
« Je ne tiens pas du tout à mourir, mais, s’il le faut physiquement, j’accepte, comme prévu, qu’on enterre mes restes au cimetière d’Ars-en-Ré (Sollers en Ré), à côté du carré des corps non réclamés, des très jeunes pilotes et mitrailleurs australiens et néo-zélandais, tombés là, en 1942 (pendant que les Allemands rasaient nos maisons), c’est-à-dire, pour eux, aux antipodes ;
- Clocher de l’église Saint Etienne d’Ars-en-Ré
Simple messe catholique à l’église Saint-Etienne d’Ars, douzième siècle, clocher blanc et noir servant autrefois d’amer aux navires, église où mon fils David a été baptisé ;
Sur ma tombe, cette inscription : Philippe Joyaux Sollers, Vénitien de Bordeaux, écrivain ;
Si un rosier pousse pas trop loin, c’est bien. »(Philippe Sollers, Un vrai roman. Mémoires, 2007)
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Crédit photos : site de Julia Kristeva


« Lors de ses obsèques en l’église à l’église Saint-Étienne d’Ars-en-Ré, le 15 mai, au côté du livret religieux, un petit carnet sobrement intitulé « Sollers en Ré » et regroupant des textes évoquant l’île de Ré dans différents romans était à la disposition des participants. « Ces derniers jours, on ne parle jamais de l’île de Ré alors qu’il était en symbiose avec elle », notait son épouse Julia Kristeva, qui en a lu quelques extraits. »
Samuel Bleynie
Le Phare de Ré