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Joyce, de Tel Quel à L’Infini (I)

De 1962 à 1973

D 9 avril 2007     A par Albert Gauvin - C 3 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Dès 1962, Tel Quel s’intéresse à Joyce (n°10). Mais c’est en 1965 que Sollers en parle dans des termes qui annoncent bien des développements à venir. A propos de Joyce — et, déjà, précisément, de Finnegans Wake — lors de sa conférence sur Le roman et l’expérience des limites [1], il écrit :

« voici que la lisibilité se crée au coeur même de l’illisible, voici que la sédimentation des langues devient, à la frontière du monde et du rêve, le monde et le rêve d’un seul et de toute l’humanité. La limite touchée par Finnegans Wake est ici capitale : le lecteur est mis en demeure de devenir l’acte de déchiffrement qui ne peut jamais être global et définitif mais s’indique comme métamorphose et glissement circulaire :

« En écrivant sur la nuit, a dit Joyce, je ne pouvais réellement pas, je sentais que je ne pouvais pas utiliser les mots dans leurs rapports ordinaires. Ainsi employés, ils n’expriment pas comment les choses sont durant la nuit, dans leurs diverses étapes : conscience, demi-conscience, puis inconscience. [...] Mais quand le jour se lève tout redevient clair. »

Dans la nuit où Joyce est entré par son écriture, les langues se dénouent et deviennent vivantes, elles dévoilent leur ambiguïté, leur multiplicité dont nous sommes les reflets en plein jour, des reflets, des images qui se croient protégées et claires. Nous vivons dans le faux jour d’une langue morte aux significations bornées : nous manquons le jour dans la mesure où nous manquons la nuit que nous sommes. Mais nous ne sommes pas autre chose que ce mouvement nocturne et diurne du lisible et de l’illisible, en nous, hors de nous, — et cela nous ne voulons pas le savoir. »

La même année, Tel Quel publie (n°22) une traduction du Portrait de l’Artiste (inédit de 1904) présentée ou plutôt suivie par un texte d’Hélène Berger [2], L’avant-portrait ou la bifurcation d’une vocation.

En 1967, dans le numéro 30 de Tel Quel, on trouve, outre un article de Jean Pierre Faye (Post-scriptum : Shem trouvé), un article de Jean Paris (Finnegans, Wake !) et une présentation par Philippe Lavergne de sa traduction du chapitre sept de Finnegans Wake, l’avant-dernier de la 1ère partie, intitulé Shem. Sans doute écrit très tôt, vers 1923-1924, "nous y trouvons tout le dessin du livre" nous dit Lavergne (il mettra près de vingt ans à traduire l’ensemble). Mais l’approche d’ensemble reste encore étroitement linguistique.

Puis, en 1972, il y a Lois, bien sûr, où l’ "influence", " la plus grande proximité avec Joyce " [3] sont déjà sensibles (travail sur la musicalité de la langue, mots-valises, jokes, etc...).
Hommage à Joyce (et à Pound) :

" Away ! Debout ! Debout ! Write it ! Write it all down ! Farewell ezra ! Welcome Jimmie ! Away ! Je vous l’avais bien dit que je reviendrais ! Pas si fou ! Eternel détour ! Avec mon carnet carbone ! Juif erin ! "

Citation-traduction-réécriture du début du dernier chapitre de Finnegans Wake :

" Sandhyas ! Sandhyas ! Sandhyas ! dormourant le bas, appelant l’eau bas, résuractionné l’airveilleur du bas, o rallie-rallie, o relie-ravis, o reluis pleinphix tout brillant luilui, soit l’oiseau en vie, notre râle écrit, nos sémématières sur l’ossiénanie... " (Lois, coll. Tel Quel, p. 41).

La même année, Stephen Heath, un jeune chercheur anglais, publie un long article — Ambiviolences. Notes pour une lecture de James Joyce — dans Tel Quel 50 et 51.

Sollers publie ensuite H en 1973. On y peut lire une discrète référence à Joyce (p. 90) :

" l’autre exécution qui me touche c’est come ye sons of art le 30 avril 1694 [4] avec sound the trumpet till around you make the listening shores rebound et dévalement croisé des hautes-contre que joyce cherchait à tâtons aveugle sur son poste parce que le journal avait annoncé le concert ce qui ne manqua pas d’étonner son visiteur " (H, Coll. Tel Quel, p.90).

