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Le compte-rendu de la relation Karski-Lanzmann

par Tom Wood (en exclusivité)

D 13 avril 2010     A par Albert Gauvin - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Pièces à conviction, suite...

Depuis maintenant plus de six mois que je suis plongé, grâce au roman de Yannick Haenel, dans le « dossier Karski », je vais, comme nos lecteurs sans doute, de découverte en découverte. Le désir de savoir et de comprendre, de la manière la plus honnête possible, la personnalité complexe d’un homme exceptionnel, Jan Karski, sa noblesse évidente, mais aussi ses contradictions, m’a incité à mettre en rapport des textes, des témoignages, parfois fort divergents, afin que chacun puisse se faire une idée — une idée aussi de la complexité de l’Histoire.
Que E. Thomas Wood, le biographe américain de Jan Karski, ait choisi de témoigner sur notre site, je le prends pour un signe d’approbation de cette démarche.
Quel est le « vrai Karski » ? La réponse est, vous le verrez une fois de plus ci-dessous, plus complexe que n’ont bien voulu le dire, ici ou là, depuis des semaines, certains journalistes ou certains historiens !
Jan Karski n’a pas dit son dernier mot en 1944 en écrivant son livre, pas plus qu’en 1978 quand Claude Lanzmann l’a retrouvé — ce dont nous lui serons toujours redevables — et interviewé [1].

J’écrivais il y a un mois : « Céline Gervais-Francelle [auteur de l’introduction de la nouvelle édition du livre de Karski Mon témoignage devant le monde] remarque [...] que, après 1985, « malgré Shoah — ou peut-être à cause de Shoah —, Jan Karski est demeuré en France tout aussi méconnu que cette résistance polonaise dont il faisait partie et son État clandestin, phénomène unique dans l’Europe de la Deuxième Guerre mondiale. » Gervais-Francelle ajoute que la réédition de son livre en 2004 « n’a guère entamé les stéréotypes et approximations surinterprétées de quelques historiens » et conclut en écrivant : « Que Jan Karski ait cependant inspiré à deux romanciers, en une même saison littéraire 2009, deux "réanimations" ou "fictions" fort éloignées l’une de l’autre, mais qui ont su mobiliser les curiosités pour le "vrai" Karski", nous amène à proposer au lecteur de la présente édition de son beau livre quelques précisions sur sa biographie. » [2]

Un mois plus tard, je dois ajouter que d’autres précisions seraient sans doute utilement apportées si des éditeurs français s’intéressaient à la seule biographie — relue et approuvée par Karski en 1994 —, celle de E. Thomas Wood et Stanislaw M. Jankowski, « Karski : How One Man Tried to Stop the Holocaust » [3] !

*


Le témoignage de Tom Wood

Le 11 avril je demandais à E. Thomas Wood, l’auteur de « Karski : How One Man Tried to Stop the Holocaust » [4] ce qu’il pensait du film de Claude Lanzmann Shoah et de la place accordée à Jan Karski dans ce film. Tom Wood me fit cette réponse.

Plutôt que de proposer mon opinion sur « Shoah », tant d’années après que j’ai écrit le livre, je pense qu’il est préférable de fournir le compte-rendu détaillé de la relation de Karski avec Lanzmann que j’ai inclus dans mon manuscrit original.

Je dois dire que j’ai laissé le professeur Karski revoir le manuscrit avant qu’il ne soit définitif, et qu’il s’est opposé à ce que j’y inclus certains des détails de sa querelle avec Lanzmann — sur l’accord qu’il avait signé et qui l’obligeait à ne pas parler publiquement de ses expériences de guerre jusqu’à ce que le film soit sorti. Il a estimé que la divulgation de ce conflit personnel se traduirait par une amertume renouvelée entre les Polonais chauvins [5] de sa génération et les Juifs.

A sa demande, j’ai retiré du livre cinq paragraphes qui raconte le désaccord. Maintenant que lui et d’autres, impliqués dans le débat initial sur la Shoah, ne sont plus avec nous, je crois qu’il est dans l’intérêt de l’Histoire de rendre cette information publique.

