sollers ou Sollers le Sage ou Sollers-Tseu ! Pourquoi pas ? Pour moi, il l’est entièrement : Sollers-Tseu. Pourquoi ? Toute la question est bien entendu là : Pourquoi ?

SOLLERS est sans pourquoi !

Lui : Vous n’allez tout de même pas vous limiter à cette brève réponse !

Moi : Vous voulez une réponse simple ?

Lui : Qui en dit un peu plus !

Ma réponse simple tiendra en quelques lignes : SOLLERS est un écrivain qui ne répète, au fond, qu’une seule et unique Chose, tout le temps : Il existe une « Autre jouissance » que « phallique », « sexuelle », « pornographique », « spectaculaire », « familiale », « politique », « économique », « sociale », « technicienne », « scientifique ».... À l’instar du Sage chinois, SOLLERS aime assurément « l’immédiateté » de l’Être plutôt que toutes ces « médiations » qui visent à « l’aliéner », à « l’avarier », « évaluer », « normaliser », « civiliser », « socialiser », « nihiliser », « canaliser », « mortifier », « analyser », « médiquer », « interpréter », « oedipianiser ».... Son amour des tableaux (Manet, Picasso, Watteau...), de la littérature (Proust, Céline, Artaud...), de la poésie (Rimbaud, par excellence), de la musique (Mozart, par excellence), de Heidegger, de Debord, de Tchouang-Tseu ... ne dénote, à mes yeux, par autre chose que ceci : SOLLERS aime les présumées « folies » actuelles, soit ces « jouissances » littéraires et artistiques qui ne s’inscrivent nullement dans le discours médiocre du « On » ; qui tentent à précisément relever la médiocrité comme médiocrité, l’annihilation/inhumation des singularités ou identités multiples sous l’amas du discours Comme-Un ; qui manifestent non seulement « la vie » à l’heure de la mortification planétaire, mais aussi des goûts et joies infinis à l’heure des dégoûts, ennuis et dépressions finis ; qui troublent (et donc élargissent) nos perceptions, sensations, jugements gelés par le « refroidissement » langagier de la planète ; qui voient ce que On ne voit pas, sentent ce que On ne sent pas, hument ce que le On n’hume pas, regardent ce que le On ne regarde pas, entendent ce que le On n’entend pas, qui chient ce que On ne chie pas... ; qui « ronronnent » comme un chat au sein de l’agitation frénétique et bête des « tchadors » et « chatteurs » ; qui font vaciller les « représentations » (familiales, culturelles...) du sujet ; etc. Oh que j’aime l’entreprise sollersienne de « réhabiliter » les présumés « fous », d’éditer des écrits « lettrés » malgré leur nullité boursière, spectaculaire !

Lecteurs, un secret.

J’ai longtemps baigné (pendant plus de 10 ans) dans l’élément psychanalytique lacanien - et non pas donc, dans l’élément de LACAN qui, lui, n’était pas du tout lacanien ! Et bien, je peux vous dire, lecteurs, que quoi que disent les « représentants » de cet élément, il y a chez SOLLERS l’invention géniale, chère, je pense, à LACAN - « Sollers est illisible comme moi », disait-il -, l’invention géniale dis-je d’un « Autre discours » que capitaliste, hystérique, universitaire, voire psychanalytique. SOLLERS qui, munit de ses deux « l », vole selon, est cet être parlant, écrivant qui m’a mené à déculpabiliser les élans « immédiats » de mon être, ces jouissances que certains « prêtres » lacaniens - ils ne le sont pas tous, dieu merci !-, s’évertuent à interdire, brider, noyer sous leurs sermons oedipiens, « non-du-pèriens » (« Non tu ne perds rien » Oh que oui !) ! Ces prêtres sont le reflet exact du discours Comme-Un. Ecoutons SOLLERS : « La psychanalyse, c’est bien beau en soi, seulement, ce n’est jamais en soi, c’est en quelqu’un à un moment donné, et de ce fait elle peut servir à bien des choses : aux Etats-Unis à la normalisation sociale, dans une version psychiatrique à peine déguisée à la répression, puis dans le spectaculaire intégré au pillage des rapports sociaux. « On leur apporte la peste », dit Freud à Jung en arrivant aux Etats-Unis ; prophétie ridicule, la peste s’y porte très bien, comme chez elle... S’il y avait un analyste subversif aujourd’hui, autre que Freud et Lacan et avec leurs erreurs, mais subversif quand même, il n’aurait qu’à se montrer, mais ça se saurait. Je ne connais, pour ma part, ou je ne vois dans leurs différentes contorsions, que des apparatchiks de l’ordre social. »