Joyce in progress in Tel Quel N° 54

Mais les choses se précisent. Dans le numéro 54 de Tel Quel qui sort en mai de la même année, 24 pages sur Joyce in progress. L’exergue. L’introduction. Trois textes.

L’exergue est de James Joyce :

Je suis en train de construire une machine à une seule roue. Sans rayon bien sûr. Une roue parfaitement carrée. Vous voyez où je veux aller, n’est-ce pas ? Je parle très sérieusement, attention, n’allez pas croire que c’est une histoire idiote pour des enfants. Non, c’est une roue, je le dis à l’univers. Et elle est carrée. "

L’introduction est signée "NDLR". Elle est évidemment de Philippe Sollers. On peut y lire :

" Le travail le plus important de la littérature du XXe siècle est encore, surtout en France, presque totalement méconnu. Plus de cinquante ans ont passé depuis la publication d’Ulysse. Trente-quatre ans, depuis celle de Finnegans Wake. Pourquoi ce silence bavard, anecdotique, somme errante de détails confus ? Pourquoi cette réputation d’illisibilité ou de gratuité pour une oeuvre aussi claire (forme et sens) ? Breton condamne Joyce sans l’avoir lu. Jung de même. Et, de même, Miller. Résistance du spiritualisme occultiste et obscurantiste pour lequel, au fond, Joyce n’est pas un "bon fou" laissant place à un au-delà exploitable. Gênante, cette hyper-rationalité constructive. Inadmissible cette intégration-composition de la schizophrénie la plus déchaînée. Les cultes, les religions ont toujours la même posture : il leur faut un ailleurs dont le langage serait l’exposant. Or Joyce déplace en acte, en histoire, ce qui s’effectue de l’inconscient dans la langue. Et c’est tout un siècle de demi-lumières qui bafouille devant son éclairage-coupure, qui, donc, se dérobe, bouche, substantialise, psychologise, voulant sauver ses fétiches. Finalement sans succès : la cure suit son cours. "

Tout un programme, on l’aura compris, et pas seulement pour lire Joyce : à la suite de H, " c’est Paradis qui s’annonce..."  [5]. " La cure suit son cours ".

Suivent :

— un article de Stephen Heath intitulé Trames de lecture (A propos de la dernière section de Finnegans Wake)

— un texte de Sollers, Argument composé de trois "passages" (A-, B-, C-). J’y prélève ceci :

" A—
Sandhyas : sanctus, shantih (paix), sans dieu, sans diable, andiamo. Lever, élévation, départ depuis l’intermédiaire entre le sommeil profond et la mort (sanscrit : sandhya). On entend aussi dies, dei, days. Fond de cycle. Rivage (sable, sand) terminus, tout le monde descend. Trois fois. [...] "
" Sur des miniatures-enluminures de l’Evangile, au XIIe siècle, on voit le hic est filius meus dilectus apparaître sur le parchemin (charte) de la main du père hors d’un nuage pendant que la colombe (saint-esprit) fonce de haut en bas sur le crâne du fils (christ) à mi-corps dans l’eau (rivière, anna livia). Le i est intégré dans le h ; la formule hic est est agrégée en hce, le e surmonté d’un trait. Baptême du livre (fils) par le père (Joyce) dans l’eau-fille-mère. Don des langues, nouvelle ère. JoyCE. "

HCE : Here Comes Everybody = Ici vient quiconque [6].


— la traduction par Philippe Sollers et Stephen Heath de trois extraits de la 17ème et dernière section de Finnegans Wake, dont la fin du livre. Cette traduction sera reprise intégralement — ainsi que l’Argument qui la précède — vingt deux ans plus tard dans le n°49-50 de L’infini (printemps 1995). Nous la publions avec le texte original de James Joyce en document joint (cf. SANDHYAS ! SANDHYAS ! SANDHYAS !).

