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Paris expose des œuvres de Whistler de La Frick Collection-New York

suivi de Sollers et La Frick Collection

D 22 février 2022     A par Viktor Kirtov - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook



James Abbott McNeill Whistler, Symphonie en couleur chair et rose : portrait de Mrs. Frances Leyland, 1871-74, huile sur toile, 195.9 × 102.2 cm, New York, The Frick Collection © The Frick Collection/ Joseph Coscia Jr. / James Abbott McNeill Whistler
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PARTIE 1. Des œuvres de Whistler de La Frick Collection-New York au Musée d’Orsay
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Jusqu’au 8 mai, le musée d’Orsay présente un ensemble exceptionnel d’oeuvres de James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) provenant de la Frick Collection à New York, actuellement fermée pour travaux.

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La Frick Collection, ouverte au public en 1935 dans la « mansion » new-yorkaise du magnat de l’industrie et grand collectionneur Henry Clay Frick (1849-1919), est l’un des plus importants musées d’art européen des États-Unis. À la faveur de la fermeture de l’institution pour travaux et de la présentation temporaire des collections au « Frick Madison » entre 2021 et 2023, un important ensemble d’œuvres du peintre américain James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) quitte New York pour la première fois depuis plus d’un siècle pour être présenté au musée d’Orsay au début de l’année 2022. Cette présentation exceptionnelle rassemble 22 œuvres dont 4 peintures, 3 pastels et 12 eaux-fortes de la Frick Collection ainsi que 3 peintures des collections du musée d’Orsay.

Sur Whistler. Avec les États-Unis et le Royaume-Uni, la France est une des trois patries du peintre. Né en 1834 dans le Massachussetts, Whistler fait son apprentissage et ses débuts à Paris entre 1855 et 1859. Après son installation à Londres, l’artiste garde un lien privilégié avec la scène artistique parisienne, exposant aux côtés des refusés en 1863 et devenant dans les années 1890 l’un des « phares » de la nouvelle génération symboliste. En 1891, l’État français achète son chef-d’œuvre :Arrangement en gris et noir : portrait de la mère de l’artiste. À la même date, Henry Clay Frick bâtit sa collection, et au début des années 1910, l’ouvre à l’art de la fin du XIXesiècle. Il achète dix-huit œuvres de Whistler – peintures et arts graphiques – faisant ainsi de cet artiste l‘un des mieux représentés de sa collection. Aujourd’hui, les grands portraits en pieds de Whistler comptent parmi les œuvres les plus admirées des visiteurs au côté des remarquables peintures d’Holbein, Rembrandt, Van Dyck ou Gainsborough de la collection.

« C’est un peintre anticonformiste auquel on a reproché, comme aux impressionnistes à l’époque, de présenter des tableaux inachevés ou des ébauches. Les amateurs et collectionneurs ont néanmoins cru en lui et il a défendu son art de manière acharnée » explique Paul Perrin, conservateur.


« Il plaçait l’art au-dessus de tout, de la morale, de la religion, du patriotisme, cherchant à faire vivre les formes, les lignes et les couleurs en toute indépendance », ajoute-t-il.

Au Musée d’Orsay sont présentés l’étonnant paysage L’Océan, peint par Whistler lors d’un voyage au Chili, trois pastels et douze estampes à sujets vénitiens, et trois grands portraits représentatifs de ses célèbres « symphonies en blanc » et « arrangements en noir » : leportrait de Mrs Frederick Leyland (chef-d’œuvre de l’Aesthetic Movement), le portrait de Rosa Corder, et enfin celui de l’extravagant esthète Robert de Montesquiou-Fezensac. Ce dernier, l’un des ultimes tableaux peints par Whistler, est probablement l’œuvre la plus moderne de la collection de Frick. Alors que l’année 2022 sera placée sous le signe de Marcel Proust, dont nous célébrerons le centenaire de la mort, cette effigie nous rappellera aussi l’influence de Montesquiou et de Whistler dans l’élaboration de La Recherche et la création des personnages du baron de Charlus et du peintre Elstir.