Je pense que SOLLERS va bien « au-delà » de la psychanalyse lorsqu’il s’intéresse à « la jouissance » du sujet ensevelie sous le poids « familier » et asservissant de ses « représentations », « valeurs » : « Lorsqu’on vous propose la richesse insondable de l’être, raisonner encore en termes de valeurs me semble à la fois mesquin et grotesque. Le sujet a déjà du mal à s’imaginer qu’il jouit ; quant à étendre cette jouissance à l’être même et à son insondabilité il en éprouve un violent vertige. C’est vraiment trop pour lui ! Sa représentation le lui interdit, et il y tient, à sa représentation : d’ailleurs il ne fait aucune différence entre elle et ce qu’il est. Sans elle, il deviendrait fou. Il y en a à qui cela arrive : on aurait tort de le mettre en doute. Alors, hein, cette histoire du néant, permettez qu’il s’en garde, le sujet, comme de la peste. On lui propose, en somme, une jouissance à laquelle il pense ne pas avoir droit. La richesse insondable de l’être, Messieurs, ne fait pas partie des droits de l’Homme. C’est ainsi que le sujet humain va rester tristement « un canard aux lèvres de vermouth », préférant de beaucoup l’estime que lui donne son empêchement à la perte des repères subjectifs que lui procurerait sa jouissance. Admettons pour rire qu’il ait lu Hegel, Nietzsche et même, allez, Heidegger, il préférera quand même son esclavage. Il y tient, oh oui, et cela non tant en vertu d’un défaut de nature que pour cette simple raison : la représentation qui le définit ne peut pas supporter cette jouissance incalculable. » Pourquoi le sujet tiendrait-il donc plus à son esclavage, à ses « représentations », qu’à sa jouissance ? Pour éviter... l’angoisse, la rencontre du Néant qu’il habite. HEIDEGGER : « Si la réalité-humaine ne peut soutenir de rapport avec l’existant qu’en se retenant elle-même à l’intérieur du Néant, si elle peut seulement ainsi ex-sister et si le Néant n’est révélé originellement que dans l’angoisse, ne faut-il pas alors que nous flottions continuellement dans cette angoisse pour pouvoir tout simplement exsister ? Or, n’avons-nous pas avoué nous-même que cette angoisse primordiale est rare ? (...). Le Néant nous est tout d’abord et le plus souvent caché dans son caractère originel. Par quoi l’est-il donc ? Par le fait que, de telle ou telle manière définie, nous nous consacrions pleinement à l’existant. Plus dans nos activités nous nous attachons à l’existant, et moins nous le laissons glisser comme tel, plus nous nous détournons du Néant. »

Jouir, librement, de son être-au-monde implique que l’être du sujet se dés-identifie des différentes « représentations » (ou formes) qui l’aliènent, pétrifient et l’éloignent du Néant (du Sans Forme) duquel il a éclot. Or cet être se détourne du Néant afin de, précisément, ne pas voir, comprendre et conclure que les « représentations » qui l’identifient auprès de l’Autre sont étranges, que « Je est un Autre » (RIMBAUD), que son Moi n’est composé somme toute que de pellicules (d’oignon) enveloppant le vide ou le Néant qu’il est. Si les « représentations » visent assurément le « lien social » et « la reconnaissance intersubjective » (chers à un certain clergé lacanien), leur chute, rare, par contre, n’entame qu’une chose chez tout être : la rencontre de sa « solitude absolue ». La chute des représentations est certes un péril, mais là seulement peut croître ce qui est susceptible de sauver l’être du sujet.

Je termine.

C’est Sollers-Tseu - et non pas mon « collègue » lacanien - qui m’a introduit à de nouvelles lectures, à des lectures auxquelles j’étais totalement allergiques : Rimbaud, Proust, Céline, Flaubert, Artaud, Heidegger, Homère, Baudelaire, Mallarmé...et même, aujourd’hui, le Pape Benoît XVI ( !), mais aussi à la musique (Mozart...), à la peinture (Picasso, Cézanne, Manet...)... M’a-t-il, comme me le disent méchamment certains de mes amis, aliéné ? Pas du tout ! Il a « simplement » - le simple, c’est le proche !-, élargi mon horizon, revivifier mon langage, mon regard et mon ouïe portés sur les « objets » du monde. Oui, SOLLERS est un maître en « savoir-vivre » et en « savoir-jouir » à l’heure de la planétarisation du « savoir-mourir » ; un maître qui loin d’aliéner ou discipliner ses « élèves », les « pousse » à rencontrer leur propre « tao », « voie » : « Le maître monta en chaire et, au moment même où il allait commencer son sermon du jour, un rossignol se mit à chanter. Quand l’oiseau eut fini de chanter, le maître dit : « C’est tout ce que j’avais à vous dire. » Puis il prit congé. » À l’heure où « le désert croît » (NIETZSCHE), SOLLERS ne fait, au fond, rien d’autre que nous inviter à entendre, encore et en-corps, le chant du rossignol....

Du coup, je lis, écris, écoute, regarde, sens, touche ce que SOLLERS ne lit, écrit, écoute, regarde, sent et ne touche vraisemblablement pas : Je (re)lis, pour l’instant, le « Dictionnaire amoureux des chats », « Debord ou la diffraction du temps », « Lost in cognition », « Monet »... ; j’écris un roman où l’angoisse et la joie sont de la partie ; j’écoute, en écrivant, du Dire Straits, mais j’adore ce chanteur arabe : Farid El Atrache ; je regarde et me perd souvent dans le regard et sourire profonds de ma « muse », les paysages forestiers où la « sérénité » règne... ; j’aime à sentir les doux et suaves parfums féminins ; j’aime à toucher, effleurer ces peaux enivrantes... . Et surtout : Je ne travaille jamais !

Plus il y a de maîtres ou d’inventions singulières, plus un vrai maître est joyeux ! SOLLERS est un vrai maître joyeux, du moins lorsqu’il regarde...en amont : « Sept millions d’années en amont, passe encore, je peux toujours m’imaginer que cet ancêtre mal dégrossi vient vers moi, m’anticipe, m’annonce, allumera un jour une cigarette avec un gracieux geste chimpanzé de la main. Mais sept millions en aval ? Et même seulement dix mille ou mille ? Là, je suis écrasé, je me cache, je vomis, je m’évanouis. Le mieux serait sans doute de me jeter tout de suite par la fenêtre. »

Un dernier mot : je n’ai jamais rencontré SOLLERS. Pire, il est resté sourd à mes envois ! À l’instar du Sage chinois, pas un seul mot ! Vive donc le chant du rossignol !

Khalil El Nour, Bruxelles, 1-5 juin 2008.

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