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François Meyronnis et deux classiques de la modernité

Guy Debord, joueur absolu (2004)

suivi de : Barthes, subversion subtile (2002).-

D 29 septembre 2007     A par Albert Gauvin - C 6 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


" Nous avons besoin de têtes brûlées, pas de moutons. "


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Guy Debord, Mémoires (Editions Allia, 2004)
" JUIN 1952
" Laissons les morts enterrer les morts, et les plaindre...
Notre sort sera d’être les premiers à entrer vivants dans la vie nouvelle. "
MARX, Lettre à Ruge.



Entre l’automne 1952 et le printemps de l’année suivante, il se passe quelque chose à Paris ; évidemment au sud de la Seine. Sans que personne n’y prenne garde, un feu s’allume. Un tout petit nombre d’hommes et de femmes, très jeunes, conteste les conditions admises de l’existence, trouve contre elles de nouveaux arguments, sape les principes de l’acceptation et de l’obéissance.

D’une table de café à l’autre, ce groupe infiniment restreint invente un autre usage de la vie, en dehors de l’utilité, de la contrainte, de tous les envoûtements sociaux. Il lui semble même avoir découvert ce que Guy Debord appellera plus tard le « point culminant du temps ». Cet étrange point qui fait brèche dans l’écoulement des jours, qui ouvre la durée sur son pivotement magique.

 Mémoires , le premier livre de Guy Debord, est avant tout le document paradoxal de cette effervescence. Imprimé en 1958, un an après la fondation de l’Internationale situationniste, il revient sur l’envoi foudroyant d’une jeunesse déjà en allée. Il transmet au nouveau groupe le vestige d’une expérience incommunicable, pour en faire un foyer d’énergie. Mais comment exprimer une telle expérience, comment la rendre en mots ?

Il faut un livre-explosion, un livre qui ne ressemble à aucun autre, qui désoriente les habitudes. Chaque page vole en éclats. Des débris de phrases traversent l’espace dans tous les sens, lancés comme des projectiles. L’oeil du lecteur est affolé par cette curieuse balistique, et par un fléchage aléatoire, un réseau de coulures multicolores, d’éclaboussures et de bavochures, de maculages concertés. Ces taches, disposées par le peintre Asger Jorn, effilochent le discours imprimé. Frontales ou serpentines, elles lui imposent des zébrures, l’écartèlent, le dilacèrent. Elles redoublent et accompagnent l’effraction du texte.

Un tel livre matérialise un refus. Son édition originale se hérissait d’une couverture en papier de verre, de façon à blesser les mains, à déchirer les poches, à mettre en pièces les autres ouvrages sur les rayons de bibliothèque. Avec un esprit de fastueuse singularité, Debord ne vendait pas son volume ; il l’offrait. Pas question de l’insérer dans un échange marchand, dans un quelconque circuit éditorial. Et bien peu de souci d’être compris, reconnu ou apprécié d’un public, quand il donne à lire une juxtaposition de fragments hétéroclites, jouant sur l’ellipse et la discontinuité. Illisible, alors ? Le magnifique « essai d’élucidation » de Boris Donné prouve que ce n’est pas le cas.

Loin d’être une simple provocation moderniste, Mémoires est un pari sur le très long terme. Il postule une réception différée, jusqu’au moment où l’histoire aura produit les yeux capables de décrypter le texte. Ce dernier anticipe son futur élucideur ; en fait une pièce de son dispositif. Il est facile de mesurer ce que suppose d’orgueil une aussi complète indifférence pour les faveurs de l’opinion. Non seulement d’orgueil, mais d’ingéniosité retorse, et surtout de certitude sur son propre désir. « Je voulais parler la belle langue de mon siècle », énonce la dernière phrase sur l’ultime page. Aucune confusion avec la parole qui a socialement cours, creux babil où se dissimule le on-dit de la servitude.

