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Manet / Degas : Amitié et rivalité entre deux géants de l’art

Au Musée d’Orsay

D 30 mars 2023     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Musée d’Orsay Du 28 mars au 23 juillet 2023

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Cette exposition confronte l’oeuvre de 2 monstres sacrés du XIXe siècle : Edouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917). Précurseur de la peinture moderne, qu’il affranchit de l’académisme, Manet est considéré à tort comme un impressionniste : il s’en distingue par une facture soucieuse du réel qui n’utilise pas ou peu les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s’en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes. Degas, est un des membres fondateurs du groupe des impressionnistes. Cependant son oeuvre est si variée par ses thèmes et sa pratique qu’il ne les rejoint pas dans leurs traits les plus connus... Manet et Degas se sont rencontrés au Louvre en 1862.


À gauche : “Autoportrait à la palette”, Édouard Manet (1878-1879) ; à droite : “Portrait de l’artiste”, Edgar Degas (1855)
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Seul autoportrait connu de Manet, il se représente sous les traits d’un dandy parisien autant que d’un peintre, pinceau et palette à la main ? (à gauche)
Sans doute, l’un des autoportrait les plus ambitieux de Manet, parmi la quinzaine qu’il a réalisé au cours de sa vie Ici, il se montre en jeune bourgeois ambitieux et glisse timidement un pinceau de entre ses mains. (à droite)

À gauche : Huile sur toile ; à droite : Huile sur papier marouflé sur toile • À gauche : 85,5 x 71 cm ; à droite : 81,5 x 65 cm • À gauche : Coll. particulière ; à droite : Coll. musée d’Orsay, Paris • Photo Wikimedia Commons. © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais/Patrice Schmidt/presse.

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A g. : Edouard Manet, Une jeune femme (dit aussi La Femme au perroquet), 1866
Huile sur toile, 185,1 x 128,6 cm, New york The Metropolitan Museum of Art.
A d. : Edgar Degas Femme sur une terrasse (dit aussi Jeune femme et ibis), 1857-1858 (retravaillé vers 1866-1868 ?). Huile sur toile 100x74,9 cmnew York, The Metropolitan Museum of Art :

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Edgar Degas (1834-1917)
Jeune femme à l’Ibis, 1857-58
(détail)
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REGARDS CROISES

Edgar Degas, Jeune femme et ibis

Cette œuvre singulière est le fruit d’une transformation d’un premier tableau peint par Degas à Rome à la fin des années 1850 où seule était visible la jeune femme drapée dans un grand voile bleu. L’artiste ajoute quelques années plus tard les deux grands oiseaux au plumage éclatant et les fleurs d’un rose délicat, peut-¬être sous l’influence de Gustave Moreau dont il était alors très proche et qui avait imaginé comme sujet de tableau une « jeune fille égyptienne nourrissant des ibis ». Comme un écho à l’étrangeté du groupe formé par la figure et le couple d’oiseaux blottis contre elle, un paysage mystérieux occupe l’arrière-plan en contrebas de la terrasse. La ville, d’où se détachent de hautes tourelles sur un fond de ciel rose, évoque, par ses lignes architecturales et son traitement, un tableau sur lequel Degas travaille au même moment, Sémiramis construisant Babylone.

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Édouard Manet, Une jeune femme, (La Femme au perroquet)

Peut-être en réponse à Gustave Courbet, auquel on l’associait alors souvent, qui avait présenté au Salon de 1866 une Femme au perroquet, Manet peint Une jeune femme en compagnie du même oiseau. Debout, vêtue d’un long et ample peignoir d’un rose chatoyant, elle tient de la main droite un bouquet de violettes dont elle hume le parfum, tandis que sa main gauche semble jouer avec le cordon qu’elle porte autour de son cou et qui retient un monocle d’homme. Le modèle de Manet n’est autre que Victorine Meurent, qui avait précédemment posé nue pour Le Déjeuner sur l’herbe et Olympia. On ne sait si les visiteurs et les critiques du Salon de 1868, où le tableau a été exposé, ont reconnu ses traits, mais l’artiste se vit peignoir. Une dizaine d’années plus tard, le « couple » femme et perroquet inspirera à Gustave Flaubert l’un de ses Trois contes,« Un cœur simple ».

Isolde Pludermacher
Conservatrice générale peinture au musée d’Orsay

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Édouard Manet et Edgar Degas, choc de titans au musée d’Orsay

Le musée parisien confronte Édouard Manet et Edgar Degas, deux génies qui s’admiraient et se jalousaient.