Cela commence comme ça :

" Sandhyas ! Sandhyas ! Sandhyas !
Appel de bas. Appel des bas au-delà. Arrêt ! Surrection ! Ici Eirveilleur pour sacré nom d’monde. O rallie, O rallie, O rallie ! Pleinfeunix, O rallie ! A quoi ça ressemble ce signe, c’te langue d’oisie. Cherche-toi pour toi plurinée matière. Brouillarze à l’est vers mer d’Ossianie. Luici ! Luici ! "
 [7]

Dans le numéro 55 de Tel Quel (septembre 1973) — Sollers y publie Sur le matérialisme I — on trouve la suite du dossier Joyce :

— un texte d’Umberto Eco, "Sémantique de la métaphore"

— un texte de Jacqueline Risset, Joyce traduit par Joyce qui présente la traduction italienne de deux fragments de Finnegans Wake parue à Rome en 1940, " le dernier travail de Joyce avant sa mort " (" Joyce n’a pas été traduit en italien. Joyce s’est traduit lui-même. " " the italian version I made of Anna Livia " dit Joyce dans une lettre). J. Risset y insiste sur l’attirance de Joyce pour l’italien, la langue de Dante, Dante dont elle nous rappelle l’importance centrale pour la formation de Joyce.

— la traduction des deux fragments connus sous le nom de Anna Livia Plurabella.

L’écriture de Finnegans Wake durera 17 ans (de 1922 à 1939) [8]. Le livre comptera 17 chapitres. Philippe Lavergne, son dernier traducteur, nous dit, dans la préface à l’édition de 1982, que " James Joyce reprendra 17 fois le même chapitre décrivant la même lame des tarots : l’Etoile, arcane 17 [9], qu’il fait celle du destin. " Il écrit aussi : " On ne peut que s’émerveiller sur la correspondance des 17 chapitres de Finnegans Wake, et de la sourate 17 du Coran, appelée Voyage nocturne, où le Prophète, transporté de la Mecque à Jérusalem, s’écrie :
"... j’ai effacé le signe de la nuit... " (relire ici ce qu’écrivait Sollers en 1965... 17 ans plus tôt).

C’est donc après et par ce retour sur Joyce et sur — précisémentFinnegans Wake (de l’anglais au français ; de l’anglais à l’italien) que Philippe Sollers — dans Tel Quel 56 (février 1974) — commence la "publication permanente" de Paradis, aggravant aussitôt sa propre "réputation d’illisibilité". Ce n’est évidemment pas un hasard.

Reprenons :

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Tel Quel 54, p. 16



ARGUMENT

A-
Sandhyas : sanctus, shantih (paix), sans dieu, sans diable, andiamo. Lever, élévation, départ depuis l’intermédiaire entre le sommeil profond et la mort (sanscrit : sandhya). On entend aussi dies, dei, days. Fond de cycle. Rivage (sable, sand) terminus, tout le monde descend. Trois fois. Rythme 3-4 ou 4-6 selon qu’on prend la lignne graphique ou phonique. Ouverture (A, O), dentale (K,D). Elément principal : AD (anno domini). In illo tempore. Appel de tous les mots-phrases, de toutes les pages. Hourrah final, recommencement. Atmosphère de chasse (chiens, veltro di Cristo de la Commedia). Résurrection. Message radio-télévisé mondial, réveil. Ralliement des oiseuax depuis tous les horizons. Oralité (voix). Table des matières vers l’est, l’Asie. Retour à l’envoyeur. Ossian, océan, océanie. Battue, aube. Gibier débusqué. Appels Ca s’dégage. Sortie d’ l’homme. Lumière, avancée après-coup, addition. Soleil, or et boue (énonciation des contraires, quadrature du cercle), on est sur le quai, voilà Saint-Pierre (paradis). Toilette. S’rait temps de changer de crèmerie. De nouveau accord 3-4 ou 4-6. Les danois (chiens, vikings). Dieu parle en speaker génital (on rend le BBC de breeding bradsted culminwillth par ORTF, d’où : génitortf). Le leader chante ses lieder. Jubilé. Allez, sortez-moi d’ là (vieux cloaque). Dé-damnez-vous. Confessionnal. Prophétie sous jeu de mots, vérité de la bière. Annonce d’invasion, Gengis Khan. Tout cela dans le genre : c’es trouvé, je vous file le transmutation, bonjour-bonsoir. Ici le Paraclet, parlant toutes les langues."
Sur des miniatures-enluminures de l’Evangile, au XIIe siècle, on voit le hic est filius meus dilectus apparaître sur le parchemin (charte) de la main du père hors d’un nuage pendant que la colombe (saint-esprit) fonce de haut en bas sur le crâne du fils (christ) à mi-corps dans l’eau (rivière, anna livia). Le i est intégré dans le h ; la formule hic est est agrégée en hce, le e surmonté d’un trait. Baptême du livre (fils) par le père (Joyce) dans l’eau-fille-mère. Don des langues, nouvelle ère. JoyCE.
Jugement dernier. Méli-mélo via l’Egypte passé au filtre du semeur lumière (semeur des années-lumières). Ton biblique.
Articulation védique (hymne). Feu (agni, en sanscrit). Langues de feu (pentecôte). Soleil signifiant.