La « belle langue » qu’évoque Debord est une langue insurrectionnelle. Elle repose sur une pratique systématique du « détournement », sur ce que Lautréamont appelait le « plagiat ». «  Qu’on ne dise pas que je n’ai rien dit de nouveau ; la disposition des matières est nouvelle », plaide le texte en détournant du Pascal. Pas une phrase, en effet, qui ne soit d’emprunt.

Cette insurrection du langage a lieu à même le discours préexistant, selon un art subtil où l’ancien sens des formules affleure dans leur nouvelle situation. Il s’agit d’en finir avec la croyance qui donne à chaque individu l’illusion de s’exprimer, alors qu’il reproduit les vieilles ornières. Le moi-je, le plus souvent, ratifie les truismes. Contre cette erreur, Debord préfère parler selon une écoute du langage. Sa langue est une mise en jeu somptuaire de tout ce qui la précède. Immédiatement disparaissante à force d’être fluide, elle n’est rien d’autre que l’accès critique à son propre passé.

« Je ne laisserai pas des Mémoires », écrivait Lautréamont. Si le titre de Debord est évidemment ironique, il n’empêche que le texte narre et raconte. « Ce curieux système de récit », comme il se présente lui-même, permet, sans les trahir, de retracer quelques moments d’une étrange conjuration. Le but : atteindre « le plein emploi de soi-même ». Le livre parle sans arrêt de son propre fonctionnement, mais aussi d’un « jeu universel sans règle » où déferlent le désir, l’intensité, la passion. De ce jeu, il expose les heures glorieuses et les tresse en fable. Parmi les lumières, les ombres, les figures, on devine, par exemple, qu’une femme a été aimée.

Mais surtout Debord et ses compagnons ont exploré les articulations secrètes de Paris, à rebours des topographies conventionnelles. Au coeur même des « horreurs économiques », comme aurait dit Rimbaud, ils ont trouvé le « Passage du Nord-Ouest », c’est-à-dire une nouvelle manière d’articuler temps et espace, en les affectant d’une ivresse révolutionnaire. Le livre lui-même est une « dérive » : une « géographie de la vraie vie », cette vie qui ne se laisse pas prendre dans les glaces de l’aliénation et échappe aux rigueurs mutilantes du contrôle. Comme le rappellera Debord vingt ans plus tard dans In girum imus nocte et consumimur igni (1978, le film et 1990, le livre) : « Aucune époque vivante n’est partie d’une théorie : c’était d’abord un jeu, un conflit, un voyage. »

S’intéresser à son premier livre est un moyen de comprendre qui était vraiment Guy Debord. Ni un écrivain, au sens habituel du mot. Ni un théoricien de la révolution. Mais un joueur absolu, à la poursuite de ce « Graal néfaste » : le négatif qui mine l’ordre social. Dès le début, tout est là : les thèmes, le ton, la méthode, et la conviction d’être élu entre tous les « Compagnons de la Quête ». Chez un génie, la fin est dans le commencement.

François Meyronnis, Le Monde du 18.06.04.

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Guy Debord, Mémoires
Sous titre :
Structures portantes d’Asger Jorn
(Editions Allia, 2004)



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Barthes, subversion subtile

Disparu en 1980, Roland Barthes est de retour : exposition au Centre Pompidou (2002), nouvelles oeuvres complètes, inédits... La figure actuelle du philosophe-écrivain est évoquée ici par François Meyronnis, romancier d’une génération qui n’a pas lu Barthes de son vivant, mais pour qui il demeure présent et vivace.

Nietzsche disait : « Le désert croît. » Il suffit de relire quelques pages de Barthes et de les comparer à ce qui prévaut aujourd’hui pour mesurer à quel point le désert s’étend. Les écrivains se muent en aphasiques bavards. D’une façon plus générale, le langage se rabougrit dès qu’on dépasse les emplois les plus élémentaires de la parole : communiquer, transmettre des ordres. La banalité s’impose partout, avec sa lourdeur mortifère. Or cette banalité, Barthes l’a combattue toute sa vie. Dans Mythologies, en démontant ses rouages. Par la suite, en cherchant moins à élaborer une pensée critique qu’à faire entendre une « voix sans rapport ».