Pour mémoire, ces paragraphes et quelques détails sur la première femme de Karski ont été les seuls éléments de mon manuscrit qu’il m’a demandé de suspendre ou de modifier.

Parce que je ne me sens pas capable de fournir une traduction exacte de ce passage, je joins seule la version anglaise. S’il vous plaît, n’hésitez pas à le republier dans leur intégralité, en anglais, français, ou les deux langues.

[...] je vous remercie pour votre intérêt.

Cordialement,
Tom Wood

Voici donc, selon le voeu de Tom Wood, le passage sur les relations entre Karski et Lanzmann, avec les paragraphes inédits. On pourra le comparer avec le récit qu’en fait Claude Lanzmann dans Le lièvre de Patagonie, ses Mémoires publiés il y a un an [6].

*


Le compte-rendu de la relation de Karski avec Lanzmann

Tom Wood

A la fin des années 1970, Karski ne ressentait toujours pas plus d’enthousiasme à l’idée de parler de son expérience qu’il n’en avait ressenti les décennies précédentes. Mais la persévérance d’un cinéaste juif français allait le contraindre à mettre de son côté son voeu de silence. Claude Lanzmann s’adressa pour la première fois à Karski en 1977 avec l’idée de le faire participer à un documentaire qui raconterait l’histoire de l’Holocauste comme on ne l’avait jamais racontée, et qui ne reposerait que sur le témoignage de témoins, victimes et auteurs des crimes. Lanzmann présenta le projet de son épopée par courrier et par appels téléphoniques pendant plus d’un an, ne se résignant pas à accepter le refus de Karski de "remonter dans le temps" comme le professeur le disait souvent, d’affronter le passé cruel, de mettre à nu ses blessures psychologiques devant une caméra.

Dans une lettre en juillet 1978, Lanzmann aborda le sujet de la passivité polonaise concernant la Solution Finale. Le ton de ce courrier laisse supposer que le cinéaste, ignorant que Karski n’était pas un Polonais chauvin, se sentait le besoin de réaffirmer son absence de tout parti pris anti-polonais. En anglais, Lanzmann écrivit :

« Le point de vue officiel des Polonais sur cette question — et je suis tout particulièrement d’accord avec celui-ci — est que s’il existe une quelconque culpabilité quant à une non-assistance à personnes en danger, cette culpabilité est encore plus présente dans l’attitude du monde occidental que dans celle du monde Polonais. J’ai été très impressionné pendant cette enquête en Pologne quand j’ai découvert combien de Polonais s’étaient mis en danger pour aider les Juifs. Comme vous le savez, cette question de l’assistance aux Juifs sera un des principaux axes de mon film et c’est pour cette raison que votre témoignage sera si important. »

Lanzmann promit aussi à Karski qu’il ne serait pas amené à parler politique ou à prendre parti sur des questions plus larges, ce que Karski voulait éviter. Ces promesses, ainsi que l’insistance de Lanzmann sur le fait que Karski avait la responsabilité politique d’apparaître dans le film eurent raison de ses dernières résistances et il accepta de coopérer. Lanzmann et son équipe passèrent deux jours chez Karski en octobre 1978. Le film qu’ils tournèrent montra Karski dans un état d’extrême agitation mentale, avant même que l’entretien ne commence. « Maintenant je retourne 35 ans en arrière » dit-il à Lanzmann, d’une voix distante. « Non » dit-il alors, éclatant en sanglots. «  Je ne veux pas y retourner. » Se levant péniblement, Karski disparut dans un couloir.
Lorsqu’il revint, Lanzmann l’interrogea longuement ; pendant 4 heures le premier jour, et 4 heures le suivant. Pola [7], incapable de supporter la tension, quitta la maison.


REMARQUE : les 5 paragraphes suivants n’apparaissaient pas dans le livre.