Par Stéphanie Belpeche
JDD, 27/03/2023


Edgar Degas 1834 –1917 Bains de mer petite fille peignée par sa bonne 1869 1870 .The National Gallery Royaume Uni Londres - The National Gallery London
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Sur la plage Boulogne-sur-Mer (1868), d’Édouard Manet /.. Katherine Wetzel/Virginia Museum. © Katherine Wetzel/Virginia Museum of Fine Arts
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Contre toute attente, le sujet n’avait jamais été traité. La confrontation entre deux géants de l’impressionnisme, Édouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917). Une idée de Laurence des Cars, alors présidente du musée d’Orsay et aujourd’hui à la tête du Louvre. «  Mon seul crève-cœur en partant, c’était de ne pas porter jusqu’au bout ce projet dont j’ai tant rêvé, regrette-t elle. Mais je suis émue de découvrir le résultat. Face à face, ces deux maîtres nous donnent une grande leçon d’histoire de l’art. Rien n’aurait été possible sans la complicité du Metropolitan Museum de New York, qui nous a ouvert sa collection.  »

Rétrospective passionnante

Le Met sera en toute logique la deuxième étape de cette rétrospective passionnante, riche de quelque 200 pièces  : des huiles, des pastels, des dessins, des gravures, mais aussi des carnets, des lettres et des objets provenant du monde entier. Beaucoup des États-Unis et de France, d’Europe (Londres, Lisbonne, Copenhague, Budapest, Stockholm, etc.), du Brésil et de Kitakyushu, une petite ville du sud du Japon. Sublimé par une scénographie élégante et raffinée, le parcours à la fois thématique et chronologique opère un dialogue évident entre deux individus que tout opposait en apparence.


« Le Tub » (1886) d’Edgar Degas. . M. d’Orsay, Dist. RMN GRAND PALAIS/H. LEWANDOWSKI
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Edouard Manet, Le tub, 1878, pastel sur toile, 54 x 45 cm, Paris, musée d’Orsay © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
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REGARDS CROISES

Édouard Manet, Femme dans un tub, 1878

Peut-être inspiré par certains des pastels sur monotype montrant des femmes à leur toilette qu’avait présentés Degas à la troisième exposition impressionniste en 1877, Manet réalise quatre pastels sur toile sur le même thème autour de 1878-1879. Ici, le modèle se tient nu, à demi penché, pressant contre sa cuisse une éponge d’où s’échappent des gouttes d’eau, le bras gauche cerclé d’un bracelet. À l’arrière-plan, un nécessaire de toilette est posé sur une table recouverte d’une draperie. Comme avec Nana mais sans l’ajout d’une figure masculine dans l’espace du tableau, Manet fait accéder le spectateur à une scène d’ordinaire réservée à l’intimité. Cet effet de proximité est accentué par le cadrage et la disposition du tub, dont les contours excèdent la largeur de la feuille, et plus encore par le regard de la jeune femme tourné vers le spectateur, dans un mouvement de tête qui s’oppose à celui du reste du corps.

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Edgar Degas, Le Tub, 1886

Ce pastel a figuré parmi la « Suite de nus de femmes se baignant, se lavant, se séchant, s’essuyant, se peignant ou se faisant peigner » présentée par Degas à la dernière exposition impressionniste, en 1886. Procédant par séquence d’images, l’artiste détaille les gestes typiques de femmes à leur toilette avec le même regard analytique que pour ses représentations de danseuses. L’artiste adopte ici un point de vue surplombant sur le corps nu et accroupi d’une jeune femme s’épongeant le dos dans un tub et dont les traits du visage demeurent invisibles. Perturbant les repères de la perspective traditionnelle, Degas représente à droite le bord d’une table comme s’il était redressé à la verticale, à la manière des estampes japonaises. Des accessoires de toilette y sont disposés suivant un agencement recherché et un jeu de formes faisant écho aux contours du corps de la baigneuse. Rompant avec les codes du nu traditionnel, ce pastel et les dessins qui l’accompagnèrent firent naître, malgré leur succès critique, la réputation du caractère misogyne de Degas.