Cette voix singulière fait traverser les savoirs, sans en fétichiser aucun : elle les trame dans une spirale, qui déroule une encyclopédie vertigineuse, continuellement écartelée, en rupture avec le projet encyclopédique des temps modernes. « Lorsque quelque chose « prend », énonce cette voix, reçoit l’appui du « grégaire » ou de l’« arrogant », j’essaie de bouger un peu, comme quelqu’un dont le membre s’ankylose. »

La tactique de Barthes se résume d’un mot : le déplacement. Par son écriture, il ne cesse de prendre la tangente. Il étiole le sens commun et déjoue le bavardage spontané du « nous-on ». Il ne revendique pour lui aucun sérieux théorique. Mû par un principe de délicatesse, son discours « s’avance par petits destins, par crises amoureuses ». En apparence, il n’a pas une position d’extrême pointe. Intercalé dans la parole grégaire, il se contente de la prendre sans arrêt en écharpe, de défiger ce qu’il y a en elle de « répétition morte ».

La grande intuition de Barthes est simple : dans son régime le plus courant, le langage produit et reproduit la servitude humaine. Et la littérature, par contraste, s’avère le lieu inclassable, atopique, d’où il est possible de contrecarrer la force oppressive des langues maternelles par une « révolution permanente du langage ». Ce n’est pas une valeur, encore moins une activité normative. Liée à une autre manière de sentir et de penser, écrire - peu importe les intentions qu’on y met -, elle attaque les principes, mine les idoles et les fétiches, sape les idées générales. C’est une anarchie en acte, un « dépouvoir ». Autrement dit : une contestation sournoise de toutes les instances.

Lorsque le faux devient « sans réplique », selon le mot de Guy Debord, la société organise logiquement la disparition de la littérature. La solitude sociale de l’écrivain s’aggrave : « abandonné des anciennes classes et des nouvelles », comme dit Barthes, le voici « isolé absolu [1] ». Faut-il s’en plaindre ? Selon la perspective humaniste, peut-être. Mais Barthes ne l’adopte pas. L’isolement de la singularité écrivante révèle plutôt l’opposition décisive : d’après Le Plaisir du texte, non pas celle qui sépare les « contraires consacrés, nommés » ; mais celle qui passe « toujours et partout entre l’exception et la règle ».

Un écrivain n’a rien à voir avec l’industrie du divertissement. Il choisit le risque de se construire un nom propre contre toutes les appartenances, y compris l’appartenance à une langue. D’abord il ne parle pas celle de « tout le monde » : c’est pourquoi il n’usine pas des produits pour rencontrer la demande d’un public. « Il suit de là, dit Barthes, une certaine éthique du langage littéraire, qui doit être affirmée, parce qu’elle est contestée. » Cette contestation n’a jamais été aussi efficace que maintenant. Mais qui affirme encore cette éthique ? Qui se met encore devant sa langue, devant tous les états possibles de sa langue, pour la faire résonner « selon la vérité du désir » ?

Cette position libertaire, que décrit Barthes, repose sur le présupposé même de la littérature : l’homme qui l’endosse « croit sensé le désir de l’impossible » , énonce la  Leçon  de 1978. Un tel individu n’abdique devant aucune contrainte, et surtout pas devant le souci petit-bourgeois de sa propre respectabilité. Surgissant « là où on ne l’attend pas », n’hésitant pas à « abjurer » en permanence, il réalise une sorte de perversion heureuse. Barthes : « Cette fonction, peut-être perverse, donc heureuse, a un nom : c’est la fonction utopique. » Ou encore : « Il s’agit, par transmutation (et non plus seulement par transformation), de faire apparaître un nouvel état philosophal de la matière langagière ; cet état inouï, ce métal incandescent, hors origine et hors communication, c’est alors du langage, et non un langage, fût-il décroché, mimé, ironisé. »

