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La Guerre des sexes, toujours

D 16 septembre 2006     A par Viktor Kirtov - C 5 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Les relations hommes-femmes reposent sur un malentendu fondamental. Un thème lancinant dans les « dits et écrits » de Sollers. Illustration, par le petit bout ou le gros bout de la lorgnette, à partir de l’actualité :

Guerre et Paix des sexes

C’était le thème des entretiens de l’Université Paris 7
du 11 septembre 2006 au 15 septembre 2006 avec en ouverture Julia Kristeva et la participation de : L. Adler, S. Agacinski, C. Angot, P-L. Assoun, M.Darrieussecq, N. Garcia, M.Godelier, A. Kahn, F. Marmande, P. Sollers, J-D. Vincent.

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Adam et Eve par Jan van Eyck <BR>
Rétable de Gand, 1432 (détail)

Sextus politicus

En ce mois de septembre, Sextus politicus retient l’attention à la vitrine des libraires. Livre polémique de deux journalistes-écrivains Christophe Deloire et Christophe Dubois, paru aux éditions Albin Michel. Confidences politiciennes françaises sur les oreillers. D’Edgar Faure à Valéry Giscard d’Estaing ou Jacques Chirac en passant par François Mitterrand ou Roland Dumas... Deux ans d’enquête des dizaines de témoignages. Les témoins s’appellent Michèle Cotta, Catherine Nay, Philippe Sollers, Michel Charasse ou Charles Pasqua. Un autre épisode de la guerre des sexes. Lieu de l’action : les coulisses de la République, donc. Le temps de l’action... : écoutons Philippe Sollers :

Jacques Chirac séduit par sa «  vitesse d’exécution ». «  Dix minutes, douche comprise, n’est-ce pas ? Je pense que ce n’est pas un grand sensuel, mais qu’il a faim, avec un côté bonne franquette ». C’est Philippe Sollers qui le dit ! Mais où était-il donc pendant ce temps là ? Communauté d’intérêt, fréquentations communes ?

Sur Valéry Giscard D’Estaing :...bien qu’issu d’un milieu « où l’on ne plaisante guère sur le sujet », VGE s’est montré « plus grivois que prévu » à son arrivée à la présidence française et gérait les dossiers « tout en se dévergondant en catimini, comme savaient si bien le faire les rois de France ».

«  Votre sexualité est un domestique qui révèle votre esthétique. Impossible de tricher. C’est comme ça. »
Ph. Sollers
La chambre close

L’Arène de France

Nouvelle émission débat de divertissement, en cette rentrée, sur France 2. C’était Mercredi 13 septembre 2006. Thème : Une femme peut-elle devenir présidente de la République ?
Sollers y confirme son ralliement à Ségolène Royal. C’est bien pense t-il qu’une femme accède à la présidence de la République et que ce soit Ségolène Royal : «  Oui, ce sera un beau bordel » a-t-il lancé.
On change de président, mais on ne change pas de sujet. Pour s’en ré-jouir dans la révolution sollersienne ou s’en plaindre dans le nihilisme de la misère sexuelle d’un Houellebecq. Dans tous les cas : le chaos et le bordel au programme. Sollers préfère y aller joyeusement plutôt que dans un misérabilisme morose.

Beigbeder n’était pas là pour en rendre compte dans sa revue littéraire, dont le nom ne vous a pas échappé : « Bordel ».

Une simple émission de divertissement — multi-invités — dans lequel chacun a droit à deux ou trois répliques. Pas plus. Frapper au c ?ur du sujet vite et fort, avec le nez rouge, une pantalonnade et le rire forcé de service du clown sur la piste, telle était la posture de Sollers écrivain, dans son exercice médiatique : la part qu’il consent à donner à la société de spectacle — il a dit quelque chose comme ça — qu’il dénonce par ailleurs, pour que sa notoriété médiatique lui permette qu’existe (soit un peu lu) l’écrivain, celui de Portrait du Joueur ou de l’« Isolé absolu » filmé par A. S. Labarthe pour le cycle de France 3 : « Un siècle d’écrivains. »


A propos de Sextus Politicus

René Rémond, président de la Fondation nationale des sciences politiques, estime que le livre - même si les auteurs s’en défendent - représente un glissement de plus vers une culture médiatique à l’américaine où la vie privée des dirigeants est passée au crible.

Alors que les médias français s’étaient gaussés de la controverse suscitée par les aventures sexuelles du président américain Bill Clinton avec Monica Lewinsky, la place accordée à la vie privée des élus prend une place sans cesse croissante dans l’espace public du pays, souligne cet historien.