[Karski signa un contrat avec la société de production de Lanzmann, dans lequel, en échange d’une petite rémunération, il accordait non seulement à Lanzmann le droit d’utiliser son entretien mais acceptait aussi de ne pas parler publiquement de son expérience avant que le film ne soit sorti. Les années passèrent pourtant, sans aucun signe du film.

Fin 1981, Karski commençait à s’impatienter de ce retard. Son attitude envers le passé avait subi une métamorphose. L’émergence d’historiens révisionnistes et d’autres groupes extrémistes qui qualifiaient l’Holocauste de mystification juive troublèrent profondément Karski. Parallèlement, il re-canalisait son amertume contre ceux qui avaient ignoré ses supplications au nom des Juifs : au lieu de taire le passé, il commençait à envisager la parole comme une forme de revanche contre ceux qui n’avaient pas agi. Dans une lettre à l’un des associés de Lanzmann, Karski décrivit comment il rongeait son frein à cause des restrictions contractuelles qui l’empêchaient de parler publiquement.

«  On propage des mensonges dans ce pays quant à la géhenne juive » écrit-il. « Je me suis tu pendant si longtemps, je veux maintenant que mon témoignage soit connu. Je veux que les gouvernements, les leaders politiques, les journalistes — ces personnes dont beaucoup sont toujours en vie — soient embarrassés. Je veux remuer la conscience du plus de monde possible ». Participer au film, écrivit Karski avait affecté sa vie et celle de Pola. « Après 20 ans de silence contrôlé, maintenant nous parlons de nos souvenirs longtemps étouffés, et tristement, nous sommes plus proches l’un de l’autre. »

Karski continua d’interroger impatiemment Lanzmann à propos de l’évolution du film. En 1982, d’autres redécouvraient son passé et essayaient de l’interroger. Dans une lettre, en faisant la liste des différentes publications et programmes télévisés nationaux qui l’avaient sollicité, Karski insista pour que les restrictions qui le « muselaient » soient levées. Lanzmann répondit avec fureur. « Vous n’avez pas la moindre idée de l’ampleur de cette entreprise » fulminait le cinéaste dans une lettre datée de novembre 1982. « En écrivant que je vous musèle, vous m’insultez, et je vous demande de présenter vos excuses. C’est la condition préalable à toute nouvelle discussion entre nous. »

Il n’y eu aucune autre discussion.]

En 1985, Lanzmann sortit finalement son film SHOAH, lui donnant pour titre la traduction hébraïque du mot « Holocauste ». D’une durée de plus de 9 heures, il s’agissait bien d’une épopée. Les passages des entretiens avec Karski occupaient 40 minutes du travail final. Cependant le seul sujet traité pendant ce temps était ce dont Karsi avait été témoin dans le ghetto de Varsovie. Lanzmann coupa tous les souvenirs de Karski concernant ses efforts pour alerter le monde de la catastrophe Juive. En fait, le documentaire entier ne fit aucune mention aux efforts des Polonais pour aider les Juifs. « La question de l’assistance » n’était pas comme Lanzmann l’avait promis à Karski, « un des points majeurs » du film, même pas un point mineur. SHOAH était rempli cependant d’images de l’antisémitisme polonais, avec notamment des interviews de paysans polonais et d’autres personnes qui se souvenaient de l’extermination des Juifs de leur entourage sans remords, certains exprimant même une certaine satisfaction à l’idée de ce qui s’était passé.

De nombreux polonais et Américano-polonais réagirent avec indignation. Le Congrès américano-polonais accusa le film de présenter «  une vision étriquée et partiale du peuple Polonais, le présentant comme un peuple d’antisémites, à peine différents des nazis allemands. » Des discussions acrimonieuses concernant le film SHOAH apparurent dans de nombreuses publications au cours des mois suivants.

La controverse plaça Karski dans une position difficile. Même s’il l’avait fait avec réticence et involontairement, il avait joué un rôle dans un film qui était accusé de diffamer le peuple polonais. Mais il admirait néanmoins réellement le travail de Lanzmann. A une époque où certains de ses amis et admirateurs de la communauté polonaise exilée publiaient des diatribes contre Lanzmann, Karski écrivit un article dans lequel il déclara que SHOAH était « incontestablement le plus grand film jamais réalisé sur la tragédie du peuple juif ».

