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paradoxe

Pensée paradoxale

D 8 juin 2005     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook



Le paradoxe irrigue la pensée et l’écriture de Sollers. Omniprésent. Une seconde nature.

Ainsi dans Drame (1965) :

« ...Le même silence en est comme la formule vaste et cachée. Simultanément ce silence représente l’achèvevement de tous les langages désormais comprimés dans une suite refondue et défigurée. Là, toutes les paroles se perdent, sont réduites au point mort »

p.22

Ou encore, quelques lignes plus loin, dans la même page :

« Enfin, les visions s’organisent. Mais les plus décisives sont peut-être celles qui ne lui laissent aucune image, simplement la marque vivante et fondamentale d’une aventure effacée. »

Notez aussi, comment Sollers tire le paradoxe, à la façon des fusées de feu d’artifices : l’illumination principale en déclenche une autre. Effet magnifié. Ici dans le contexte de Drame dont Roland Barthes a dit : « Drame est la remontée vers un âge d’or, celui de la conscience, celui de la parole. Ce temps est celui du corps qui s’éveille, encore neuf, neutre, intouché par la remémoration, la signification. » (cf. Sollers écrivain)

Dans un autre contexte, Le Secret, 1992, « les confessions non trafiquées ou non réécrites d’un agent secret . », on peut lire :

« Conclusion générale : la guerre irrégulière repose sur une paix si profonde que tout désir de guerre s’y noie et s’y perd. On fait la guerre, on traite le mal par le mal, on fait mourir la mort avec la mort (mort où est ta victoire ?), on circule à grande vitesse dans une immobilité parfaite, on ne vise aucun but, et c’est pourquoi, finalement, il y en a un. »

p. 168.

Ou encore, dans son Dictionnaire amoureux de Venise, 2004, lettre E, Eglises. Dans celle de Gesuatti. « son église ( deux fois par jour, le matin et le soir)...[ou] l’essentiel se passe au plafond avec Tiepolo, grand maître aérien de l’espace. », que voit Sollers ?

« Tiepolo, c’est du Saint-Esprit dans les cintres, [...] Ca descend vers vous, ça vous oblige à monter. Descente ascension : c’est le fond de ce que cette religion veut dire. »

p. 220.

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Barthes ( Roland) Dictionnaire amoureux de Venise Drame Gesuatti Le Secret paradoxe Tiepolo (Giambattista)