Marc Thibodeau
La Presse (Canada)
15 septembre 2006


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5 Messages

  • A.G. | 17 mai 2011 - 01:31 1

    Par Christophe Deloire, l’auteur de Sexus politicus : L’étrange omerta des médias sur le cas DSK (Le Monde du 16 mai 2011).


  • RASSA | 11 mai 2008 - 10:06 2

    Apparemment, la guerre des sexes a un fondement biologique comme le souligne le Professeur biologiste dissident Thierry Lodé dans son livre. Entre la mante religieuse et le viol de l’otarie, on retrouve toujours cette bataille des mâles et des femelles qui feraient l’évolution. Mais ce fond biologique vient du fait que "toutes les conduites existent dans la nature, depuis l’homosexualité à la poygynie". Bref on est pas tiré des ennuis, même si la réconciliation des sexes est un enjeu nécéssaire de l’évolution. Et puis, il y a le désir et ’amour tout de même....


  • Marie-Gabrielle | 11 février 2008 - 11:15 3

    Pardon d’autant de ce sérieux. Mais il serait courant d’appeler un chat un chat. Il était question là d’illustration(s). Il en serait ici d’état, et pourquoi pas, dans une nouvelle fonction. En tout cas, toujours de l’homme, et d’une femme...

    Il m’intéresse de lire sur cette échelle des patriarches et des matriarches (un mot que l’écran vient pourtant à l’instant de souligner en rouge : inconnu de notre dictionnaire virtuel alors à son versant féminin) - la vie sous un autre angle.... et donc, une hypothèse utile de la primauté d’un partriarcat dans l’ordre des choses (ce substantif pourtant masculin, vient lui-aussi d’avoir ce droit au rouge...), mais alors à quelle condition, et d’après quel augure ou bien pour quel motif ?

    Je crois que Ph. Sollers et d’autres s’attachent aujourd’hui à représenter la nouveauté du fait "athée sexuel" (expression de Sollers). Beaucoup d’énergie nécessaire et la patience assidue d’obtenir que cette vérité se montre et voie - au plein jour... où le petit machin au pouvoir de donner la vie se lirait un tout autre chose...

    Encore à suivre ?


  • Marie | 8 février 2008 - 13:44 4

    « Votre sexualité est un domestique qui révèle votre esthétique. Impossible de tricher. C’est comme ça. »

    L’esthétique a-t-elle seulement besoin d’être révélée ? Comportant - de par elle-même et par définition - sa part visible parfois insignifiante, mais toujours significative...

    Par ailleurs, vivrions-nous à une époque qui se réclame d’un, ou de plusieurs domestiques ? Notre quotidien en ferait-il volontiers la réclame, que pourtant, nombre n’en voudrait pas... mais alors, pourquoi ?

    Je dirai ma version peut-être plus féminine : "Votre sexualité est un domestique que révèle votre esthétique. Impossible de tricher. C’est comme ça."
    Des poids et des mesures ?


  • valérie bergmann | 18 août 2007 - 16:25 5

    Heureusement qu’il subsistera toujours, à mon sens, une "guerre des sexes" !
    Sinon, comment trouver le plaisir sexuel ? Le vrai, celui que peut de gens, hélas, ne connaitrons dans toute leur vie.
    A force de vouloir une soit-disant égalité des hommes et de leur alter-égo, nous perdons le contrôle de l’Amour, et de ses frasques.
    Oui à la parité professionnelle, mais, de grâce, laissez-nous, cette gueguerre si douce à l’érotisme exalté.
    Les dieux et déeses, se balladaient dans de douces et indolentes infidélités., si ma mémoire défaillante (de moins en moins), ne me discrésite pas.
    L’humanité a évolué, certes, mais au niveau du plaisir, nous en sommes à l’âge de pierre.
    Ah, les religions ! il serait temps de se mettre à l’heure de l’agnosticisme.
    BR>

    PILE ou FACE}, rien ne s’efface. Quelle révélation ma rencontre avec Sollers, ce qu’il émane d’Une vie divine et de ce blog, et de tellement de choses encore. Je n’aime pas trop les "merci",car rien n’est jamais certain, là,
    préside l’incontournable Divin. Merci quand même, Viktor. "Ludi est une merveilleuse menteuse"... Pile ou Face, rien ne s’efface. A l’infini.

    « "Parce que c’était lui, parce que c’était moi." » MONTAIGNE