Dans cet article, publié en anglais, français et polonais dans diverses revues [8], Karski écrivit qu’il comprenait pourquoi la « construction rigoureuse » du film de Lanzmann l’empêchait de traiter de tout autre sujet que du processus réel de l’extermination des Juifs. Il comprenait le besoin que Lanzmann avait ressenti de prouver que « l’Holocauste juif était unique et incomparable ». Karski précisa qu’il aurait préféré voir Lanzmann utiliser des morceaux de leurs entretiens qui parlaient de sa mission auprès des pays occidentaux, mais il s’abstint de condamner le film. Au lieu de cela il appela à la réalisation d’un film « aussi grand, aussi honnête » qui présenterait «  une seconde réalité de l’Holocauste... non pour contredire ce que SHOAH montre mais pour le compléter. »

 REMARQUE : la correspondance entre Karski et Lanzmann devrait se trouver dans le dossier contenant les autres papiers personnels de Karski à la Hoover institution. Je les ai trouvés dans un meuble de son appartement auquel il m’a accordé libre accès. 

Tom Wood, « Karski : How One Man Tried to Stop the Holocaust », 1994.
Remerciements à Myriam Lamy pour la traduction. A.G..

*


Le texte en anglais

By the late 1970s, Karski still harbored no more enthusiasm for speaking out about his experiences than he had felt in prior decades. But the persistence of a Jewish filmmaker from France would compel him to cast aside his vow of silence. Claude Lanzmann first approached Karski in 1977 with the idea of including him in a documentary that would tell the story of the Holocaust as it had never been told, relying solely on the testimony of witnesses, victims and perpetrators. Lanzmann set out his epic aspirations in letters and telephone calls for over a year, refusing to accept Karski’s refusal to "go back", as the professor often put it — to confront the cruel past, to bare his psychological wounds before a camera.

In a July 1978 letter, Lanzmann addressed the subject of Polish passivity toward the Final Solution. The tone of the note suggests that the filmmaker, unaware that Karski was not a Polish chauvinist, felt a need to reaffirm his lack of any anti-Polish bias. In English, Lanzmann wrote :

The official Polish point of view on this issue — and I agree personally very much upon it — is that if there is any guilt of non-assistance to persons in danger, this guilt is to be found much more in the attitude of the Western World than in the Polish one. I was very much impressed during this inquiry in Poland, when I discovered how many Poles endangered their lives in order to help the Jews. As you know, this question of rescue will be one of the major items of my film, and this is the reason why your testimony will be so important.

Lanzmann also promised Karski he would not be drawn into political discussions or assessments of broad issues, which Karski wanted to avoid. These assurances, as well as Lanzmann’s insistence that Karski had a historical responsibility to appear in the film, finally persuaded him to cooperate. Lanzmann and his crew spent two days at Karski’s home in October 1978. The film they shot depicted Karski in an extreme state of mental agitation even before the interview could get underway. "Now I go back thirty-five years", he said to Lanzmann, his voice distant. "No," he then said, bursting into tears, "I don’t go back." Haltingly raising himself from his seat, Karski fled down a hallway.

After he returned, Lanzmann questioned him at exhaustive length — four hours the first day and four hours the next. Pola, unable to bear the tension, left the house.

NOTE : THE NEXT FIVE PARAGRAPHS DID NOT APPEAR IN THE BOOK :

[Karski signed a contract with Lanzmann’s film company under which, in return for a small payment, he not only granted Lanzmann the right to use the interview but also agreed not to speak publicly elsewhere about his experiences until the movie was released. Years went by, though, with no sign of the film.

By late 1981, Karski was becoming impatient with the delay. His attitude toward the past had undergone a metamorphosis. The emergence of revisionist historians and other fringe groups who called the Holocaust a Jewish hoax deeply troubled Karski. At the same time, he was re-channeling his bitterness against those who had ignored his pleas on behalf of the Jews : Instead of remaining silent about the past, he began to consider speaking out as a form of revenge against the memories of those who had failed to act. In a letter to one of Lanzmann’s associates, Karski described how he had been chafing under the contractual restrictions that kept him from speaking publicly.