B-
Accent indo-iranien (yazata). Extension du filtrage (religions, mythes). Qu’est-ce qui arrive ? Finnegans Wake soi-même, comme analyse-synthèse, creuset, nouvelle base de sens capable de tout re-raconter en en tirant le fil, le singulier-universel cosmo-historico-sexuel. Un tour en islam. Bouddhisme. N’oublions pas le children’s corner (pipi-caca). De nouveau l’évangile, bonne nouvelle. Passage par le paradis terrestre, sur le ton d’un bulletin météorologique lu à la radio. Chute d’Adam. Perte de langue universelle. Retour aux sources (du Nil, ou plutôt du Nihil, nil en anglais - o). Mais enfin, ça se boucle. Jonction occident-orient. De nouveau, ton prophétique. Insistance du sanscrit (stranscrit).


C-
Largo. Passage à l’annonce subjective de l’arrivée du nouveau cycle. Dieu va changer de femme (de matière). La vieille souffre. Elle sent arriver la nouvelle. Elle passe en delta. Après avoir charrié tout ça, tous ces fleuves. Retour au sein paternel. Perte incestueuse, folie. Rappel de l’annonciation (archange). Approche de la dernière écume. Les feuilles du livre s’achèvent (Joyce voit la dernière page flotter sur l’eau du langage). Et voilà l’embouchure, large. Le reste va retomber dans le cours de la reproduction-transformation (riverrun, première page). Baiser d’adieu. Dernier geste pour qui saisira l’ensemble.

Ph. S.

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Tel Quel 54, p. 18

Suit la traduction de trois extraits de la 17ème section de Finnegans Wake par Stephen Heath et Philippe Sollers.

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Philippe Sollers

Le 27 août 1984, France Culture

Finnegans Wake : la simplicité extrême ; il faut commencer par entendre.
Joyce lisant la conférence sur Moïse dans Ulysse et des extraits de Finnegans Wake.
Il n’y a pas de mystère Joyce, pas d’hermétisme, mais une voix à travers les syllabes, les langues.
Une éternelle présence acoustique.
L’importance de la théologie catholique et de Saint Thomas.
La parole répond de tout, c’est l’acte qui rassemble et dissout tous les phénomènes.

Trois sens en un, trinitairement :
« SINSE » : SENSE, SINCE, SIN.

Ce qui veut dire :
« depuis qu’il y a du sens il y a du péché ;
depuis qu’il y a du péché il y a du sens ;
depuis qu’il y a du "depuis" (du temps) il y a du péché et du sens. [10] »

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La précocité sexuelle extrême de Joyce.
La scène du bordel dans Ulysse [11].
Les lettres de Joyce à sa femme [12].
Sollers commente un extrait de Finnegans Wake : SANDHYAS ! SANDHYAS ! SANDHYAS ! [13].
L’entrée dans le paradis retrouvé se fait aussi par la parodie.


[1Logiques, Coll. Tel Quel, avril 1968.

[2Hélène Cixous qui publiera sa thèse en 1968 sur L’exil de James Joyce.

[3Vision à New York, Entretiens avec David Hayman enregistrés en 1978, Grasset, 1981, p. 118

[4Come ye, Sons of Art away (Venez, fils de l’art), ode de Purcell composée pour l’anniversaire de la reine Marie II d’Angleterre. 1694 est aussi l’année de naissance de Voltaire.