Isolde Pludermacher
Conservatrice générale peinture au musée d’Orsay

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Manque d’audace

Leur rencontre, dont on ignore la date exacte, a lieu dans les années 1860 au musée du Louvre  : Manet surprend Degas copiant directement sur une plaque de cuivre le portrait de l’infante Marguerite Thérèse par Velázquez. Un geste rare en gravure puisqu’on esquisse en général le motif sur une feuille avant d’effectuer la transposition en eau-forte à l’atelier. L’aîné, interloqué, lance  : «  Vous ne manquez pas d’audace  !  » Avant de s’essayer à son tour à l’exercice. Les deux versions sont aujourd’hui accrochées côte à côte sur une cimaise.

À partir de ce moment, ils ne cessent de se regarder, de se toiser. «  Il y a entre eux un mélange d’amitié, d’admiration, d’irritation et de jalousie, raconte la commissaire, Isolde Pludermacher. Leur rivalité semble inévitable, mais chacun essaie d’entraîner l’autre. Manet propose à Degas de l’accompagner en voyage en Angleterre, mais ce dernier décline. Degas organise l’exposition des impressionnistes en priant Manet d’y participer et se heurte à un refus catégorique, ce qui le met dans une rage folle.  »

Manet veut rester dans les arcanes officiels pour toucher le plus de monde possible, un choix politique pour révolutionner les institutions de l’intérieur. Alors que Degas est un inconnu, lui rayonne, on ne parle que de lui dans la presse depuis Le Déjeuner sur l’herbe (1862-1863).

Discorde homérique

«  Leur relation est jalonnée de hauts et de bas, mais ils gravitent dans les mêmes cercles et fréquentent les mêmes personnes, note Isolde Pludermacher. Après la mort de Manet, Degas, qui possède enfin l’aisance financière, se met à collectionner les œuvres de son défunt partenaire de jeu. Une centaine au total, acquises par achat ou par échange.  » Exprimant enfin son exaltation envers son alter ego, en dépit de la discorde homérique provoquée par Monsieur et madame Édouard Manet (vers 1868-1869), peint par Degas dans l’intimité de la maison du couple  : insatisfait, Manet coupe l’image de sa femme, qu’il estime «  trop enlaidie  »  ! Le voici désormais au centre de la composition, dans une pose lascive…

Quand il retrouve sa toile mutilée, Degas l’emporte dans le but de «  rétablir  » l’épouse disparue. Vexé, il rend aussi à Manet une nature morte que ce dernier lui avait offerte. «  L’ambiance est plutôt électrique, poursuit la commissaire. Devant le Portrait de madame Édouard Manet sur un canapé bleu [1874], de son aîné, Degas a des émois de jeune homme. Pour lui, elle représente l’idéal féminin, car excellente musicienne. On peut tout imaginer…  »

Oiseaux exotiques

Deux femmes en miroir accompagnées d’oiseaux exotiques (un ibis chez Degas, un perroquet chez Manet), deux hommes gisant au sol (l’un matador encorné par un taureau, l’autre jockey piétiné par son cheval), deux baigneuses qui inspireront plus tard Bonnard  : la visite décline les comparaisons pertinentes et émouvantes qui suscitent des chocs visuels. Et qui permettent d’appréhender les ressemblances dans la manière de concevoir une proposition et les différences d’exécution, conférant à chacun sa singularité.

Stéphanie DELPÊCHE
«  Manet/Degas  », au musée d’Orsay (Paris 7e), du 28 mars au 23 juillet. musee-orsay.fr

Manet - Degas : le tableau de la discorde

Par Anne Audigier

Radio France, 29 mars 2023


"Monsieur et Mme Manet", Edgar Degas, 1868-69
- Kitakyushu Municipal Museum of Art
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Le musée d’Orsay réunit et confronte deux artistes essentiels des années 1860/1880 : Manet et Degas. Une relation complexe, qui soulève aujourd’hui encore de nombreuses questions. Emulation, rivalité, influence ou domination de l’un sur l’autre... Sans doute un peu tout ça à la fois.

L’écrivain irlandais George Moore qui faisait partie de la petit bande d’artistes qui, avec les deux peintres, fréquentait le café Guerbois, dans le quartier des Batignolles, puis plus tard celui de la Nouvelle-Athènes, à Pigalle, écrivait : "L’amitié des deux chefs de l’école impressionniste [...] a été ébranlée par une rivalité inévitable".

On ne sait pas exactement quand ils se sont rencontrés. La légende veut que ce soit au Louvre, au début des années 1860, devant une peinture de Velasquez dont Degas réalisait une copie.