Y a-t-il beaucoup de gens qui ont le sens de cet « état inouï » ? Au fond, rien n’est moins sûr. Dans toute minorité, même intelligente, une majorité refuse éperdument cette « fonction » perverse de la parole où le désir approche de sa vérité. Et l’agrégat social ne veut rien savoir de son refus. À chaque époque, celui-ci s’exprime d’une façon différente, avec plus ou moins de rancoeur, plus ou moins de brutalité. Prend parfois l’allure de l’indifférence, parfois celle de la haine. Ce qui choque les minorités comme les majorités : que quelqu’un s’ébatte dans la dimension la plus intérieure du langage ; y séjourne, en son seul nom.

Pour l’« isolé absolu », la matière verbale évoque autre chose qu’un moyen de communiquer. Chaque phrase vraiment littéraire est explosion, vibration, saveur. Qui la réduit à un énoncé avoue sa misère. De même le malheureux qui réduit le corps de jouissance au seul corps physiologique, et aligne le désir sur le besoin. Ces deux erreurs - qui touchent l’une au langage, l’autre à la jouissance - s’intriquent dans un seul goulet d’asphyxie, comme l’oeuvre de Barthes aide à le comprendre. Ne propose-t-elle pas, cette oeuvre, un « nouvel art intellectuel », qui serait en même temps une érotique ? Art étrange et paradoxal - suavement démoniaque - où l’ironie s’exerce davantage sur les formes que sur les contenus.

Cet art oblique brûle les règles du discours. Il ne se réclame d’aucune morale, et ne cherche même pas à convaincre l’Opinion publique. Le Bien l’intéresse assez peu, et encore moins les Nobles Causes de l’Humanité. Il se prolonge de nos jours sous la forme d’un ENTÊTEMENT, que toutes les Régies sociales s’emploient à dissuader. Qu’elles cherchent à écraser dans l’oeuf, alors que la pornographie et l’étalage du crime font volontiers cortège à la marchandise ; que la tartufferie abonde comme jamais. « S’entêter, note Barthes dans la Leçon, veut dire affirmer l’Irréductible de la littérature. »

Ce qui a évidemment une dimension politique, et même une dimension révolutionnaire, mais dans un sens qu’ignorent les dévots de la Société. Affirmer l’Irréductible du langage suppose de choisir ce qui n’est pas à sa place, ce qui périclite dès qu’on l’enferme dans une case. Ce choix, Barthes l’a fait à sa façon, sans jamais rien figer, sans prendre de poses, sans jouer de rôles - indifférent au mythe du Grand Ecrivain, dépositaire des valeurs supérieures. C’est pourquoi il reste aujourd’hui vivant, et son nom est à lui seul une ligne de résistance contre la bêtise et la vulgarité. Il montre que ce n’est pas toujours par la violence qu’on fait sauter les crans d’arrêt et les verrous de sûreté ; que parfois, le travail de la destruction - qui déchire les conditionnements serviles - passe mieux par la délicatesse. Par l’invention d’un « nouveau corps amoureux », comme disait Rimbaud. Par le style. Indice que la musique savante ne manquera pas à notre désir.

François Meyronnis, Le Monde du 29.11.02.

Barthes, La leçon inaugurale au Collège de France

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Roland Barthes, Sollers écrivain (Seuil, 1979).
Le livre comprend plusieurs textes :
Dialogue (1979)
Drame, poème, roman (1965)
Le refus d’hériter (1968)
Par-dessus l’épaule (1973)
Situation (1974)
L’oscillation (1978).

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6 Messages

  • A.G. | 30 septembre 2007 - 23:27 1

    J’oubliais : le livre de Meyronnis est paru (un exemplaire en vente dans toutes les bonnes librairies !).