[5Commencé fin 1973. Vision à New York, Grasset, 1981

[6L’auteur comme le lecteur aussi bien.

[7Traduction d’André Du Bouchet (Gallimard, 1962) : " Sandhyas ! Sandhyas ! Sandhyas !
Tôt le monde en basse ! Tôt le monde à aube ost. Ourrez ! Surrection. Oeireveille allo galobe d’épôle en pôle. O ralliez, O ralliez, O ralliez ! Gomphanix, O ralliez ! A tout figne quasivif de l’oiseau. Mertez rubis en quête. Nue mer este pour l’Ossianie. Irci ! Irci ! "

Traduction de Philippe Lavergne (Gallimard, 1982) : " Sanctus ! Sanctus ! Sanctus !
Appel à toutes à jour. J’appelle toutes les brebis à boire le jour. Orée ! Surrection ! Eireweeker s’adresse au bon peuple de Bludin. O raillez ! O raillez ! O reillez ! Mes phlammes, oyez ! Ce qu’ensigne comme vie le Canaan sauvage. T’as gourdé tant d’histoires. As-tu vu l’Ossianie. Ici ! La voici ! "

Où l’on mesure les problèmes d’interprétation liés à la traduction et les non moins redoutables problèmes de traduction liés à l’interprétation.

[9Arcane 17 est le titre d’un livre d’André Breton. Breton qui, hostile au "roman", a "raté" Joyce comme, d’une certaine manière, Freud. Mais il ne fut pas le seul : Bataille admirait Joyce, mais celui-ci le laissait "presque indifférent" (Bataille, O.C. Tome VII. p. 615)

[10« Since » en anglais veut aussi dire « il y a » ; on peut aussi entendre en français : « depuis qu’il y a du "il y a", il y a du péché et du sens ». Sur le temps et le « il y a », voir Question de Temps. A.G.

[11Voir article.

[13Sur ce passage de Finnegans Wake traduit par Sollers voir article.

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3 Messages

  • A.G. | 5 février 2013 - 15:56 2

    Joyce, c’est vraiment du chinois, écrit, dans Le Nouvel Observateur, David Caviglioli qui dit avoir « lutté sur Finnegans Wake pendant une quinzaine de pages avant de le jeter par la fenêtre ».

    « La traductrice chinoise qui s’est frottée à « Finnegans Wake » s’appelle Dai Congrong. Elle a consacré huit ans au roman de James Joyce. Lors d’une conférence récemment tenue à Shanghai, elle a expliqué que le roman était difficile à lire en anglais, et qu’il devait donc l’être en chinois. Elle a dit : « Je n’aurais pas été fidèle à l’intention originelle du roman si ma traduction l’avait rendu facile à comprendre. »

    Et pourtant le livre s’est bien vendu. Enfin, paraît-il. Sa maison d’édition, la Shanghai People’s Publishing House, annonce 8000 exemplaires écoulés en un mois. Dans un pays qui compte 1.373.612.120 habitants (ce sera sans doute plus quand vous lirez cet article), on hésite à parler de best-seller, mais il s’agit du deuxième meilleur chiffre de vente dans la catégorie officielle des « bons livres », après une biographie de Deng Xiaoping. Il faut quand même préciser que 8000 exemplaires, c’est plus du double des ventes de l’édition originale irlandaise, en 1939, qui avait plafonné à 3400. »


  • A.Gauvin | 18 avril 2007 - 21:21 3

    Nous avons joint la traduction des trois extraits de la 17ème section de Finnegans Wake - dont la fin du livre - par Stephen Heath et Philippe Sollers ainsi que, en regard, le texte original en "anglais" de James Joyce.

    Cette traduction publiée pour la 1ère fois dans Tel Quel 54 (été 1973) [sans l’original] a été reprise intégralement dans le numéro spécial de L’Infini 49-50 (printemps 1995). Ce numéro conçu par Philippe Forest, à l’occasion de la publication de son Histoire de Tel Quel est composé de témoignages ou de textes permettant de revenir sur cette histoire.

    Sur la couverture une reproduction de la couverture du n°83 de Tel Quel (printemps 1980) avec une photo de Joyce.
    En dessous, ces mots : De Tel Quel à L’Infini.

    De Tel Quel à L’Infini ? Joyce.