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Qui êtes-vous Jean-Luc Godard ?

D 15 mars 2015     A par Albert Gauvin - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


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Jean-Luc Godard © MAXPPP/KEYSTONE/GAETAN BALLY - 2014.

Table ronde autour de Jean-Luc Godard

Projection privée par Michel Ciment. France Culture, 14 mars 2015 (49’56).

Invités :
Zoé Bruneau,
« En attendant Godard - Chapitre I, Chapitre II », éditions Maurice Nadeau
Chantal Pelletier,
« Et elles croyaient en Jean-Luc Godard », éditions Joëlle Losfeld
Olivier Séguret,
« Godard Vif » à paraître début avril 2015, G3J éditions
Anne Wiazemsky,
« Un an après » chez Gallimard, collection « Blanche »

Crédit : Projection privée

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En attendant Godard, Chapitre I, Chapitre II
Zoé Bruneau

L’auteur a attendu huit ans avant de travailler avec Jean-Luc Godard dans Adieu au langage, Prix du Jury du Festival de Cannes. C’est cette attente, suivies des péripéties du tournage, que raconte avec humour et tendresse Zoé Bruneau dans un journal tenu au fil du temps, d’une sincérité rare qui n’appartient souvent qu’à la jeunesse. 136 p. illustrations en couleur. 12 euros (2014)

Zoé Bruneau est née à Paris au début des années 80. Ses parents sont comédiens issus du théâtre et de la télévision. Ils transmettent leur goût pour l’humour et la fantaisie à leur fille qui à son tour monte sur les planches du théâtres. Elle écrit et réalise des courts-métrages. En attendant Godard, Chapitre I, Chapitre II est son premier récit. La Quinzaine littéraire.

Lire aussi sur Pileface : Zoé Bruneau, Un Jour Godard viendra... et Dans le journal de Zoé Bruneau : « En attendant Godard » (à propos de Adieu au langage).

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Et elles croyaient en Jean-Luc Godard 
Chantal Pelletier

Assise sur une chaise en formica du ciné-club de la Maison des jeunes, Anne, quinze ans, a une véritable révélation, un soir de 1964, en voyant Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, les deux cinglés magnifiques d’À bout de souffle, s’aimer, jouer et en finir. Touchée par la grâce, elle va se libérer du carcan lyonnais routinier où, seule entre ses parents paysans exilés à la ville et mangés par le travail, elle périt d’ennui.
Ses deux « plus que sœurs », Marie, l’intello politisée, et Brigitte, la sulfureuse comédienne au regard violet, communient avec elle dans le culte de JLG, le seul auquel elles croient. Toutes trois « ne veulent pas que du pain, elles veulent toute la boulangerie ». Elles l’auront. Le succès, les hommes, les voyages. Les mariages, les enfants. Et les malheurs.
D’une écriture charnelle et acidulée, ce touchant hommage à l’amitié nous emporte tambour battant, avec gravité et légèreté, en noir et blanc et en couleurs, de 1964 à 2014. Éditions Joelle Losfeld.

Feuilletez le livre

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Godard Vif
Olivier Séguret

A paraitre le 8 avril 2015.

Ce livre n’est pas tout à fait un livre « sur » Jean-Luc Godard. Écrit entre Rolle, où vit et travaille le cinéaste, et Paris, où le journal Libération traverse la plus grave crise de son histoire, Godard vif est à la fois une évocation, une enquête critique développée, un reportage subjectif et un journal de bord courant sur quelques mois à peine, même s’il est nourri des fruits sauvages ramassés au cours d’un chemin, long de plus de vingt-cinq ans, où JLG et moi nous sommes parfois retrouvés.
Ce livre a voulu enregistrer un moment qui m’a semblé extraordinaire dans le cours de ce chemin, et marquer de sa petite pierre une fracassante année 2014, où tout s’est conjugué pour lui donner une bifurcation... G3J éditeur.

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Jean-Luc Godard et Anne Wiazemsky en mai 1968.
ZOOM : cliquer sur l’image.
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Un an après
Anne Wiazemsky

« La traque des étudiants se poursuivait boulevard Saint-Germain et rue Saint-Jacques. Des groupes de jeunes, garçons et filles mélangés, se battaient à mains nues contre les matraques des policiers, d’autres lançaient différents objets ramassés sur les trottoirs. Parfois, des fumées m’empêchaient de distinguer qui attaquait qui. Nous apprendrions plus tard qu’il s’agissait de gaz lacrymogènes.
Le téléphone sonna.
C’était Jean-Luc, très inquiet, qui craignait que je n’aie pas eu le temps de regagner notre appartement. "Écoute Europe numéro 1, ça barde au Quartier latin !" Nous étions le 3 mai 1968. »
Anne Wiazemsky. Collection Blanche, Gallimard.

Anne Wiazemsky sur Pileface. (sur La Chinoise et sur Une année studieuse , son précédent roman).

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Note

Il est beaucoup question de la période qui précède et suit immédiatement Mai 1968 dans l’émission. Une période sur laquelle on est rarement revenu sinon pour dire qu’elle est « dogmatique », c’est-à-dire... ne rien en dire, du point de vue des questions que Godard (se) pose sur la spécificité de la pratique cinématographique. N’est-ce pas là l’essentiel pourtant ?
J’ai vu Luttes en Italie en 1970 sur la table de montage de Godard quand il habitait avenue du Maine à Paris. J’ai projeté plusieurs des films de cette période (dite du « groupe Dziga Vertov ») à Lille avec les amis de Cinéthique (Fargier, Leblanc). Même si ces films sont évidemment datés, ceux qui suivirent (disons à partir de Numéro 2 (1975) ou de Sauve qui peut — la vie (1980)) auraient-ils été possibles sans ces essais expérimentaux (à la fois « trop » « théoricistes » et « politicistes ») ? On peut en douter.
Signalons le coffret « Godard politique » sorti fin 2012 chez Gaumont dans lequel on trouve « 13 films essentiels » : — La Chinoise (1967) — Le gai savoir (1969) — British Sounds (1969) — Pravda (1969) — Vent d’est (1970) — Luttes en Italie (1970) — Un film comme les autres (1971) — Vladimir et Rosa (1971) — Numéro deux (1975) — Ici et ailleurs (1976) — Comment ça va ? (1976) — Soft and Hard (1986), auquel il faut ajouter Film socialisme (2010) et des entretiens inédits avec Jean-Pierre Gorin, Jean-Henri Roger, Antoine De Baecque, Michel Semeniako, Yves Alfonso et Jean-Luc Godard.

Cf. sur Pileface : Sur les avant-gardes révolutionnaires : S.M. Eisenstein, Dziga Vertov..., J.-L. Godard. J’y ai mis en ligne Pravda que Godard tourna en 1969 avec Jean-Henri Roger et qui est assez représentatif de cette période [1].

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[1Anne Wiazemsky l’évoque, mais de loin, dans Un an après. Elle n’a pas aimé Un film comme les autres, a refusé de faire partie du "groupe Dziga Vertov". En fait, dès 1969, l’éloignement, douloureux, avec un Godard trop jaloux, avait commencé.

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