"Lies are being spread in this country as to the Jewish Gehenna," he wrote. "For so many years silent, I want my testimony to be known now. I want the governments, the leaders, the commentators — many of them still alive — to be embarrassed. I want to stirr [sic] the conscience of as many people as possible." Taking part in the film, wrote Karski, had affected his and Pola’s lives : "After twenty years of self-controlled silence now we talk about our long-suppressed memories and — in a sad way — we are nearer each other."

Karski continued to query Lanzmann anxiously about the progress of the film. By 1982, others were rediscovering his past and seeking to interview him. In a letter, listing several national publications and television programs that had approached him, Karski pressed for a lifting of the restrictions that were "muzzling" him. Lanzmann responded with fury. "[Y]ou have not the slightest idea of the magnitude of this enterprise," the filmmaker fumed in a November 1982 letter. "Writing that I am muzzling you, you insult me, and I ask you to apologize. This is my prerequisit[e] for any further discussion between us."

There was no further discussion. ]

In 1985, Lanzmann finally released his film, Shoah, taking the title from the Hebrew term for the Holocaust. At more than nine hours in length, it was indeed an epic. Portions from the interview sessions with Karski took up forty minutes of the finished work. Yet the only topic covered during that time was what Karski witnessed in the Warsaw Ghetto. Lanzmann edited out all of Karski’s reminiscences about his efforts to alert the world to the Jewish catastrophe. In fact, the entire documentary made no mention of efforts by Poles to aid Jews. The "question of rescue" was not, as Lanzmann had promised Karski, "one of the major items" of the film, nor even a minor item. Shoah was replete, however, with images of Polish anti-Semitism, including interviews with Polish peasants and others who recalled the extermination of the Jews in their midst without remorse, some even expressing satisfaction with what had happened.

Many Poles and Polish-Americans reacted with outrage. The Polish American Congress denounced the film for presenting "a narrow, one-sided view of the Polish people as anti-Semites, to a degree which hardly distinguishes them from the German Nazis." Rancorous arguments about Shoah appeared in many publications over the course of several months.

The controversy put Karski in a difficult position. However reluctantly and unwittingly, he had played a part in a film that was accused of defaming the Polish people. But he genuinely admired Lanzmann’s work nonetheless. At a time when some of his friends and admirers in the Polish exile community were publishing bitter diatribes against Lanzmann, Karski authored an article in which he declared that Shoah was "unquestionably the greatest movie about the tragedy of the Jews."

In the article, published in English, French and Polish in various publications, Karski wrote that he understood why the "rigorous construction" of Lanzmann’s film prevented him from dealing with any subject other than the actual process of the extermination of the Jews. He understood the need Lanzmann felt to demonstrate that "the Jewish Holocaust was unique and incomparable" Karski made clear that he would have preferred to see Lanzmann use the portions of their interview that dealt with his mission to the West, but he refrained from condemning the movie. Instead, he called for the making of an "equally great, equally truthful" film that would present "a second reality of the Holocaust... not in order to contradict that which Shoah shows but to complement it."

 NOTE : the correspondence between Karski and Lanzmann should be on file with Karski’s other personal papers at the Hoover Institution. I found them in a filing cabinet at his apartment to which he granted me free access. 

Tom Wood, « Karski : How One Man Tried to Stop the Holocaust », 1994.

*

Lien : E. Thomas Wood.

Rappel : Interview (VO en anglais), en 1996, de Jan Karski par E. Thomas Wood.

*

[1Que Le rapport Karski ne nous ait été montré qu’en mars 2010, ne doit pas nous amener à confondre les dates.

[2Plus dans Jan Karski Témoigne.

[3Sur amazon avec une préface d’Elie Wiesel.

[5Polish chauvinists.

[7Pola Nirenska, la femme de Karski.

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