Symphony in Flesh Colour and Pink (Symphonie en couleur chair et rose)
 : Portrait de Mrs Frances Leyland
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Pour l’épouse de son principal mécène des années 1870, Whistler a créé un chef-d’œuvre esthétique dans lequel le sujet et le cadre forment un champ visuel harmonieux. Les tissus japonisants de la robe de Frances Leyland, que Whistler lui-même a conçus, semblent se dissoudre sans forme au bas de l’image. Faisant fi des règles de la perspective à partir d’un point, Whistler peint le tapis à carreaux et le parquet avec des carrés qui se trouvent à plat contre le plan de l’image, plutôt que de reculer dans l’espace. En conséquence, ils correspondent au motif de tissage de panier incisé du cadre, que Whistler a également conçu. L’image est une synthèse parfaite du sujet, du costume, et du cadre.
(Note sur le site de la Frick Collection)

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Ses grands portraits font sa célébrité. Une silhouette et un regard : il pratique l’art de la suggestion. Comme le raconte Paul Perrin, conservateur et commissaire de l’exposition, Whistler fait parfois poser ses modèles dans le noir, pour faire disparaître les détails non nécessaires. Inspirés de Vélasquez aussi bien que des estampes japonaises, ses personnages sont mis à distance du visiteur par des cadres qu’il dessine lui-même, et sur lesquels est parfois posé le papillon qui marque sa signature. Signe que ses encadrements font partie intégrante de ses créations, des photographies d’atelier le montrent en train de peindre sur des toiles déjà encadrées.
Anne Pigeat, Paris Match

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L’élégante épouse du principal mécène de Whistler y est représentée dans le salon de l’artiste à Londres, portant une sublime robe japonisante dessinée par lui. Provenant de la fameuse salle ovale de la Frick Collection, la toile irradie littéralement
Céline Lefranc, Connaissance des arts

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Video by Joanna Sheers

Nota. Céline Lefranc, tout en s’émerveillant devant ce tableau regrette le nombre llimité des œuvres présentées : « L’accrochage compte sept tableaux, quatre prêtés par le musée new-yorkais pendant ses travaux de rénovation, mis en regard avec trois conservés aumusée d’Orsay, »

Elle a néanmoins titré son article « Whistler au musée d’Orsay : un joli bouquet de chefs-d’œuvre » et note aussi : « On retrouve avec plaisir l’impressionnant portrait de sa mère (Arrangement en gris et noir n°1, 1871, conservé au musée d’Orsay), assemblage d’aplats noir, gris et blanc peint en 1871, qui justifie à lui seul la réputation de peintre moderne de Whistler. »


« Arrangement en gris et noir no.1, dit aussi La Mère de l’artiste » du peintre américain James Abbott McNeill Whistler (1834-1903). © FRANK PERRY / AFP
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James Abbott McNeill Whistler,, L’Homme à la pipe,, vers 1859,
huile sur toile, H. 41,0 ; L. 33,0 cm.,
© RMN-(Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowsk
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James Abbott McNeill Whistler,Variations en violet et vert, 1871, huile sur toile, 61,5 x 36,0 cm, Musée d’Orsay, Paris.© Muse´e d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
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James Abbott McNeill Whistler, Les Palais, Eau-forte et pointe sèche sur papier vélin, 25,4 × 35,9 cm, The Frick Collection, New York.© Joe Coscia Jr.
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James Abbott McNeill Whistler, Canal vénitien, 1880, Craie noire et pastel sur papier teinté brun, 30,1 × 20,5 cm, The Frick Collection, New York.© Joe Coscia Jr.
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James Abbott McNeill Whistler,Les Mendiants, Eau-forte et pointe sèche sur papier vélin, 30,3 × 21 cm, The Frick Collection, New York.© Joe Coscia Jr.
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Crédit ; AFP, Connaissance des Arts, admagazine.fr-, Paris Match, The Frick Collection,, Musée d’Orsay.


PARTIE 2. Sollers et la Frick Collection – New York
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Sur "Le Cavalier polonais"

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Le fameux tableau de Rembrandt que certains experts attribuent à l’un des plus talentueux élèves de son atelier, Willem Drost, fait partie de la « Frick Collection », New York. Huile sur toile de 115 x 135 cm. Ce tableau de 1655 fascine aussi des écrivains :



Le Cavalier polonais The Frick Collection – New York
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Le Cavalier polonais, détail
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Promenade ... J’ai envie de revoir la Frick Collection...
Villa bourrée de chefs-d’ oeuvre... Le Cavalier polonais, de Rembrandt... Il est là, oblique, farouche, surgi rouge du fond marron jaune du pay éveil...
« Pourquoi " cavalier polonais " ? dit Cyd. […]

Femmes, Folio, p.491.