On sait qu’ils se fréquentent régulièrement et qu’ils côtoient les mêmes cercles. Mais la correspondance entre les deux est quasi inexistante. En revanche, chacun évoque l’autre dans des courriers à des tiers. C’est là qu’on trouve quelques indices sur la nature de leurs rapports,un singulier mélange d’admiration et d’irritation. Ainsi, Manet peut-il qualifier Degas de "grand esthéticien" et de "serin" dans la même lettre, agacé de son refus de l’accompagner à Londres. Puis lorsque Manet décline l’invitation de Degas à participer à la première exposition impressionniste, il s’attire les foudres de ce dernier qui n’hésite pas à écrire à son propos : "Je le crois décidément plus vaniteux qu’intelligent."

Par ailleurs, on ne connaît aucune représentation de Degas par Manet, qui conservait une simple photographie de son ami posant un peu gauchement. En revanche, Degas a fait de nombreux portraits de Manet.

Des heurts et des disputes, il y en eut, donc, mais c’est une toile de Degas qui va causer l’une des grandes fâcheries entre les deux hommes : Monsieur et madame Manet, peinte en 1868 ou 1869.

Le profil de Suzanne

Degas y saisit Manet dans une attitude qui lui était "étrangement habituelle" écrit George Moore : vautré dans un canapé, jambe droite repliée, une main dans la poche et l’autre retenant son visage pensif. Devant lui, sa femme Suzanne joue du piano. Degas avait fait don de ce tableau à Manet. Mais ce dernier, estimant sa femme "trop enlaidie", découpa la toile pour faire disparaître cette "déformation des traits de sa chère Suzanne".

On ne sait pas exactement combien de temps s’est écoulé entre la réception de l’œuvre et sa "mutilation", mais on imagine très bien à quel point Degas en fut blessé lorsqu’il la découvrit. Il remporta son tableau et renvoya à Manet une petite nature morte que celui-ci lui avait offerte.

À la décharge de Degas, si on prend le temps d’observer les propres œuvres de Manet montrant le profil droit de Suzanne, il faut bien reconnaître que les traits de la talentueuse musicienne manquaient un peu de finesse. Un excès de réalisme dans le rendu de son cou un peu empâté ou de son nez imposant a pu être le motif d’une telle réaction de la part de Manet. Ou alors Manet refusait-il l’idée qu’un autre que lui puisse peindre sa femme.


"Madame Manet au piano", Edouard Manet, 1868
- Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
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Quelques années après la mort de Manet, Degas semble avoir eu le projet de "rétablir Mme Manet" et de lui rendre son portrait. Il ajoute une bande de toile, y applique une préparation colorée, on y distingue même une légère ébauche. Mais le peintre n’ira pas plus loin et ce bout de toile restera vierge jusqu’à sa propre disparition.


À lire aussi : Manet / Degas une exposition au musée d’Orsay du 28 mars au 23 juillet 2023

Pour la postérité de Manet

Manet disparaît en 1883 à l’âge de 51 ans. Frappé par cette disparition prématurée, Degas aurait déclaré : "il était plus grand que nous le croyions". Il participe ensuite à différentes initiatives pour perpétuer la mémoire de son ami. Cette admiration se manifeste à travers sa collection d’œuvres d’art dont il pensait faire un musée. Manet y occupe une place importante avec près de 80 œuvres, dont huit tableaux et une soixantaine de gravures. Ces acquisitions proviennent de dons, d’achats voire d’échanges avec ses propres œuvres.

À la mort de Degas, en 1917, parurent ces quelques lignes : "Degas avait une grande amitié pour Manet ; c’est ainsi qu’il racheta à sa veuve les études d’atelier de Manet et les brûla pour qu’elles ne fissent aucun tort à sa mémoire."

Manet / Degas, au musée d’Orsay jusqu’au 23 juillet 2023

Crédit : radiofrance



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Au verso de "Oeil pourOoeil" :

" On peut tout dire
avec un regard
écrivait Stendhal"

Cet ouvrage confronte
et commente
40 chefs d’oeuvres
de Manet et de Degas
afin de dévoiler leur
vision singulière
du monde moderne,
et sonder le regard _de celles et ceux
qu’ils ont peints.

LES AUTEURS :

Stephane Guégan
Conseiller scientifique auprès de la présidence des musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris

Isolde Pludermacher
Conservatrice générale peinture au musée d’Orsay, Paris. et commissaire de l’exposition

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