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Lecture Paradis II (suite)

D 7 août 2007     A par livia - C 3 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Suite de la lecture de Paradis 2 (1986) par Sollers à l’époque de sa parution.

soleil coeur point coeur point de coeur passant par le coeur
Philippe Sollers, Paradis 2 p.7

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Formule récurente dans Paradis 2 et peut-ête sa clé principale, déja abordée dans Drame.

Peut-être sommes-nous, sous un certain angle, faits pour converger ensemble vers un même point, vers le serrement dont la pulsation occupe chaque seconde. Flot de vie, flot de rien : flot de sang, flot de cendres. »
Ph. Sollers, Drame. p. 30.

« Comme dans La Divine Comédie,mais hors de l’ordonnancement hiérarchisé du poème dantesque, le Point s’affirme — hors réalité — comme la seule réalité à laquelle tout se ramène, la non réponse à toutes les questions, le plus petit commun dénominateur de tous les phénomènes
[...] L’oeuvre de Sollers est traversée de révélations instantanées « épiphanies » qui confèrent au texte sa verticalité : moments inscrits dans la fuite et l’abolition du temps, de la vie, de la mort ; surgissement d’un autre temps au coeur même du temps ; expérience du vide au plus profond du point »
Ph. Forest, De Tel Quel à l’Infini, p. 169-173

Aussi réflexion sur l’infini, dieu infini... une autre clé de ce texte. Un texte, poursuit Philippe Forest, qui se « referme sans fin sur une sorte d’expérience mystique [1] qui en constituerait le "pivot" [...] mais qui aussi comme chez Dante, se déplie tout à coup et découvre dans les volumes qu’il déploie l’ensemble de ce qui peut être dit : monde, représentations, société.
[...]
L’oeuvre de Sollers , centrée sur ce point qu’elle expose et explore, animéé d’un double mouvement contradictoire et cependant logique : intérieur, extérieur ; systole, diastole disait avec plus de justesse Sollers évoquant par là même l’image d’un coeur [2] — « soleil point coeur point de coeur passant par le coeur » — qu’une autre nécessité que la biologie fait battre. Ce coeur-là a pour raison une jouissance que la raison n’ignore pas forcément : celle de l’ infini. Paradis I et II, Femmes, Portrait du Joueur et les romans qui suivent dessinent un espace [...] dont la cohérence n’implique pas la clôture et où l’infini [...] s’inscrit et s’enfuit, présent par éclipse. »
Ph. Forest, De Tel Quel à l’Infini, p. 174



Notes en chapeau de pileface


[1me souviens d’une évocation (rapide, juste suggérée) d’expérience mystique par Sollers dans une église de Venise. Sollers frappé par la « grâce », « l’infini »... quelque chose comme cela... Vais essayer de retrouver le passage bien que je ne me souvienne pas du titre du livre en question.

[2Ph. Sollers, « Voir ce qui est, et en jouir » in art press, avril 1986.

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