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Eric-Emmanuel Schmitt : "La Nuit de feu"

Voyage au désert

D 28 janvier 2016     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Eric-Emmanuel SCHMITT, « La Nuit de feu ». Dans le désert du Hoggar


Le véritable voyage consiste toujours en la confrontation d’un imaginaire avec une réalité ; il se situe entre ces deux mondes. Si le voyageur n’espère rien, il ne verra que ce que voient les yeux ; en revanche, s’il a déjà fabriqué les lieux en songe, il verra davantage que ce qui se présente, il percevra même le passé et le futur au-delà de l’instant ; éprouverait-il une déception, elle s’avèrerait plus riche, plus profonde qu’un simple procès-verbal.

(La nuit de feu - Eric-Emmanuel Schmitt


où l’auteur, perdu dans le désert du Hoggar raconte son cheminement initiatique, une expérience « mystique » qui a changé définitivement sa vie. C’est le « définitivement » qui m’interpelle !)

Résumé :

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« Je suis né deux fois, une fois à Lyon en 1960, une fois dans le Sahara en 1989. »
Une nuit peut changer une vie.
À vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée à pied dans le Sahara en 1989. Parti athée, il en reviendra croyant, dix jours plus tard.
Loin de ses repères, il découvre une vie réduite à la simplicité, noue des liens avec les Touareg. Mais il va se perdre dans les immenses étendues du Hoggar pendant une trentaine d’heures, sans rien à boire ou à manger, ignorant où il est et si on le retrouvera. Cette nuit-là, sous les étoiles si proches, alors qu’il s’attend à frissonner d’angoisse, une force immense fond sur lui, le rassure, l’éclaire et le conseille.
Cette nuit de feu -ainsi que Pascal nommait sa nuit mystique- va le changer à jamais. Qu’est-il arrivé ? Qu’a-t-il entendu ? Que faire d’une irruption aussi brutale et surprenante quand on est un philosophe formé à l’agnosticisme ?
Dans ce livre où l’aventure se double d’un immense voyage intérieur, Éric-Emmanuel Schmitt nous dévoile pour la première fois son intimité spirituelle et sentimentale, montrant comment sa vie entière, d’homme autant que d’écrivain, découle de cet instant miraculeux.

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Hoggar

Philippe Sollers, Les Voyageurs du temps

T. E Lawrence, à coup sûr un génie militaire de son temps auquel sa hiérarchie, comme d’habitude, n’a rien compris, décrit avec précision la science de la guérilla. C’est un vrai voyageur du temps, lui aussi, et son expérience, très particulière, vaut pour tous les espaces et pour tous les temps. Sa situation est le désert, et, contre lui, l’armée turque. Ses troupes : les irréguliers des pays arabes. Sa stratégie : ne jamais offrir de cible, procéder, non par poussées, mais par coups. On se déplace vite en chameau, on frappe, on se retire :

« Nos atouts étaient la vitesse et le temps, non la puissance de choc ; ils nous conféraient là puissance stratégique plutôt que tactique. La portée joue stratégiquement un plus grand rôle que la force [c’est lui qui souligne]. L’invention du bœuf en conserve a modifié la guerre sur terre plus profondément que la poudre à canon. »

Il fallait y penser : le désert doit être traité non comme une étendue de sable, mais comme une mer, un océan, une masse fluide et liquide. Les chameaux sont des barques, les cavaliers des marins, des baleiniers agiles, mais cette flotte, au lieu de vouloir prendre l’avantage sur le Léviathan turc, le, harcèle, le pique, le repique, disparaît, surgit à l’improviste, et surtout, par-derrière, détruit ses communications, s’évanouit et réapparaît à des centaines de kilomètres, sans qu’on puisse l’observer puisqu’elle est dispersée. Chaque guerrier a son autonomie, sa nourriture, son eau, ses armes. « Dans la guerre irrégulière, si deux hommes sont ensemble, l’un d’eux est sacrifié. » Et aussi : ‘’Notre idéal était de faire de l’action une série de combats individuels.’’

Philippe Sollers, Les Voyageurs du Temps.

Sollers au désert : La tentation du démon

En 1983, Jean-Paul Fargier filme Philippe Sollers « au pied du mur », à Jérusalem.

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Jerusalem. Sollers au pied du Mur


Vers la fin du film, Sollers est dans le désert ; il s’interroge sur la tentation de Jésus

Extrait vidéo restauré de « Sollers / Zagdanski : Dieu e(s)t le Diable »

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