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David Hockney par Catherine Cusset, Prix Anaïs Nin 2018

Retour sur son roman "A vous" avec Sollers en personnage de roman

D 15 février 2018     A par Viktor Kirtov - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


La romancière a été récompensée pour Vie de David Hockney, paru en janvier chez Gallimard. Son premier roman La Blouse roumaine (1990) avait été publié dans la collection « L’Infini » de Philippe Sollers.


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Catherine Cusset rencontre Philippe Sollers quand elle a vingt-deux ans, au printemps 86, après lui avoir envoyé un texte sur Sade. Sollers publie “Les larmes de Justine” dans sa revue,L’infini, et, l’année suivante, d’autres textes sur Balzac, Laclos, et Voltaire.

En septembre 1986, elle part comme lectrice à l’université Yale aux États-Unis. Elle y reste une deuxième année et, parallèlement à sa thèse française sur Sade, commence un doctorat sur le roman libertin, paru chez Champion en 1998 sous le titreLes romanciers du plaisir.

En mai 90, Philippe Sollers publie son premier roman, La blouse roumaine , dans la collection L’infini. Le roman sort dans une discrétion que l’attachée de presse chez Gallimard résume en trois mots : “C’est un flop.”

Son deuxième roman, En toute innocence, qui raconte les angoisses d’une adolescente tôt confrontée à la mort, paraît en mars 95 dans la collection blanche et reçoit un accueil critique enthousiaste. Salué par François Nourrissier, nominé pour le Goncourt et le Femina, ce bref roman marque la véritable entrée de Catherine Cusset sur la scène littéraire.

Elle publie son troisième roman, À vous, en octobre 1996. Ce roman qui se passe entre Paris et une petite ville du Connecticut et qui porte sur le pouvoir traumatisant du silence met en scène un éditeur et intellectuel parisien, Aloïs Man, ressemblant à Philippe Sollers.

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Avec David Hockney, Vie de David Hockney , paru en janvier 2018, Catherine Cusset rend hommage à un artiste d’une liberté extraordinaire, ouvertement homosexuel quand l’homosexualité était encore punie par le code pénal en Angleterre, peintre figuratif à une époque où triomphait l’abstraction, qui a osé défendre le plaisir contre l’esprit de sérieux et glorifier la vie quand la mort le cernait. David Hockney a de nombreux points communs avec le protagoniste de L’autre qu’on adorait : l’hédonisme, le non-conformisme, l’humour, la désinvolture par rapport aux institutions, le choix d’une double-vie entre l’Amérique et l’Europe… Mais là où Thomas avait échoué à trouver sa place dans la société, David a créé une oeuvre. Vie de David Hockney est en quelque sorte le miroir inversé de L’autre qu’on adorait (2016) qui avait été nominé pour le Renaudot, le Fémina, l’Interallié, le prix Décembre, le prix France-Culture-Télérama, le prix Inter, et finaliste pour le Prix Goncourt.

Nota : Tous ces éléments figurent sur le site de Catherine Cusset/

ENTRETIEN AVEC CATHERINE CUSSET
A propos de son livre Vie de David Hockney
- Sur le site Gallimard ICI.

CATHERINE CUSSET DANS LA REVUE L’INFINI
Simone de Beauvoir et la souffrance, L’Infini, Printemps 2009
Tiramisu, L’Infini, Hiver 1997
L’homme d’affaires, L’Infini, Printemps 1997
La passion selon Juliette, L’Infini, Automne 1990
Le ridicule, arme mortelle ?, L’infini, Printemps 1989
L’erreur de Valmont. D’un libertin qui n’assume pas son libertinage, L’Infini, Hiver 1988-1989

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A vous

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Gallimard, 1996

La présentation de l’éditeur
D’Amérique où elle a suivi son mari, Marie T s’adresse à Aloïs Man, l’écrivain parisien séducteur dont la rencontre a changé sa vie.
Inspirée par l’apprentissage difficile de la vie de couple, Marie écrit le roman qu’Aloïs Man attend. Elle le lui envoie. Il ne répond pas. Le silence d’Aloïs Man obsède la jeune femme. Elle l’entend comme un défi qui la pousse à l’adultère. Entrée dans le mensonge et la trahison, Marie n’a plus qu’un désir : se débarrasser d’Aloïs Man. Elle retourne à Paris pour revoir l’homme qui joue avec elle depuis cinq ans, et pour en finir.
Sur un rythme tendu comme celui d’un thriller, l’histoire d’une possession.

Le pitch du livre par une lectrice (Véro )

Écrit à la première personne, ce livre ressemble un peu à un journal intime. Celui de Marie T. qui s’’essaie timidement à l’’écriture. A Paris, elle fait la rencontre d’’Aloïs Man, célèbre écrivain, qui, en reconnaissant quelque talent dans un de ses textes, a sans aucun doute flatté un peu trop son ego. Depuis, Marie semble prise dans les filets de ce séducteur à la personnalité ambiguë qui la manipule insidieusement allant jusqu’’à l’’entraîner dans une relation complexe mais somme toute platonique qui vire pourtant à l’obsession pour elle.

Elle émigre à New York pour y vivre avec un mari, qu’’elle aime, certes, mais qui finit petit à petit par la délaisser en raison de son attitude pour le moins détachée puisque son esprit est complètement ailleurs, possédé par ce maître vénéré mais insaisissable.

Victime, elle décide alors vraiment d’’en finir.

« A vous »

Dans un article ancien, classé dans la rubrique "Sollers personnage de roman", intitulé
« Catherine Cusset - Le chien d’Alcibiade » nous avions présenté et commenté
un extrait de « A vous » ICI

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Eléments biographiques

Catherine Cusset est née à Paris en 1963. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure et agrégée de lettres classiques, elle a enseigné la littérature du dix-huitième siècle à l’université de Yale aux États-Unis de 1990 à 2002. Elle est l’auteur de treize romans parus chez Gallimard entre 1990 et 2018, dont En toute innocence,
Jouir, Le problème avec Jane (Grand prix littéraire des lectrices d’Elle (2000), La haine de la famille, Confessions d’une radine, Un brillant avenir (Prix Goncourt des Lycéens 2008), Indigo, Une éducation catholique, L’autre qu’on adorait et Vie de David Hockney, ainsi que d’un récit au Mercure de France, New York, Journal d’un cycle. Elle est traduite en dix-huit langues. Elle vit depuis vingt ans à New York avec son mari et sa fille.

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Liens

Catherine Cusset sur le site de Gallimard

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1 Messages

  • Benoît Monneret | 30 décembre 2020 - 12:10 1

    Monet, tout comme le Lorrain avant lui et comme Hockney après lui,
    était incapable ou presque de placer des personnages dans l’image.
    Poussin n’envisage pas un tableau sans personnage, c’est le maître.
    Juste après vient Cézanne et ses baigneuses.

    Manet y arrive, et l’incroyable Picasso se ballade comme d’habitude,
    espace et figures sont également tordus, maltraités, aimés. Hockney
    déconstruit l’espace mais il n’arrive pas à y insérer des figures
    déconstruites. Il est limité. Ses paysages sont superbes néanmoins.
    Bacon est important, Matisse aussi.

    Je joins un Hockney très agréable à l’œil en addendum à cette Vie de David Hockney par Catherine Cusset, et un Picasso qui me rend à moitié fou tellement il est beau.


    Hockney
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    Picasso
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