    Quant au titre, outre, sans doute, l’allusion à L’assassinat considéré comme un des beaux-arts du regretté De Quincey, on le comprend mieux si l’on sait que Meyronnis se livre dans son essai à une lecture éveillée de Houellebecq et des Bienveillantes de Littell.


  • A.G. | 30 septembre 2007 - 23:08 2

    C’est effectivement Le quotidien du peuple de Pékin qui, en décembre 1973, relayait ce mot d’ordre. On pouvait le découvrir en lisant une petite publication qui s’appelait, en France, Pékin informations, mais la phrase sert aussi d’exergue au numéro 57 de Tel Quel (printemps 1974) où Sollers commence la publication de Paradis.

    C’est Barthes qui, lecteur assidu de TQ - à défaut, sans doute, de l’être du QdP ! -, le rappelait dans son cours sur le Neutre du 6 mai 1978 au Collège de France :
    " Sollers ne ferait en somme qu’accomplir un mot du Quotidien du peuple (1973), donné en exergue à un numéro de Tel Quel : " Nous... etc. " "
    Barthe poursuivait : " La secousse imprimée volontairement à l’unité du discours intellectuel est donnée à travers une série de "happenings", destinés à troubler le sur-moi de l’intellectuel comme figure de la Fidélité, du Bien moral - au prix, évidemment, d’une extrême solitude [...] "
    (cf. L’oscillation dans Sollers écrivain, p.87)


  • D.B. | 30 septembre 2007 - 20:38 3

    Ce qui peut encore donner, sous une autre forme, plus tard... "Je pense que M. Mouton n’aime pas la liberté."...
    in "Cette mauvaise réputation..."


  • D. | 30 septembre 2007 - 20:27 4

    Je ne connaissais pas cette phrase. Mais l’oracle puissant de Google me parle d’un quotidien de Pékin en 1973... Mais QUI a cité cette phrase le premier ? (Qui lisait le quotidien de Pékin en 1973 ?)

    Je pensais aussi, tout simplement, au Coeur absolu, qui fait suite à Portrait du joueur (entre les deux, mais dans une autre dimension, Paradis 2. Quand donc le 3 ?).

    Il n’empêche, le titre du Meryonnis à paraître, De l’extermination..., je suis peut-être un râleur, mais je le trouve complètement raté.

    Et encore à propos de titres : Cher A.G. (Archiviste Génial ?), vous avez eu l’oreille ou l’oeil curieusement inspiré(e) en lisant "Un vrai roman" alors qu’il n’était encore question que d’"Un roman vrai"...

    (La semaine passée, j’ai découvert qu’une des Poésies de Rimbaud porte ce titre qui aurait pu inspirer Sollers :

    Roman.

    )


  • A.G. | 30 septembre 2007 - 14:07 5

    Meyronnis nous trace, il est vrai, à propos de Debord, un beau portrait du joueur. Ce joueur-là, inventeur du  Jeu de la guerre  (Lebovici, 1987. Gallimard, 2006), était, lui aussi, un " isolé absolu ".
    La formule est de Roland Barthes dans  Sollers écrivain  (Seuil, 1979, p.8). Meyronnis la reprend aussi dans son article à propos de Barthes.
    André S. Labarthe, à juste titre, l’avait utilisé pour le film qu’il fit avec Sollers : "  Philippe Sollers, l’isolé absolu  " .
    Y-a-t-il de quoi en faire un roman ?
    Non : plus d’un.

    Allez, puisque vous aimez les citations allusives, d’où vient celle que j’ai mise en exergue : " Nous avons besoin de têtes brulées, pas de moutons.  ?


  • D. | 30 septembre 2007 - 09:40 6

    Avez-vous noté les subtiles références à deux romans de Sollers dans ce titre : "Guy Debord, joueur absolu" ?