LA SUITE ICI

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Le salon Fragonard à la Frick Collection

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« [New York] davantage de temps, loin de tout pour regarder la peinture. A la Frick Collection, par exemple, ou tout à coup, un jour de novembre, j’ai vu comme pour la première fois, Fragonard, les panneaux de Louveciennes refusés par Mmedu Barry à qui, par leur liberté de mouvement, ils donnaient sans doute le vertige. Craignant de perdre la tête en regardant ces peintures sur ces murs, elle l’a perdue tout à fait, plus tard. Fragonard ou Robespierre : il fallait choisir. « New York sera le centre de l’Occident, le refuge de la culture occidentale », dit à Morand un de ses interlocuteurs. Il y a, en tout cas, beaucoup de de dix-huitième français à New York, dans les collections privées. »

Philippe Sollers
La Guerre du Goût, Folio p. 70.

Les Surprises de Fragonard (1)

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THE FRICK COLLECTION : Le Salon Fragonard

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Lien vidéo : Cliquez l’image, puis sélectionnez la langue pour avoir le son.

THE FRICK COLLECTION : "Le progrès de l’amour"

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Lien vidéo : Cliquez l’image

Et plus loin :


« ...Fragonard, Picasso : deux boussoles pour le civilisé anesthésié par les proclamations futures, futuristes, futurisantes. »

ibid. p. 71.

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La couverture de Désir en édition Folio

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-  Couverture : Jean-Honoré Fragonard, _ Le progrès de l’amour : la rencontre, 1771-72 (détail).
The Frick Collection, New York.
Photo © Fine Art Images / Heritage Images / Coll. Christophel.
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Jean-Honoré Fragonard, _ Le progrès de l’amour : la rencontre,
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Date:1771–72
Huile sur toile
Dimensions : 125 x 96 in. (317.5 x 243.8 cm)
The FRICK COLLECTION
Credit : Henry Clay Frick Bequest

Nota : Fait partie d’un ensemble de quatorze panneaux peints en 1771-1772 et 1790-1791. Fragonard a peint les quatre premiers panneaux pour le pavillon de Madame du Barry, à Louveciennes, intitulés : L’amour et la jeune fille, La surprise de l’amour (La rencontre -Le meeting, ainsi désignée dans la Frick Collection), L’offre de la rose et La lettre d’amour. En 1773, Madame du Barry renvoya ces panneaux à Fragonard. Fragonard les installa dans la Villa Maubert de Grasse, et créa 10 nouveaux panneaux en 1790-1791. Réunis et conservés dans la collection Frick à New York depuis 1916

(Crédit : data.bnf.fr/)

Le panneau en situation dans le Salon Fragonard de la Frick Collection]

Crédit The Frick Collection

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1 Messages

  • Albert Gauvin | 23 février 2022 - 00:05 1

    Une amie me rappelle ce que dit Lauren Bacall à Humphrey Bogart dans le film de Hawks To have or to have not (Le port de l’angoisse), je cite de mémoire : "Si vous avez besoin de moi : rien à dire, rien à faire. Juste siffler (Just whistle)." Donc :
    — Un autre écrivain a écrit sur le Cavalier polonais. Il s’agit de Yannick Haenel dans son roman Jan Karski. LIRE ICI.
    — Quant à la toile de Fragonard qui se trouve en couverture de l’édition folio du roman Désir, elle m’a fait penser irrésistiblement à l’illumination de Rimbaud A une raison dont Sollers a d’ailleurs mis la première phrase en exergue de son roman. VOIR : FRAGO/RIMBAUD.
    — Pour ceux enfin qui n’auraient pas le loisir de découvrir la Frick Collection in situ, je signale qu’on peut voir une copie de l’ensemble des peintures qui composent le cycle des Progrès de l’amour dans le coeur d’une jeune fille plus près de chez nous, à Grasse, dans l’hôtel particulier du cousin de Fragonard où le peintre avait mis les originaux après les avoir gardés 18 ans dans son atelier. Cela mérite le déplacement. Vous en avez un aperçu ICI.